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4 juin 1801 : mort du chimiste Jean-François Clouet

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4 juin 1801 : mort du chimiste
Jean-François Clouet
Publié / Mis à jour le dimanche 2 juin 2013, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Les sciences, et en particulier la chimie, ont fait de tels progrès à la fin du XVIIIe siècle, que les travaux et les découvertes de Clouet se trouvent comme perdus dans la masse immense des connaissances nouvellement acquises.

Clouet naquit le 11 novembre 1751, à Singly, village situé près de Mézières ; ses parents étaient fermiers. Il avait commencé ses études à Charleville ; mais comme on voulut l’assujettir à des détails de toilette qu’il appelait minutieux, il quitta le collège et se rendit à Mézières. Là , il suivit les cours du célèbre Monge et s’en fit remarquer. Il vint à Paris, visita les ateliers, les manufactures ; puis retourna dans son pays, où il établit une faïencerie avec beaucoup de succès.

Clouet avait toujours eu les plus grandes dispositions pour la peinture, la chimie et la mécanique. Il put enfin se livrer à ses goûts en faisant prospérer cet établissement, qui devint l’un des plus florissants ; mais une faillite du principal correspondant de Clouet détruisit toute sa prospérité.

Revenu à Mézières, il professa la chimie dans l’école même où il avait été élève. Une nombreuse suite d’expériences sur le fer l’amena à découvrir (25 thermidor an 7) que le carbone pur, non oxydé, est un des principes de l’acier fondu. Poursuivant ses recherches avec une nouvelle ardeur, il parvint à transformer le fer en acier fondu. Bientôt la France fut affranchie du tribut qu’elle payait aux Anglais pour l’acier propre à la fabrication des armes, et d’une grande quantité d’instruments utiles aux arts ou aux sciences.

Clouet, qui dans la suite rendit de si grands services à la Révolution, faillit en être une des premières victimes. Régisseur des poudres et salpêtres lors de la prise de la Bastille, Clouet était à son poste : le 14 juillet 1789, une foule de peuple force l’hôtel, brise les caisses de munitions pour en porter aux combattants. Clouet paraît en uniforme ; on le prend pour M. Delaunay, gouverneur de la Bastille ; le peuple veut l’immoler à sa vengeance, et vingt glaives sont levés sur lui ; mais un citoyen intrépide, nommé Cholat, se présente, le reconnaît, et vient à bout de suspendre les premiers mouvements de la fureur populaire. On le traîne à l’Hôtel de ville, où M. de Saudray ne lui sauve une seconde fois la vie qu’au péril de la sienne, et en recevant sur la tête un coup de sabre dont il est grièvement blessé.

« On conçoit, dit le savant M. Biot, qu’un homme si industrieux et de mœurs un peu plus que lacédémoniennes, ne pouvait pas demeurer sans emploi dans de pareilles circonstances. Il fut en effet chargé d’établir et de diriger une fabrique de fer forgé à Daigny, près de Sedan, et il s’en acquitta si bien que cette fabrique seule a suffi pour approvisionner de cette matière les arsenaux de Douai et de Metz, pendant tout le temps que les armées françaises restèrent sur la frontière de la Belgique. » C’est dans ce temps qu’il découvrit la manière de fabriquer des lames de sabres, imitant les damas de Perse et les égalant par leurs qualités.

Lorsque la manufacture de Daigny fut en pleine activité, Clouet la quitta. Il vint à Paris rendre ses comptes ; on y trouva une erreur : il avait omis les appointements du directeur. Un jardin qu’il avait cultivé avait fourni à ses frais d’administration. Il faisait ses voyages de Mézières à pied ; en route, un peu de pain et d’eau-de-vie formait sa nourriture. Arrivé à Paris, il louait une chambre sans meubles, jetait sur le plancher une botte de paille et se couchait. Il faisait ses vêtements et préparait lui-même ses aliments. Clouet était fier de la supériorité que ce genre de vie lui donnait sur les autres hommes.

Quand il eut quitté l’établissement de Daigny, on lui donna une place dans le conseil des arts établi près du ministre de l’intérieur. Il la remplissait de la manière la plus honorable ; mais il quitta bientôt cette place pour voyager ; il trouva l’occasion d’aller à Cayenne. Etant à Nantes, au moment de s’embarquer, il avait imaginé de se préparer au changement de climat en allant tous les jours, pendant deux heures, se coucher dans les sables, tête nue le visage exposé aux ardeurs du soleil de midi. Arrivé dans cette île, il y vécut comme les plus anciens habitants ; mais il ne put tromper la nature, et fut atteint d’une fièvre coloniale à laquelle il succomba.

Les travaux de Clouet sont variés ; mais c’est particulièrement sur les émaux, le diamant, le fer, le salpêtre, l’acide prussique et les carbones, qu’il multiplia ses expériences.

 
 
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