LA FRANCE PITTORESQUE
Indocti discant
et ament meminissi periti
()
Publié le jeudi 26 mai 2016, par Redaction
Imprimer cet article
Que les ignorants apprennent, que ceux qui savent se souviennent
 

Ce vers parut pour la première fois, comme épigraphe, au premier feuillet de la première édition de l’Abrégé chronologique du président Hénault, et ce fut aussitôt à qui le proclamerait un des vers les plus heureux d’Horace, à qui se récrierait sur la justesse de la citation. L’auteur laissa dire, en riant sous cape de l’habileté de ces latinistes et de la sûreté de leur mémoire ; quand parut la troisième édition, il se donna pourtant le plaisir de les démentir. Il avoua humblement, dans un coin de la préface, que ce vers, loin d’être d’Horace, était tout bonnement de lui, Charles-Jean-François Hénault, qui s’était permis de le traduire de l’Essai sur la critique, par Pope. Le vers n’en resta pas moins excellent. Mais il est bien entendu qu’on oublia vite la petite réclamation du président. Quoi qu’il ait fait, quand on cite son vers, on croit toujours citer Horace.

« Tout se trouve dans l’Annuaire encyclopédique, aussi bien les choses sur lesquelles la diversité de nos occupations ou de nos distractions nous avait empêchés de nous renseigner, à l’heure dite, que celles dont nous avions déjà une connaissance plus ou moins complète et qu’il ne faut que relire pour ne plus les oublier. C’est en un mot la mise en œuvre la plus intelligente de ce fameux vers du président Hénault : Indocti discant et ament meminissi periti. » (Édouard FOURNIER)

Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

Imprimer cet article

LA FRANCE PITTORESQUE