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30 mai 1574 : mort de Charles IX

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30 mai 1574 : mort de Charles IX
Publié / Mis à jour le mercredi 29 mai 2013, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Le règne de Charles IX a été un des plus funestes de la monarchie française : c’est sous ce règne que commencèrent ces guerres de religion qui firent pendant longtemps de toute la France un vaste théâtre de sang et de carnage.

Charles IX avait succédé à son frère François II en 1560, et en 1562 commença la première guerre civile entre les Catholiques et les Protestants, pendant laquelle se donna la bataille de Dreux, et qui fut suspendue en 1563, par un édit de pacification du 19 mars.

L’an 1565, deuxième guerre civile pendant laquelle se donna la bataille de Saint-Denis, où fut tué le célèbre Anne de Montmorency, connétable de France. Une deuxième paix fut conclue, en 1568, à Longjumeau, dite la petite paix, parce qu’elle ne dura que six mois.

L’an 1568, troisième guerre civile plus animée que les autres, et où les princes protestants d’Allemagne prirent parti. Le duc d’Anjou, qui fut depuis le roi Henri III, se signala dans cette guerre par le gain de la bataille de Jarnac, où le prince de Condé fut tué de sang-froid par Montesquiou, et de la bataille de Moncontour, la plus sanglante qui eût encore été livrée. Une troisième paix fut faite à Saint-Germain en 1570, appelée la paix boiteuse et mal assise, parce qu’elle avait été conclue par les sieurs de Biron (qui était boiteux) et de Mesmes (seigneur de Mal-Assise.)

Les avantages accordés aux Protestants par cette troisième paix, donnèrent des soupçons aux chefs de ce parti ; on essaya de les dissiper, en proposant le mariage de Marguerite, sœur de Charles IX, avec Henri, prince de Béarn, qui fut depuis notre grand Henri IV, et qui était alors à la tête du parti protestant. La cérémonie de ce mariage ayant attiré à Paris les principaux chefs du parti, Catherine de Médicis, qui régnait sous le nom de son fils, avec les Guise, les Birague, les Gondi, profita de ce moment pour faire exécuter, le 24 août 1572, le fameux massacre de la Saint-Barthélemy.

En 1573, quatrième guerre civile, suite naturelle de ce massacre ; mais elle finit la même année, par une quatrième paix qui laissa voir la faiblesse du gouvernement, et la force toujours subsistante des Protestants, malgré les coups qu’on leur avait portés.

L’an 1574, cinquième guerre civile, dont le malheureux Charles IX ne vit pas la fin, étant mort le 30 mai de la même année. Ses obsèques furent aussi tumultueuses que son règne ; il s’éleva tant de disputes entre les princes et seigneurs, et les différents corps qui y assistaient, que devant l’église de Saint-Lazare, le convoi fut totalement abandonné, et il ne resta, pour l’accompagner jusqu’à Saint-Denis, que Brantôme, quatre autres gentilshommes de la chambre, et quelques archers de la garde.

Ce règne fut déchiré par les dissensions civiles, et rempli de meurtres et d’horreurs, et c’est cependant sous ce règne que furent faites nos plus sages lois. On en fut redevable au chancelier de l’Hôpital, dont le nom doit vivre à jamais dans la mémoire des hommes qui aimeront la justice. Ce qui est aussi extraordinaire, c’est que Charles IX, que les historiens nous peignent comme violent et cruel, se plaisait et réussissait aux arts qui adoucissent l’âme, et nous a même laissé des preuves de son talent pour la poésie.

Il avait reçu de la nature un excellent esprit et de rares talents ; mais sa mère, Catherine de Médicis, le forma elle-même dans l’art de feindre et de dissimuler. « Le maréchal de Retz, Albert de Gondi, petit-fils d’un meunier de Florence, le pervertit totalement, dit Brantôme, et lui fit oublier et laisser toute la belle nourriture que lui avaient donné le brave Cipierre et Carnavalet. » Ce favori pernicieux lui apprenait surtout à jurer. D’autres, par leurs conseils sanguinaires, tournèrent l’impétuosité de son caractère à la cruauté, dont Catherine de Médicis lui avait déjà donné le goût par la mauvaise éducation qu’elle donnait à ses trois fils François II, Charles IX et Henri III.

Elle voulait que des combats de coqs, de chiens et d’autres animaux, fussent une de leurs récréations ordinaires ; s’il y avait quelque exécution considérable à la Grève, elle ne manquait jamais de les y mener. Aussi ces princes se ressentirent-ils toujours d’une pareille éducation ; et Papyre Masson rapporte « qu’un des grands plaisirs de Charles IX était de montrer son adresse à abattre d’un seul coup la tête des ânes et des cochons qu’il rencontrait dans son chemin en allant à la chasse, et qu’un jour Lansac, un de ses favoris, l’ayant trouvé, l’épée à la main, contre son mulet, lui demanda gravement : Sire, quelle querelle est donc survenue entre Sa Majesté très chrétienne et mon mulet ? »

 
 
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