LA FRANCE PITTORESQUE
Îles de Saint-Marcouf (Manche) :
au coeur d’une nouvelle bataille
(Source : France 3 Basse-Normandie)
Publié le vendredi 11 septembre 2015, par Redaction
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Les défenseurs du patrimoine et les défenseurs des oiseaux marins s’affrontent autour de l’avenir de ces îles. Le groupement ornithologique s’inquiète des projets de l’association de restauration qui envisage, un jour, d’ouvrir le site aux touristes.
 

L’histoire des îles de Saint-Marcouf est liée à la guerre. En 1803, Napoléon fait construire un fort militaire sur l’île du Large pour décourager les assauts anglais. La « Perfide Albion » avait auparavant posé son pied sur ce bout de terre française. En 1944, les Alliés suspectent les Allemands d’y avoir installé des batteries lourdes. Le 6 juin, avant le débarquement des troupes sur les plages normandes, un commando est chargé de gagner le site à la nage pour neutraliser un éventuel dispositif défensif de l’ennemi. Finalement, seules les mines disposées sur la grève représentaient un réel danger.

Le fort sur l'île du Large Saint-Marcouf

Le fort sur l’île du Large Saint-Marcouf

Car l’homme n’a jamais pu vivre longtemps sur cette île de trois hectares, située à 7 km des côtes et dépourvue d’eau potable. Les oiseaux marins, en revanche, y on trouvé un havre de paix. Mais depuis 2009, ils sont obligés de cohabiter plusieurs mois avec de nouveaux voisins dépourvus de plumes. A partir du mois d’août, les membres de l’association des amis de l’île du large débarquent pour restaurer l’ancien fort. A terme, l’association souhaiterait pouvoir ouvrir le site au public.

Cette perspective fait bondir les défenseurs des oiseaux, des défenseurs d’autant plus inquiets que l’État serait prêt à vendre la petite île qui abrite actuellement des espèces protégées. « Ils vont être obligés de venir en juin voire dès le mois de mai et à ce moment-là, ils vont empêcher la nidification », explique Gérard Debout, président du Groupe Ornithologique Normand, pour qui « attirer des touristes sur cette île est totalement impensable avec le maintien de la colonie d’oiseaux marins nicheurs ». Les défenseurs des oiseaux ont donc décidé de se porter à leur tour acquéreur.

France 3 Basse-Normandie

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