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21 avril 1736 : mort du prince Eugène de Savoie

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21 avril 1736 : mort du
prince Eugène de Savoie
Publié / Mis à jour le samedi 20 avril 2013, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Ce prince, si fatal à la grandeur de Louis XIV, était né à Paris en 1663. Il était fils d’Eugène Maurice de Savoie, comte de Soissons, et d’Olympe Mancini, nièce du cardinal Mazarin. Il fut d’abord destiné à l’état ecclésiastique, sous le nom d’abbé de Carignan. Pour soutenir son rang, il sollicita inutilement une abbaye ou un emploi militaire. Piqué du refus qu’il essuya, il se rendit en 1684, auprès de la princesse sa mère , à Bruxelles, et de là il alla servir en Allemagne contre les Turcs, avec les princes de Conti, disgraciés comme lui, et s’attacha au service de l’Empereur, qui rendit plus de justice à son mérite, en lui donnant un régiment de dragons.

Louis XIV ayant fait ordonner aux princes de Conti de revenir, et à tous ceux qui les avaient accompagnés, le prince Eugène fut le seul qui n’obéit point. Louvois irrité, dit qu’il ne rentrerait jamais en France : « J’y rentrerai, dit Eugène, malgré Louvois. » Le roi, instruit de sa désobéissance, dit à ses courtisans : « Ne trouvez-vous pas que j’ai fait là une grande perte ? » L’évènement fit voir qu’il avait mieux dit qu’il ne pensait.

Les batailles de Salankemen (en 1691), et de Zentha (en 1697), qu’Eugène remporta sur les Turcs, furent l’origine de sa grande réputation, et firent dès lors connaître à la France la perte qu’elle avait faite.

La guerre de la succession d’Espagne ayant éclaté en 1701, le prince Eugène descendit en Italie par le Trentin. Catinat et Vendôme, qui lui furent successivement opposés, retardèrent d’abord ses progrès ; mais il eut ensuite meilleure composition du maréchal de Villeroi ; et en 1706, il gagna sur les Français cette grande bataille de Turin, qui les obligea de lever le siège de cette ville, et d’abandonner l’Italie. Eugène marchant à leur poursuite, entra dans la Provence et dans le Dauphiné, et mit le siège devant Toulon, dont il se fût emparé, s’il avait été moins gêné dans ses opérations militaires.

La Flandre fut un théâtre encore plus brillant des exploits du prince Eugène. Il partagea, avec Marlborough, l’honneur des fameuses victoires de Hochstet, de Ramillies, de Malplaquet, qui réduisirent la France aux abois, et de la prise de Lille, qui ouvrit le chemin de Paris aux alliés. La France ne dut alors son salut qu’à la funeste sécurité que tant de succès avaient inspirée au prince Eugène, et le maréchal de Villars sut en profiter pour le vaincre à Denain, et le repousser dans l’intérieur de l’Allemagne.

Après la paix de Rastadt, que ces deux grands généraux conclurent ensemble, en 1714, le prince Eugène, qui venait d’ébranler la grandeur de Louis XIV, alla ébranler la puissance ottomane. Les victoires de Temeswar, de Peterwaradin, et surtout celle de Belgrade, la plus brillante qu’il ait remportée, préparèrent cette paix si glorieuse de Passarowitz, qui donna Temeswar et Belgrade à l’Empereur.

Les plus grands héros s’éclipsent quelquefois pendant la paix ; mais le prince Eugène, placé à la tête du Conseil impérial, s’y distingua autant qu’à la tête des armées. Ce prince, trop peu connu en France dans sa jeunesse, avait les qualités qui font un héros pendant la guerre et un grand homme pendant la paix. Dans le cours de ses victoires et de son ministère, il méprisa également le faste et les richesses ; il cultiva même les lettres, et les protégea autant qu’on le pouvait à la cour de Vienne.

Il mourut également regretté de l’Empereur, de tous les ordres de l’Empire, et des soldats dont il était le père, par l’attention qu’il avait à ménager leur sang, et à les soulager dans leurs besoins. Louis XIV disait que c’était le plus généreux de tous ses ennemis.

Dans la guerre de 1733, occasionnée par la double élection au trône de Pologne, il avait un instant reparu à la tête des armées, où le poids de l’âge ne laissa voir en lui que l’ombre du grand Eugène.

 
 
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