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6 janvier 1694 : mort de François Morosini

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6 janvier 1694 : mort de François Morosini
Publié / Mis à jour le dimanche 15 novembre 2009, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 

Né à Venise en 1618 d’une famille patricienne, Morosini fut l’un des plus grands capitaines d’un siècle qui en compte beaucoup. Il s’était déjà distingué par des exploits brillans, lorqu’en 1656 il reçut le titre de généralissime après la mort de Mocénigo. Mais la plus belle gloire de Morosini, c’est la défense d’une place que cependant il ne put sauver.

Le siège de l’île de Candie par les Turcs devrait occuper dans les annales modernes un espace plus étendu que le siège de Troie par les Grecs dans les temps héroïques : il dura quatorze ans de plus, et coûta la vie à un bien plus grand nombre de guerriers. De leur aveu, les Turcs y perdirent deux cent mille hommes, et les Vénitiens trente mille. Si jamais ce siège trouve un Homère ou un Virgile, Morosini remplira plusieurs de leurs chants. Pendant vingt-huit mois il retarda la prise de Candie contre les efforts du grand vizir lui-même ; toute l’Europe s’entretenait de la prudence et de la valeur du général vénitien. Lorsque, pour conserver la vie au reste d’une population décimée par le fer et par le feu, il fallut se résigner à se rendre, Morosini obtint de l’estime du vizir les conditions les plus honorables ; il en reçut, à titre de présent, quatre pièces de bronze, outre les cent quarante qu’il avait le droit d’enlever. (voy. 27 Septembre 1669.)

De retour ;\ Venise, Morosini l’ut dénoncé pour avoir traite avec les Turcs sans l’autorisation du Sénat. Il se constitua prisonnier, et déjà le peuple s’assemblait pour demander sa tète. L’éloquence de Sagrédo, procurateur de Saint-Marc, suspendit la sentence fatale : le héros malheureux garda les dignités dont on l’avait revêtu pendant son absence. Il employa le reste de son existence à servir son ingrate patrie, qui finit toutefois par lui rendre les hommages qu’il méritait. Après la conquête du Péloponèse, son buste fut placé dans la salle du Palais, avec cette inscription flatteuse : « Francisco Mauroccno Peloponesiaco adhuc vwenti. »

Ce fut pendant que Morosini assiégeait la ville d’Athènes qu’une bombe vénitienne tomba sur le Parthenon, dont les Turcs avaient fait un magasin à poudre. Après la victoire, les Vénitiens, voulant retirer des décombres du temple la statue de Minerve, brisèrent le chef-d’œuvre de Phidias.

En 1688 Morosini succéda au doge Giustiniani dans la première dignité de la république. Au mois de mai 1693 un décret du Sénat le nomma encore une fois généralissime des flottes de FArchipel : les Turcs se retirèrent devant la terreur de son nom. A l’entrée de l’hiver il revint au port de Napoli de Romanie : il y succomba le 6 janvier 1694, épuisé de fatigues et comblé de gloire. On déposa ses restes à Venise, dans un monument élevé par le Sénat.

 
 
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