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8 avril 1364 : mort du roi Jean II, dit le Bon

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8 avril 1364 : mort du
roi Jean II, dit le Bon
(D’après « Les morts mystérieuses de l’Histoire », paru en 1910)
Publié / Mis à jour le samedi 8 avril 2023, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Tous les enfants de Philippe VI et de Jeanne de Bourgogne, à l’exception de Jean le Bon, étant morts en bas âge ou sans descendance légitime, Jean, qui régna de 1350 à 1364, continua seul la postérité de son père.

A seize ans, il fut atteint d’une affection bizarre, qui mit ses jours en danger, nous rapporte le Continuateur de NangisChronique latine de Guillaume de Nangis couvrant la période 1113-1300, et qui trouva des continuateurs pour la période 1300-1368. Cette maladie, à marche aiguë, dura deux semaines et fut caractérisée par l’apparition quotidienne sur les membres de grosseurs ou saillies dures, de couleur brunâtre ou livide, se terminant par résolution, par conséquent n’aboutissant ni à la suppuration, ni à la chronicité, ce qui exclut l’idée d’une adénite ou d’une tumeur squirrheuse (cancer, par exemple).

Jean II le Bon. Peinture sur panneau de bois réalisée vers 1350
Jean II le Bon. Peinture sur panneau de bois réalisée vers 1350

Brachet croit qu’il s’agissait de ce qu’on nomme l’érythème noueux des rhumatisants, lot des arthritiques strumeux. C’est ce que Bazin, dans son Affections cutanées d’origine arthritique et dartreuse, nommait l’érythème induré scrofuleux.

Les médecins, mandés par le duc, jugèrent l’affection grave ; elle avait un aspect inquiétant, et le royal patient était déjà épuisé par des excès précoces : marié dès l’âge de treize ans, il avait eu un premier enfant à quinze ans. En dépit de l’opposition de ses conseillers, qui l’engageaient à veiller un peu plus sur sa santé, Jean le Bon se rendit à Londres, fidèle, disait-il, à la foi jurée.

Il s’y rend en effet dans le but de renégocier le traité de Brétigny, signé le 8 mai 1360, qui avait marqué la fin de sa captivité en Angleterre — il avait été fait prisonnier à la bataille de Poitiers, en 1356 — ainsi qu’une trêve dans la guerre de Cent Ans. Mais Jean rencontrait des difficultés pour payer la rançon promise. En outre, son fils, Louis d’Anjou, comptant au nombre des otages comme le fixait le traité de Brétigny, s’était enfui de Londres, las d’attendre sa libération. Aussi Jean partait-il se constituer de nouveau prisonnier en remplacement de son fils. On connaît cette parole devenue légendaire qu’eut à cette occasion le roi Jean : Si la bonne foi était chassée du reste de la terre, elle devrait trouver un asile dans le cœur des rois. »

Mais au dire de maints chroniqueurs, une des raisons de ce voyage était le jeu, causa joci. A peine eut-il touché le rivage d’Angleterre, qu’il se laissa aller au plaisir des fêtes, la mort le prenant au milieu des réjouissances : un jeu dangereux, puisque, après deux mois d’une vie de dissipation et de « récréations... en dîners, en soupers, et en aultres manières », rapporte Froissart, il tombait cette fois sérieusement malade. Sa mort fut-elle la terminaison de cette maladie, il est malaisé de l’affirmer. Plusieurs opinions ont, en effet, été émises à cet égard.

Tandis que les uns (Walsingham, Hist. Anglicana, 1863) se prononcent en faveur d’une affection grave (gravi morbo correptus), d’autres parlent de mort subite par apoplexie (Martène, Amplissima collectio) ; d’autres enfin, et ceci mérite de nous arrêter davantage, prétendent que Jean le Bon aurait succombé à un coup de dague, que lui aurait porté un seigneur, après une partie d’échecs (Zantfliet et P. Cochon, Chronique normande). De toutes, cette version est la plus probable.

 
 
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