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23 juin 1753 : naissance du pamphlétaire Antoine Rivarol

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23 juin 1753 : naissance du
pamphlétaire Antoine Rivarol
Publié / Mis à jour le vendredi 21 juin 2013, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Antoine de Rivarol naquit à Bagnols (Gard), de parents pauvres mais nobles, d’origine italienne. Ses ennemis lui ont contesté sa noblesse, et lui-même fut obligé de rompre plus d’une lance pour la défendre. Il était destiné à l’état ecclésiastique, mais la vivacité de son esprit et des goûts peu conformes à ceux qu’exige cette profession, lui firent quitter le séminaire à l’âge de 20 ans, pour venir à Paris.

Il y fut d’abord accueilli par d’Alembert, comme parent de Parcieux, dont son grand-père avait, en effet, épousé une cousine germaine, et se lia ensuite intimement avec les beaux esprits du Caveau, tels que Ximenès, le chevalier de Bouflers, la Harpe, Champfort, etc. La belle figure de Rivarol, ses manières aisées, ses saillies, ses bons mots et la causticité de son esprit, le firent rechercher avec empressement par une société avide de scandale et de frivolités.

La réputation de bel esprit, la seule qui semblât désirable à celte époque, et dont Rivarol a joui de très bonne heure, le lança dans le grand monde, donna à son génie une direction fâcheuse, et l’empêcha de s’exercer sur des sujets rarement plus élevés que des épigrammes et des bons mots.

Antoine de Rivarol

Antoine de Rivarol

En 1784, son Discours sur l’universalité de la langue française, qui partagea le prix proposé par l’académie de Berlin, lui valut les éloges de Buffon et les remerciements du grand Frédéric qui, dans une lettre qu’il lui écrivit, mit cet ouvrage à coté de ceux de Voltaire. En 1785, il fit paraître la traduction de l’Enfer du Dante, dont Buffon disait que traduire ainsi c’était créer.

Dès l’aurore de la Révolution, Rivarol prédit quelle en serait la marche, et avant Burke lui-même il avertit les puissances de l’Europe des dangers qu’elles allaient courir ; mais malgré toute sa pénétration, il ne comprit pas mieux la Révolution que la plupart de ses contemporains. Il n’y vit qu’une sédition ordinaire qu’avec de la force et de l’énergie on eût pu comprimer. Aussi, dans son Journal politique et national, qu’il publiait dès avant la prise de la Bastille, gourmande-t-il sans cesse la faiblesse du roi et l’impéritie de ses ministres.

Outre son Journal politique national, dans lequel il fait preuve de talents, de finesse et de vigueur, il concourut avec Peltier et Champeenetz à la rédaction des Actes des Apôtres. Il émigra en 1791, et resta à Bruxelles jusqu’après la campagne dite des princes. C’est là qu’il écrivit ses Lettres au duc de Brunswick et son Adresse à la noblesse française. Rivarol, partageant probablement l’erreur des émigrés qui pensaient reconquérir la France presque sans coup férir, et terminer la Révolution dans une matinée, jugea nécessaire de les rappeler à la modération et de leur recommander de ne point abuser de la victoire qui leur était réservée.

Après cette désastreuse campagne, Rivarol se rendit à Londres, où il resta environ deux ans, et où Pitt et Burke, ces deux ennemis de la Révolution française, l’accueillirent avec distinction. En 1796, il se rendit à Hambourg et chercha à s’y faire une ressource de sa plume. Il y publia un Discours sur les Facultés intellectuelles de l’homme, et l’introduction d’un Dictionnaire de la langue française, ouvrage dont il ne composa que fort peu de chose. Le libraire Baudouin a publié, 1828, un Dictionnaire de la langue française, pour lequel il a, dit-il, mis à profit les matériaux laissés par Rivarol.

Louis XVIII, ayant besoin d’un homme dévoué pour servir ses intérêts à la cour de Berlin, avait engagé le comte de Rivarol à se rendre dans cette ville : il y mourut le 15 avril 1801.

 
 
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