Livre histoire AMBOISE (Notre Vieil) par Paul Pinasseau

De nombreux objets retrouvés prouvent l’existence d’une agglomération celtique sur le plateau des Châtelliers, berceau de la cité amboisienne. Sur l’emplacement de l’oppidum gaulois, Jules César érigea une forteresse, fit jeter un pont en bois pour relier les deux rives de la Loire et construire un palais. Ambacia eut alors une certaine importance qui ne se démentit jamais. En 270, au moment de la révolte gauloise des Bagaudes, le château fut détruit, puis rebâti un siècle plus tard par Anicien, premier comte d’Amboise. En 843, la ville est prise d’assaut par les Normands qui la saccagent.

Le château deviendra la possession des rois mérovingiens, puis carolingiens jusqu’à Louis II le Bègue, qui le fera relever et le donnera à Ingelger, comte d’Anjou. Divisé en trois seigneuries : la Maison consulaire, la Tour, la Motte, le territoire d’Amboise subira longtemps les guerres entre seigneurs rivaux. L’histoire de la ville se confond avec celle de ses châteaux. Louis XI y fit édifier l’église Saint-Florentin-en-Grève et dota sa résidence d’un oratoire. Son fils, Charles VIII, futur époux d’Anne de Bretagne, y est né. Il donna l’autorisation d’y édifier deux monastères : Saint-François et les Minimes.

Louis XII, époux d’Anne de Bretagne, fit construire une nouvelle aile au château et créa le Jardin royal, pour la reine. François d’Angoulême, futur François Ier, vécut à Amboise dès l’âge de 5 ans. Devenu roi, il y fit un long séjour, poursuivit les aménagements et y donna des fêtes magnifiques. Il appela auprès de lui de grands artistes italiens, notamment Léonard de Vinci, qui se vit offrir le Clos-Lucé. Henri II, quant à lui, créa la mairie d’Amboise. La conjuration d’Amboise, qui annonçait les guerres de religion, eut lieu en 1560, sous le règne de François II. De nombreux conjurés furent suppliciés et massacrés (plus de 1 500 personnes, dit-on), à tel titre que la Cour...