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1923 : création des agents à cheval. Régulation de la circulation à Paris. Police montée

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Événements marquants
Evénements ayant marqué le passé et la petite ou la grande Histoire de France. Faits marquants d’autrefois.
1923 : création des agents à cheval
pour réguler la circulation à Paris
(D’après « L’Intransigeant », paru en 1923)
Publié / Mis à jour le vendredi 29 avril 2016, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 
 
 
C’est à la suite d’une expérience concluante que la police montée est créée à Paris en 1923, destinée à réguler avantageusement le trafic au sein d’une capitale déjà sujette aux problèmes de circulation. Au sein du journal L’Intransigeant, le commissaire de la circulation à la Préfecture de police en vante les mérites.

La police équestre est considérée comme ayant fait ses preuves ; celles-ci sont tenues pour positives et la Préfecture est en train d’acheter et d’installer douze chevaux dans les écuries de la Cité, peut-on lire dans le numéro du 25 février 1923 de L’Intransigeant.

Cette police est belle à voir, divertissante à regarder, attentive à son rôle et pleine de bon vouloir. Quant aux services qu’elle rend... point d’interrogation. C’était une expérience à faire ; on l’a faite ; qu’est-ce qu’elle a donné ? Voyons cela.

Tenue des agents de la police montée dans les années 1930

Tenue des agents de la police montée
dans les années 1930
© Crédit photo : Amicale Police et Patrimoine

« On avait compté sur l’agent à cheval, nous dit M. Ringel, commissaire de la circulation à la Préfecture de police, afin de voir loin et d’être vu de loin ; il n’a toujours pas déçu cette attente ; l’agent à pied, quelle que soit sa vigilance, a la vue bornée. Le cavalier domine la situation et voit venir ; il se décide en connaissance plus étendue de la cause et siffle avec une opportunité plus précise : l’arrêt qu’il détermine en est naturellement moins brusque.

« L’agent patrouilleur s’est montré plus utile encore : dans les voies trop étroites pour admettre une ligne médiane de refuges, les omnibus s’arrêtent au bord du trottoir ; à leur gauche les voitures qui n’ont pas à stopper les dépassent en les frôlant ; à la gauche de celles-ci un troisième courant se faufile qui commence par décrire une série de croches consciencieux et qui finit, faute de refuges et de surveillance, par prendre possession du milieu de la chaussée.

« Le patrouilleur à cheval, son sifflet aux lèvres, aperçoit ça de loin et, d’un geste de la main, il y met ordre ; de la même façon il assure la priorité, dans le carrefour, à la voiture qui vient de droite ; il règle enfin plus facilement, voyant les choses d’un peu haut, la vitesse convenable selon la définition qu’en donne le Code de la route, c’est-à-dire en raison des circonstances et du lieu, l’allure étant ici exagérée à six kilomètres, et là normale à quarante ; au lieu de se trouver nez à nez avec l’abus, l’agent monté le prévoit et l’ayant prévenu, il évite d’avoir à la réprimer.

« Il aperçoit un fardier qui peine au second rang et il prend garde de ne pas l’immobiliser avec la file dont ce lambin pesant fait partie ; c’est une bonne chose, car pour peu que le terrain soit en pente, il vaut mieux laisser passer un véhicule de cette sorte que de l’obliger à s’arrêter puis à repartir.

« Le chef d’une équipe de neuf bâtons comme celle qui règle la circulation de l’Opéra, gagne sans contredire à être deux fois plus haut que ses collaborateurs : ceux-ci n’entendent pas toujours le sifflet mais ils voient le geste beaucoup mieux que si le chef était de plain-pied avec eux et noyé dans la cohue.

« Enfin, n’est-ce pas, la police montée est décorative et Paris serait la seule capitale digne de ce nom qui fût privée de ce luxe. Quant à dire maintenant que le problème de la circulation soit résolu à ce prix !... Il est bien trop compliqué ; et d’abord le luxe coûterait un peu trop cher s’il fallait un cavalier à tous les croisements de rues.

« Nous étudions toujours par tâtonnement, comme il convient, les signaux automatiques — relativement automatiques : la minuterie intelligente, la machine manœuvrée par un homme —, les phares indicateurs que vous connaissez, l’agent surélevé par le moyen d’une plate-forme fixe ou rentrante, le sens unique dont les résultats sont encourageants et qui ne demande qu’à se perfectionner avec l’âge.

« Vous savez, ce n’est déjà pas si mal ce que nous avons fait ; les étrangers qui viennent voir, Américains et Japonais, commencent par s’étonner de nos doctrines élastique et opportuniste ; mais ils ont bien vite reconnu qu’un système inflexible est inapplicable dans un réseau irrégulier comme celui des rues de notre ville et qu’il faudrait à New-York, avec tel système scientifique tant vanté, trois fois plus d’agents, si New-York avait été dessiné par l’empereur Julien. »

 
 
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