LA FRANCE PITTORESQUE
Huilerie : dans les secrets de fabrication
à Neuville-de-Poitou (Vienne)
(Source : Huilerie de Neuville)
Publié le vendredi 28 août 2015, par Redaction
Imprimer cet article
Savez-vous comment on fabrique l’huile de noix ? L’an passé, quelque 18 000 personnes ont visité l’huilerie de Neuville. C’est la quatrième entreprise la plus visitée dans la région et la dernière des treize huileries recensées à Neuville-de-Poitou au début du XXe siècle. Elle fut fondée en 1850 par un certain Monsieur Goujon.
 

L’Huilerie de Neuville est la dernière des treize huileries recensées à Neuville de Poitou au début du 20ème siècle. Elle fut Fondée en 1850 par un certain Monsieur Goujon. Onésime Goujon le fils du fondateur eût deux enfants, Georges et Georgette. Georges disparu prématurément à la guerre et Georgette épousa un « Batard ». L’huilerie Goujon devint l’huilerie Batard-Goujon.

Le dernier des Batard naquit vers 1930 et dirigea l’huilerie pendant 60 ans mais c’est autour de 1950 que l’huilerie fût rebaptisée Huilerie Jacques Batard. Il prit sa retraite en 2003, mais sa descendance n’ayant vocation pour l’huile de noix, il revendit la fabrique. La dynastie des Batard fut brisée. Elle resta cependant quelques années au nom de son ancien propriétaire. C’est très récemment que l’huilerie fut nommée Huilerie de Neuville.

Les noix utilisées pour la fabrication de l’huile proviennent toutes exclusivement du Poitou, et même de la région Neuvilloise. Neuville de Poitou se situe à une quinzaine de kilomètres au nord de Poitiers et à une dizaine de kilomètres à l’ouest du Futuroscope.

Ce sont des particuliers qui amènent leurs noix à l’huilerie entre janvier et mars. En effet, la récolte des noix a lieu fin septembre, début octobre. Les récoltants les ramassent, les laissent sécher dans leurs coques, les cassent en décembre et amènent les cerneaux à l’huilerie en janvier. Ils les vendent, les échanges contre de l’huile ou bien l’huilerie leur fabrique leur huile. Au choix. Et cela dure depuis plus de 150 ans.

Sont traités entre 30 et 40 tonnes de cerneaux chaque année. Dès leur arrivée les noix sont triées et stockées dans des frigos en fonction de leur qualité. Nous les séparons en 3 catégories, le cerneau Extra, l’Arlequin, et l’invalide. Ces qualités correspondent à deux critères, la couleur et l’état du cerneau ; L’extra est un cerneau très blanc et entier, L’ Arlequin est un cerneau entier mais plus sombre et l’Invalide est un cerneau cassé.

La région Poitou-Charentes fut autrefois une grande région de production. On trouvait en effet de très nombreux noyers et Neuville comptait 13 huileries. L’huilerie Batard est la dernière rescapée d’une hécatombe qui commença en 1914 avec la guerre, le besoin de fusils dont les crosses étaient en noyer, marquant le début de l’arrachage des noyers.

Site web : http://www.huilerie-de-neuville.com

Huilerie de Neuville

Accédez à l’article source

Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

Imprimer cet article

LA FRANCE PITTORESQUE