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19 juin 1715 : mort du chimiste et médecin Nicolas Lémery

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19 juin 1715 : mort du chimiste
et médecin Nicolas Lémery
Publié / Mis à jour le lundi 19 juin 2023, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Nicolas Lémery vint au monde à Rouen, en 1645 ; ses parents le placèrent chez un apothicaire de cette ville pour lui faire apprendre la pharmacie ; mais comme il ne trouvait pas des connaissances assez étendues dans son maître, il le quitta et vint se mettre en pension à Paris, chez Glazer. Ce chimiste, professeur au Jardin du Roi, était un homme fort habile pour le temps, mais encore imbu des chimères de l’alchimie, de sorte que Lémery, qu’animait un ardent amour pour la vérité, ne tarda pas à se dégoûter de son obscurité, et se mit à voyager.

De retour à Paris, il fut accueilli avec empressement par plusieurs savants qui avaient formé des sociétés particulières, afin de travailler en commun aux sciences physiques, se fit recevoir apothicaire, et donna des cours publics de chimie, qui attirèrent un nombreux auditoire. Cette réputation était méritée, car Lémery avait su rendre clair et précis le langage jusqu’alors inintelligible de la chimie, qu’il semble même créer de nouveau en substituant aux anciennes explications, purement hypothétiques, des théories fondées sur l’observation attentive et exacte des phénomènes.

Nicolas Lémery

Nicolas Lémery

Cependant les troubles religieux qui s’élevèrent en 1681 l’arrêtèrent au milieu de sa carrière. Le calvinisme, qu’il professait à l’exemple de son père, lui attira des persécutions, et lui fit même retirer le diplôme de pharmacien. L’électeur de Brandebourg, juste appréciateur de son mérite, lui fit offrir à Berlin une chaire de chimie, instituée exprès pour lui ; mais Lémery refusa, dans l’espoir que sa gloire et ses travaux lui mériteraient quelque tolérance. Voyant enfin son attente trompée, il prit le parti de passer en Angleterre. Charlesénbsp ;II l’accueillit avec distinction et lui témoigna une estime particulière.

Lorsque les temps parurent plus calmes, il repassa en France, et vint exercer la médecine à Paris. Mais la révocation de l’édit de Nantes détruisit une seconde fois l’édifice de son bonheur. Privé de son état, dépouillé de sa fortune, et obligé de se cacher, il n’avait d’autre ressource que de s’expatrier, ou de renoncer à sa croyance religieuse. Ses amis et ses élèves le décidèrent à prendre ce dernier parti. Libre alors de reprendre l’exercice de la médecine et le professorat, il voulut y joindre encore le commerce de la pharmacie.

Cette résolution, pour laquelle il avait besoin de lettres patentes du roi, qui lui furent accordées souleva contre lui la faculté de médecine et la corporation des apothicaires, qui auraient pu le réduire à l’indigence par un procès long et dispendieux, mais qui se désistèrent de leur opposition, lorsqu’ils s’aperçurent du tort qu’ils se feraient à eux-mêmes en affligeant et persécutant un homme si célèbre.

Lémery entra, en 1699, à l’Académie des sciences, où ses deux fils devinrent ses collègues. L’inflammation spontanée d’un mélange humecté de soufre et de limaille de fer, et le dégagement d’un gaz inflammable lorsqu’on fait dissoudre du fer dans de l’acide sulfurique, lui servirent pour établir une nouvelle théorie des volcans, qui parut plausible à ses contemporains, et qu’on ne peut s’empêcher de trouver ingénieuse, aujourd’hui même que les progrès des sciences physiques ne permettent plus de l’admettre. Son traité de chimie fut pendant long-temps le code et le guide des pharmaciens et des chimistes.

Il fut de son temps le seul qui possédât ce qu’on appelait alors le magistère de bismuth — nitrate de bismuth, composé auquel étaient attribuées des vertus particulières et dont la préparation était souvent tenue secrète. Les Rohaut, les Bernier, les Auzout, les Regis, les Tournefort, etc., étaient au nombre de ses auditeurs : presque toute l’Europe a appris de lui la chimie. La plupart des grands chimistes français et étrangers lui ont rendu hommage de leur savoir. C’était, dit Fontenelle, un homme d’un travail continu : il ne connaissait que la chambre de ses malades, son cabinet, son laboratoire, et l’Académie des sciences.

 
 
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