LA FRANCE PITTORESQUE
7 janvier 1700 : mort de Raphaël Fabretli
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Publié le mardi 17 novembre 2009, par LA RÉDACTION
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Suivant un Juge profond en cette matière, Fabretti « s’est élevé au plus haut degré où l’on puisse atteindre dans l’archéographie, c’est-à-dire dans cette partie de la science des antiquités qui est le plus étroitement liée avec les beaux-arts, et que l’on connaît généralement sous la dénomination d’antiquité figurée. » Ce juge est le célèbre Visconti, compatriote du savant auquel il accorde ce bel éloge. (voy. 7 février 1818.)

Fabretti fit usage le premier de la méthode comparative, qui, dans son ouvrage sur les Inscriptions de Rome antique, est portée à sa perfection. Ce livre étonnant ne recueillit que des suffrages, hormis de la part d’Elie Benoît, qui le traita comme un indigeste amas de recherches inutiles et de conjectures erronées. Cette injustice s’explique par l’attachement du critique pour Gronovius : Fabretti et ce dernier s’étaient disputés dans le style des savants de l’époque. L’un appelait son adversaire Faber rusticus (artisan grossier) ; et l’autre Grunnovius, par allusion au grunnitus (grognement des cochons). Toutes ces gentillesses latines étaient imprimées et accompagnées de beaucoup d’autres pointes non moins délicates.

Fabretti occupa diverses places à Naples et à Rome. Dans sa vieillesse il consentit à se faire diacre, mais ne voulut point aller jusqu’à la prêtrise. Lorsqu’il parcourait les campagnes pour y découvrir des antiquités, il s’arrêtait à la moindre trace des restes d’un monument : son cheval en prit l’habitude. Moins sujet aux distractions que son maître, il n’aurait laissé passer ni une ruine, ni une inscription. On le surnomma Marco-Polo, du nom du voyageur vénitien.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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