Livre histoire ALÉSIA (Guide illustré du visiteur à). Alise-Sainte-Reine par anonyme

Dans la partie septentrionale de l’Aussois se dresse une éminence qui porte le même nom que la région toute entière, le mont Aussois et sur le penchant sud duquel le village d’Alise-Sainte-Reine semble s’être blotti à l’abri des vents du nord. Une curieuse légende, rapportée par Diodore de Sicile, qui vivait au temps de César et d’Auguste, raconte qu’il aurait été fondé par Hercule au retour de son expédition en Espagne contre Géryon. Alésia aurait été alors comme la métropole de toute la Gaule, conservant de son origine divine, un grand prestige aux yeux des populations celtiques.

L’industrie métallurgique de l’étamage et de l’argenture du bronze y était alors prospère. Á l’appui des écrits de César, l’identité d’Alésia et d’Alise-Sainte-Reine fut acceptée sans discussion pendant le Moyen Âge, la Renaissance et jusqu’au XIXe siècle. Puis des rivales apparurent et de 1855 à 1860, le monde savant se partagea en deux camps. Napoléon III qui écrivait alors une Histoire de Jules César dans laquelle la prise d’Alésia tient une place prépondérante, fit effectuer des recherches autour du mont Aussois et vint visiter le site le 19 juin 1861.

Les fouilles durèrent jusqu’en 1865. Si la plus célèbre des trouvailles fut celle du fameux vase ou canthare d’argent, la plus intéressante d’un point de vue historique, fut celle du camp romain installé sur la pente du mont Réa, où se déroula le choc décisif entre Rome et la Gaule. La vieille terre gauloise en a donné le témoignage...