LA FRANCE PITTORESQUE
Carcere duro
()
Publié le samedi 16 avril 2016, par Redaction
Imprimer cet article
Dans le dur cachot
 

En Autriche, dans la forteresse du Spielberg, subir le carcere duro, c’est être obligé au travail, porter une chaîne aux pieds, dormir sur des planches nues et vivre de la plus pauvre nourriture qu’on puisse imaginer. Subir le carcere durissimo, c’est être enchaîné d’une façon plus horrible encore, avec un cercle de fer autour des reins, et la chaîne fixée à la muraille de telle sorte qu’on a grand’ peine à se traîner autour de la planche qui sert de lit.

« Il paraît dans l’Univers une série d’articles sur M. de Metternich, ce représentant surfait de la fourberie diplomatique. M. de Metternich cherche à prouver que dans le beau livre de Silvio Pellico il y a du mensonge et de la trahison, que le carcere duro est la moindre des choses, que la chaîne portée par les prisonniers, de la ceinture à la cheville du pied, est une breloque qui ne fatiguerait pas un enfant. » (Étienne de la BÉDOLLIERE)

« ...A la fin, un semblant de jugement paraît, avec une indication sommaire du fait incriminé, dont l’existence n’a d’autre preuve que l’assertion des hommes méprisables qui ont signé la sentence ; alors on fait sortir les martyrs de leurs souterrains et l’on en envoie une grande partie en Allemagne pour subir le carcere duro. » (MANIN)

« Sous le règne d’Élisabeth. on entassait les jésuites et les prêtres dans le château de Wisbick. On les déclarait complices ou espions de Philippe II, et, ignorés de tous, ils succombaient au fond du cacere duro anglais. » (CRÉTINEAU-JOLY)

« Admirez cet homme... il revient de la tombe, il revient du carcere duro, il revient du Spielberg, du Spielberg, où l’on monte par l’échafaud ! » (J. JANIN)

« Le fort du Spielberg, la plus rigoureuse prison d’Autriche, renferme à peu près trois cents prisonniers, la plupart assassins ou voleurs. Les uns sont condamnés à ce qu’on appelle carcere duro, les autres au carcere durissimo. » (BELLAGUET)

Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

Imprimer cet article

LA FRANCE PITTORESQUE