LA FRANCE PITTORESQUE
27 février 1913 : dernier jour du
procès de la célèbre Bande à Bonnot
(Source : Europe 1)
Publié le dimanche 27 février 2022, par Redaction
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Bonnot n’assiste pas au procès. Et pour cause, il est mort lors d’un échange de coups de feu avec des policiers l’année précédente. On juge tous les survivants : à la barre on compte Callemin, Dieudonné, Carouy, Victor Serge... On les accuse de meurtres pour certains, et pour d’autres de braquages.

Ce sont des « anarchistes cambrioleurs », des adeptes de ce qu’on appelle à l’époque l’ « illégalisme », école de pensée qui prône le vol, le braquage, le cambriolage des bourgeois, des hommes riches ou des patrons, comme moyen pour faire advenir la révolution. C’est une forme de banditisme à caution idéologique.

Braquage de la Société Générale à Chantilly le 25 mars 1912. Illustration paru dans le Supplément illustré du Petit Journal en date du 7 avril 1912

Braquage de la Société Générale à Chantilly le 25 mars 1912. Illustration parue
dans le Supplément illustré du Petit Journal en date du 7 avril 1912

Jules Bonnot est un anarchiste, né dans le Doubs, au sein d’une famille modeste, et dès son adolescence il s’est opposé frontalement à l’autorité. Au début des années 1900 il est au chômage et se lance dans ses premiers braquages. A Lyon, à partir de 1910, il rencontre d’autres anarchistes : on peut dire que là, la bande à Bonnot est née.

En 1911 et 1912, ils vont multiplier les braquages et utiliseront pour s’enfuir des automobiles. A l’époque, c’est tout à fait nouveau : la police est à cheval ou à vélo, donc elle est distancée. Finalement, une fois Bonnot tué, les différents membres seront l’un après l’autre arrêtés. Le 3 février s’ouvre le procès qui s’achève donc ce 27 février 1913. Le plus étonnant, c’est que Bonnot soit resté longtemps une figure politique. En mai 68, une salle de la Sorbonne devait être provisoirement baptisée salle Jules Bonnot.

Franck Ferrand
Europe 1

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