LA FRANCE PITTORESQUE
LE RAINCY
(Recherches sur)
(par C. Chavard et O. Stemler)
Publié le lundi 16 juin 2014, par Redaction
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Certains lieux bénéficient d’une grâce toute particulière qui leur confère le privilège d’exister aux yeux des plus grands de l’histoire nationale.

Ouvrard, l’un des seigneurs du Raincy, ne doutait pas que sa possession en fasse partie : « Si les albums eussent été en usage, il serait curieux aujourd’hui de rechercher la nomenclature de toutes les personnes que j’ai reçues au Raincy. On y verrait des rois, des princes, des lords, tout ce que la noblesse, les lettres et les arts offraient de plus « éminent », notait-il dans ses mémoires, en 1806. Le bougre ne savait peut-être pas qu’avant d’être la terre du grand monde, l’endroit était la propriété de moines débauchés. Une colonie de l’abbaye de Tyron, qui deviendra l’une des plus riches du pays, y fonde un prieuré. Le faste des prélats devient vite légendaire. Mais Le Raincy émerge bientôt des plaisirs orgiaques.

Convoité, le lieu l’est essentiellement pour son magnifique château. Construit en 1658 d’après les plans de Louis Levau, premier architecte du roi, il sera peaufiné par de grandes signatures : Le Nôtre réalise le parc, Perrier et Dufrénoy décorent les plafonds. Le tout forme l’une des plus belles résidences jusqu’au XIXe siècle.

Anne de Gonzague, délaissant son rôle historique, achète le domaine pour passer une retraite paisible. En 1733, Louis Sanguin ajoute un pavillon de cuisines rapidement envié par toute l’Europe. Le Raincy est encore aux premières loges lorsque Adolphe Tiers...

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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