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Parc de l’an mil : un village médiéval
aux portes de Douai
(Source : La Voix du Nord)
Publié le samedi 7 novembre 2015, par Redaction
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C’est en assemblée générale que l’association Les Amis d’Arkéos a dévoilé les contours du parc archéologique de l’an mil. Un projet pharaonique qui mettra le Moyen Age à l’honneur et dont la première pierre sera posée cet automne. Visite guidée avant l’ouverture au public, prévue en juin 2016.
 

Le parc de l’an mil, voilà un projet ambitieux dont les initiateurs – les archéologues du musée Arkéos – rêvent depuis longtemps. « Oui un rêve », insiste l’archéologue Pierre Demolon, qui deviendra bientôt réalité puisque les travaux d’aménagement du parc doivent démarrer dans les prochaines semaines. « Les commissions communales d’accessibilité et de sécurité ont donné un avis favorable. Les permis de construire sont en passe d’être déposés », assure Alain Segond, président de l’association et par ailleurs vice-président de la CAD en charge de l’archéologie.

Situé sur la rive gauche de la Scarpe, le parc de sept hectares se veut être la reproduction à l’identique d’un village médiéval. Première étape de ce chantier pharaonique : la reconstitution du Portus, le port où ont accosté les ancêtres des Douaisiens.

Scarpe : l'entrée des eaux, à Douai

Scarpe : l’entrée des eaux, à Douai

L’immersion totale au cœur du Moyen Age passera aussi par la visite d’une abbaye, une motte féodale avec donjon et basse-cour, une taverne, deux bâtiments à l’architecture typique dont l’un abritera des ateliers d’artisanat de l’époque (potiers, maréchaux-ferrants...). L’autre bâtiment, un hangar, accueillera une nef médiévale permettant aux visiteurs de se balader sur la rivière. De plus, des bateaux électriques seront affrétés au départ du Palais de justice pour emmener les visiteurs jusqu’au musée.

L’objectif est clair : doubler la fréquentation d’ici cinq ans. Pour ce faire, les archéologues en charge du site, misent sur l’attractivité des animations qui auront lieu toute l’année ou ponctuellement. « Une ou deux fois dans l’année, on pourra faire venir des drakkars de Normandie ou organiser des rassemblements de géants », annonce Alain Segond.

Autre particularité : le chantier du parc dont les travaux vont s’échelonner sur une vingtaine d’années, sera ouvert au public. « Cela présente un intérêt pédagogique puisque les visiteurs pourront découvrir des matériaux et des méthodes de construction de l’époque. »

Pour maîtriser les coûts de ce projet ambitieux, les initiateurs envisagent de faire travailler un chantier d’insertion, sous la direction des compagnons du devoir et du futur CFA de Douai. Car cette fois, pas question que l’archéologie soit un gouffre financier !

Sarah Ben Ammar
La Voix du Nord

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