LA FRANCE PITTORESQUE
Far niente
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Publié le mercredi 4 mai 2016, par Redaction
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Ne rien faire
 

Charme résultant d’une inaction absolue de corps et d’esprit. C’est surtout dans les climats chauds qu’on peut en sentir toute la douceur. Le Iazzarone de Naples est le plus parfait modèle du far niente. Les Orientaux ont le kief, qui ne diffère que par le nom du far niente des Italiens et des Espagnols.

« Dans l’intimité du petit cercle d’amis auxquels son cœur sensible attachait tant de prix, le regard de Césarotti devenait étincelant, son geste aisé, et son esprit, malgré l’érudition qui le surchargeait, rapide et de feu. Quoiqu’il eût toujours à la bouche le dolce far niente, tant et si injustement reproché aux Italiens, il écrivait sans cesse. » (Revue de Paris)

« Les quelques lignes qui suivent vous donneront une juste idée de cette volupté du far niente qu’avait Rivarol : Paresseux à l’excès, Rivarol avait déjà passé le terme où son dictionnaire devait être achevé, qu’il n’avait pas encore fait un article du dictionnaire. » (Arsène HOUSSAYE)

« Madame de Sévigné aime à se promener aux rayons de la belle maîtresse d’Endymion, à passer deux heures seule avec les Hamadryades ; les arbres sont décorés d’inscriptions et d’ingénieuses devises. Bella cosa far niente (belle chose que le far niente), dit un de mes arbres ; l’autre lui répond : Amor odit inertes (l’amour hait les paresseux) ; on ne sait auquel entendre. » (SAINTE-BEUVEp

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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