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Faïencerie de Longwy (La)
en dépôt de bilan
(Source : Le Parisien)
Publié le mardi 9 juin 2015, par Redaction
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La faïencerie des émaux de Longwy (Meurthe-et-Moselle), fondée en 1798, va déposer le bilan. Son patron espère sauver l’entreprise, qui exerce un savoir-faire inscrit au patrimoine immatériel français.
 

Ce n’est pas une ancienne manufacture royale mais c’est un pan d’histoire qui risque de disparaître. La faïencerie historique des émaux de Longwy (Meurthe-et-Moselle), fondée en 1798, va déposer le bilan. L’entreprise, en difficultés financières depuis des années, emploie 40 salariés.

Début janvier, la faïencerie, qui fabrique à la main des céramiques colorées à l’émail uniques en leur genre, dont leur âge d’or remonte aux années 1930, aux grandes heures de l’Art Déco, avait annoncé qu’elle menait des négociations exclusives avec un repreneur potentiel. « Les négociations ont échoué. On ne peut plus se bercer d’illusions concernant un éventuel chevalier blanc », a confié Arnold Kostka, dont la famille dirige la société depuis 1991. « On tombe soit sur des gens avec une surface financière (qui n’est) pas assez suffisante pour prendre des risques,soit sur des riches qui veulent tout gratuitement », a-t-il regretté.

Assiette fabriquée par les Emaux de Longwy

Assiette fabriquée par les Emaux de Longwy

En dépit d’un chiffre d’affaires en hausse d’environ 10% sur l’exercice en cours, clos au 30 juin, la faïencerie reste engluée dans une dette d’environ un million d’euros. Les émaux de Longwy, presque aussi connus que ceux de Briare, sont inscrits à l’inventaire des savoir-faire du patrimoine culturel immatériel en France au même titre que les points de dentelle de Calais ou d’Alençon, ou que la tradition du tracé dans la charpente française. C’est pourquoi, depuis plusieurs années, Arnold Kostka a tenté de mobiliser les acteurs publics lorrains. Malheureusement les financements ont été partiels et trop étirés dans le temps, et huit salariés vont bientôt devoir quitter l’entreprise.

Le chef d’entreprise espère, par cette procédure, obtenir le temps de restructurer son entreprise et d’éponger ses dettes. « Je reste confiant dans l’avenir de la société », a insisté le patron, qui a modernisé les produits et tenté de se tourner davantage vers l’export. A moins qu’un repreneur solide ne se présente enfin.

Le Parisien

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