Ex voto

Par suite d’un vœu

Les offrandes ex-voto ont été léguées au christianisme par les peuples de l’Antiquité, qui en consacraient un grand nombre à leurs divinités, avec une inscription qui était destinée à en rappeler l’origine. Ce mot est devenu français.

« Arrivé au sommet de la montagne, Christophe entra dans l’église. C’est une vieille église toute remplie d’ex-voto, et qui compte plus d’un miracle ; c’est une église à pèlerinage ; il y a de belles femmes qui y viennent les pieds nus implorer le pardon des péchés de leur première jeunesse. » (Jules JANIN, Le Chemin de traverse)

« Un mal d’yeux opiniâtre tourmentait depuis longtemps l’empereur Joseph Il. De sourds murmures l’attribuaient à son incrédulité, et quelques voix assuraient même que s’il ne se réconciliait avec le Saint-Père, Dieu le frapperait de cécité. Effrayé de ces rumeurs, l’empereur envoya en ex-voto des yeux d’or au couvent Maria Zell, et chargea les religieuses de prier pour sa vue. » (JOLY)

« La religion catholique est la seule qui ait parfaitement compris la nécessité d’avertir les âmes et de les arracher à la matière par des signes matériels. Elle ne laisse pas une place dans ses temples sans les couvrir de tableaux, de statues, d’images, de sentences tirées de l’Écriture ou d’ex-voto. (Jules SIMON)

« Il ne suffit pas d’avoir en soi le germe du génie, il faut encore que des circonstances heureuses lui viennent en aide et le développent. Il n’est pas de grand homme qui ne doive un ex-voto à la fortune. » (A. FÉE)

« L’église Sainte-Agathe, à Catane, renferme quelques tombeaux et entre autres celui de la patronne du temple, entouré d’une lourde grille dorée, à laquelle certains malades appendent l’effigie naïve des maladies externes dont ils sollicitent la guérison. Ces ex-voto marquent une foi très vive, mais ils sont fort dégoûtants. » (Francis WEY)