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Décadence du français en Angleterre. Déclin langue française. Littérature, commerce, diplomatie, théâtre. Apprentissage étudiants

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L’Histoire éclaire l’Actu
L’actualité au prisme de l’Histoire, ou quand l’Histoire éclaire l’actualité. Regard historique sur les événements faisant l’actu
Décadence du français en Angleterre :
de la langue officielle à l’objet de luxe
Publié / Mis à jour le dimanche 18 août 2019, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 8 mn
 
 
 
Il est donc vrai que, même en Angleterre, où notre langue a cependant des raisons d’affirmer sa prépondérance, le français devient un produit de moins en moins demandé, écrit au tout début du XXe siècle Fernand Herbert, professeur à l’Ecole des Hautes Etudes Commerciales. Et de rappeler le rôle qu’y joua le français depuis près de mille ans, avant d’analyser les raisons pour lesquelles ce dernier, langue officielle de jadis, y est aujourd’hui un objet de luxe, et les retombées funestes que cela implique pour la France.

Il faut remonter jusqu’à la fin du Xe siècle pour trouver les premières traces de l’influence française en Angleterre. Ethelred Il épousa la fille de Richard Ier, duc de Normandie ; leur fils Edouard (le Confesseur) fut élevé à la Cour de Normandie et s’attacha vivement à ceux qui l’accueillirent dans ses jours de malheurs. Une fois sur le trône, il voulut récompenser les services qu’on lui avait rendus dans l’exil ; il ramena avec lui quantité d’amis normands à qui il ne marchanda point charges civiles, emplois militaires et dignités ecclésiastiques.

L’influence française fut alors si grande à la cour d’Angleterre que les seigneurs anglais se montrèrent jaloux et réussirent à chasser les Normands dont l’influence avait été de courte durée et eût disparu avec eux sans pénétrer jusqu’au cœur de la nation. Mais peu de temps après (1006), Guillaume le Conquérant traversait la Manche avec 60 000 Français et la victoire de Hastings lui conférait la Couronne d’Angleterre.

Le pays conquis, habité primitivement par les Angles, de race celtique, avait subi jadis l’invasion des Saxons, de race germanique. Vainqueurs et vaincus s’étaient unis depuis longtemps et ne faisaient qu’un seul peuple, les Anglo-Saxons, peuple énergique et robuste malgré ses revers, parlant une langue mixte, mais plutôt germanique : l’anglo-saxon. Ce fut en vain toutefois que les vainqueurs tentèrent d’imposer leur langue aux vaincus, ils n’y réussirent jamais et les fiers barons de Guillaume durent faire le premier pas et se décider à emprunter à la langue saxonne le vocabulaire essentiel et courant, seul compris par le peuple.

Edouard III d'Angleterre, par George Vertue

Edouard III d’Angleterre, par George Vertue (1684-1756)

Le saxon ne disparaît pas, il reste la langue populaire, il résiste à l’envahisseur et finira plus tard par se retrouver, non pas intact au sortir de cette longue crise et tel qu’il était au début, mais ayant conservé assez de ses qualités primitives pour le faire considérer toujours comme le squelette essentiel, la charpente nécessaire de l’anglais moderne qui veut, malgré tout, rester langue anglo-saxonne, enrichie de nombreux mots français.

Les deux langues donc, comme les deux peuples, vécurent côte à côte sans pourtant s’unir intimement, chacune ayant son rôle bien défini. Pendant trois siècles, les lois, les édits furent publiés en saxon pour le peuple et en français pour l’aristocratie. Chaque langue eut ses poètes et comme ce bi-linguisme devait nécessairement nuire à la pureté de chaque idiome, certains auteurs ne voulaient écrire qu’en latin. Il pourrait être intéressant de montrer l’influence directe du français sur l’idiome anglo-saxon et les transformations que son contact lui fit subir, l’adoucissant, le raffinant, supprimant certains sons gutturaux et certaines tournures synthétiques. De son côté le français, prononcé par des gosiers saxons, s’est modifié de façon à rendre méconnaissables la plupart des mots français ainsi défigurés.

Enfin la fusion qui devait fatalement se produire se fit insensiblement et c’est sur la lèvre des gens de rien qui, trois cents ans après la conquête, ne pouvaient plus distinguer les deux langues, que cette fusion eut lieu. C’est alors que, pour mettre fin à cette longue lutte, en 1362, Edouard III décréta que la langue officielle des tribunaux serait désormais la langue populaire comprise de tout le monde, l’anglais, langue mixte ayant conservé à chacun de ses deux principaux éléments composants leur rôle originel : l’élément saxon désignant toujours le côté matériel de la vie, les parties du corps, les objets de première nécessité, les divisions du temps, les grands phénomènes de la nature et l’élément français, plus raffiné, d’un domaine plus élevé, d’un degré de civilisation plus avancé, représentant seul le côté moral de l’existence. C’est là le résultat de ce bi-linguisme d’antan, c’est là l’explication de cette dualité de la langue anglaise, de ce double clavier dont les poètes et les penseurs savent tirer des accords inconnus de beaucoup d’autres peuples et souvent intraduisibles dans toute autre langue.

C’est donc ce fameux édit de 1362 qui mit fin au règne officiel de la langue française en Angleterre et qui peut être considéré comme l’acte de naissance, de reconnaissance plutôt, de l’anglais moderne. Il y eut bien au XVIIe siècle un retour vers le français. L’éclat de la Cour du Roi-Soleil qui donnait le ton au monde civilisé traversa la Manche. Charles II était à la solde de Louis XIV qu’il prenait pour modèle. Il devint de bon ton de copier la France en tout ; c’est ce qu’on a appelé la gallomanie.

Bien platonique cependant ce semblant de retour, bien superficiel aussi. Le français était à jamais banni de l’Angleterre. Au XVIIIe siècle on ne parle plus de gallomanie, mais d’anglomanie, déjà ! Arrivent les guerres de l’Empire et Waterloo et Sainte-Hélène ; l’Angleterre, débarrassée du géant encombrant, ne songe plus qu’à tirer profit de son vaste empire colonial, lequel suffit presque à alimenter son commerce. Que lui importent les autres nations ! Elle est chez elle et travaille sur son bien. La langue française devient alors une simple commodité, un article de voyage pour les excursions sur le continent. A ce titre et à ce titre seul on l’apprend. Les choses ont peu changé depuis et en admettant qu’il se soit produit un certain changement nous aurions tort de nous en réjouir, car ce n’est peut-être pas à l’avantage de notre langue.

De toutes les nations européennes, l’Angleterre est celle qui cultive le moins les langues vivantes. S’en reposant sur l’incontestable facilité de son idiome, sur la proportion toujours croissante des êtres humains qui le parlent, et avouant presque la prétention de l’imposer un jour comme langue universelle, l’Anglais s’est longtemps cru dispensé de toute étude de ce genre. Fernand Herbert nous explique au début du XXe siècle que l’Angleterre vient de s’apercevoir que la France n’est pas son concurrent économique le plus redoutable, mais que c’est surtout avec l’Allemagne qu’il lui faut compter.

Les produits allemands encombrent alors les marchés du monde, ajoute-t-il, et tout rebelle qu’on soit à l’étude des langues dans le Royaume-Uni, on commence à convenir que leur connaissance est utile, on ne dit pas encore nécessaire, au commerçant et on peut d’ores et déjà remarquer de l’autre côté de la Manche un certain mouvement en leur faveur. Ce n’est, hélas qu’au détriment de la langue française et ce mouvement coïncide avec le développement de plus en plus marqué de l’étude de l’allemand.

Pour se rendre compte exactement de ce qui se passe à ce point de vue en Angleterre, poursuit Herbert, il est bon de rappeler qu’il existe là-bas trois ordres d’enseignement bien distincts : militaire (army class), classique et moderne. Les élèves appartenant aux deux premières catégories apprennent le français, parce que c’est la langue obligatoire des programmes : « L’allemand, la chimie et le grec, m’écrit le principal de Saint-Marc’s School (Windsor) sont des sujets secondaires entre lesquels les élèves peuvent choisir. » L’allemand reste ainsi le privilège de ceux que le grec, voire la chimie, laisse indifférents.

Laissons donc de côté ces deux ordres d’enseignement et ne considérons que l’enseignement moderne, le plus généralement répandu et celui d’où sortent les futurs commerçants et industriels, sorte d’enseignement primaire supérieur que donnent les multiples private schools de la Grande-Bretagne. Aux chiffres statistiques cités par Jean Finot, dans son travail sur La France devant la guerre des langues, et qui se rapportent surtout aux trois grands collèges nationaux Eton, Harrow et Rugby, nous pouvons ajouter que d’un grand nombre d’écoles on nous a envoyé des données très inquiétantes et qui prouvent que le mal n’est pas circonscrit à tel ou tel établissement ou à telle ou telle région, mais se trouve également répandu sur tout le territoire britannique. On peut donc généraliser les quelques exemples que nous allons donner au lieu de les traiter comme des cas particuliers et isolés.

En dix ans, écrit encore notre chroniqueur, la proportion des élèves apprenant l’allemand a presque triplé dans tous les établissements scolastiques anglais. Dix ans auparavant, on n’enseignait pas l’allemand dans les petits collèges anglais. On se contentait d’avoir un jeune homme français, au pair, dont la présence dans l’établissement jetait assez de poudre aux yeux des familles. Mais, depuis plusieurs années, certains parents tiennent à faire apprendre l’allemand à leurs fils et le jeune Français sachant l’allemand est, paraît-il, un être inconnu à Londres. Par contre, presque tous les jeunes Allemands qui ne demandent qu’à se contenter provisoirement d’un engagement on mutual terms — ils sont légion à Londres, — parlent couramment le français qu’ils ont appris chez eux et qu’ils n’ont point de peine à enseigner, même avec succès.

Les Principaux se voient donc dans la nécessité de s’attacher un professeur allemand pour enseigner les langues, dès que deux ou trois de leurs élèves veulent étudier la langue germanique. Il ne leur en coûte pas plus et ils ont la satisfaction d’inscrire sur leur palmarès le cours d’allemand à côté du cours de français : c’est toujours un peu de réclame de plus. Le professeur français ne trouve plus à se placer que dans les établissements suffisamment importants, ils sont relativement rares, pour occuper plusieurs professeurs de langues. Annonces de journaux, circulaires d’agences tendent vers la formule générale : « On demande un jeune Allemand pour enseigner le français, l’allemand et la musique, au pair. » Et la Société des professeurs de français constate le fait, le déplore, mais est impuissante à y remédier.

L’Anglais n’en étant pas encore arrivé à l’étude simultanée de plusieurs langues, tout ce terrain gagné par l’allemand est autant de terrain perdu par nous, explique notre professeur à l’Ecole des Hautes Etudes Commerciales. On trouve déjà dans les Universités un certain nombre de futurs professeurs de langues que les grandes écoles accapareront. Ici encore nous relevons un signe certain de la décadence du français, note Herbert. De Cambridge, d’Oxford, de Glasgow, d’Edimbourg, on nous écrit que les étudiants d’allemand sont à peu près aussi nombreux que les étudiants de français et que leur nombre augmente tous les jours, alors que le nombre des autres reste stationnaire ou tend même à décroître. Ainsi lorsqu’un Anglais veut faire un professeur de langue, c’est plutôt l’allemand qu’il choisit, le jugeant d’un avenir plus assuré.

Quelles sont d’ailleurs les raisons qui pourraient déterminer le père de famille à choisir pour son fils l’étude de notre langue de préférence à toute autre ? Tant qu’il s’agit d’un passe-temps, d’un art d’agrément, c’est le français qui l’emporte, mais dès qu’il est question d’un enseignement utile, c’est à l’allemand qu’il cède le pas. Il est difficile d’admettre que le man of business pratique qu’est tout sujet britannique continue longtemps à préférer l’agréable à l’utile.

Si la langue française doit rester à jamais la langue diplomatique (et quelle raison sérieuse pourrait-on invoquer pour démontrer l’éternité de son règne éphémère ?), si la langue anglaise a su s’imposer comme la langue commerciale par excellence, l’allemand tend certainement à accaparer le rôle de seconde langue du commerce dont elle ne demande qu’à se contenter, nous explique Herbert. Le rôle semblait être dévolu à l’espagnol qui perd tous les jours ses titres à cet honneur. Et le Français assiste impassible et indifférent à cette « guerre des langues », confiant dans ses propres qualités de clarté, d’élégance et de beauté, confiant dans son glorieux passé pour lui assurer l’avenir serein qu’il croit lui être dû !

Notre littérature est de moins en moins suivie, paraît-il, et pour cause. Certains de nos auteurs modernes ont su se faire une réputation spéciale qui devait fatalement rejaillir jusque sur ceux mêmes qui la méritent le moins, Que cette réputation, surfaite peut-être, en tout cas généralisée à tous nos écrivains contemporains, ait pu porter ombrage à certaines pudibonderies puritaines, le fait me paraît indéniable, confie Fernand Herbert. Je n’en veux comme preuve que la décadence manifeste du français dans les Écoles de filles de l’Angleterre.

Croirait-on que à Cheltenham Ladies’ College l’une des deux ou trois grandes écoles de ce genre, la classe d’allemand a aujourd’hui autant d’élèves que la classe de français ? Le French Novel est devenu sur le sol anglais presque synonyme de livre obscène et ne se lit plus guère qu’en cachette. Il y a là sans doute beaucoup d’exagération et nous pourrions répondre qu’il ne serait pas difficile de trouver à certaine époque de la littérature anglaise toute une pléiade d’auteurs qui figurent dans toutes les bibliothèques de famille et dont on peut à peine évoquer même les noms.

Enfin, est-ce encore un résultat ou une cause de la décadence du français, nos principaux romanciers paraissent simultanément à Londres et à Paris, en anglais et en français, et je me souviens, peu de jours après l’apparition de la Débâcle, avoir cherché en vain le texte français à Londres et avoir dû me contenter du texte anglais qui avait peut-être vu le jour avant l’original. Nos plus gros succès de théâtre... ultra-modernes, ne tardent guère à être représentés à Londres. Adaptation, dit l’affiche : traduction libre et souvent littérale serait plus vrai. Et pourtant je ne sache pas que Le Contrôleur des Wagons-lits devenu On and off « au Vaudeville-Theatre » ait eu moins de succès sur le Strand que boulevard des Italiens.

Affiche du Courrier Français, par Jules Chéret (1891)

Affiche du Courrier Français, par Jules Chéret (1891)

De quels moyens disposons-nous pour affirmer à l’étranger et particulièrement en Angleterre la supériorité de notre civilisation ? s’interroge Herbert. Quels efforts pratiques faisons-nous pour cela ? Croit-on que Le Courrier Français, journal hebdomadaire qui se publie à Londres et en français et dont beaucoup de membres de la French Colony ignorent l’existence ; croit-on que la présence sur le sol anglais de quelques milliers de Français ; croit-on enfin que l’appui moral que nous donnons à la Société des professeurs de français soient des titres suffisants pour le maintien de notre prestige ? Le journal coûte cher et se lit peu.

Voyez un peu si tout bon Anglais et tout sujet américain résidant à Paris ne va pas chaque matin retirer au kiosque voisin son New-York Herald. A Londres, les journaux de Paris (édition du matin) n’arrivent pas avant six heures du soir, apportant les nouvelles que les journaux anglais ont données le matin à la première heure, commentées et présentées à leur point de vue spécial. Pourquoi l’un de nos grands journaux à un sou tel que Le Matin, qui jouit déjà là-bas d’une grande popularité, ne tenterait-il pas de paraître à Londres en même temps qu’à Paris ? suggère notre chroniqueur. Le terrain me semble tout préparé ; ce journal trouverait de suite une clientèle assurée et l’Angleterre étant le pays de la publicité, annonces et réclames ne lui manqueraient pas. Son influence serait incalculable. Il deviendrait le trait d’union de nos compatriotes et l’organe de la campagne de propagande à laquelle ils s’associeront volontiers.

Des tournées fréquentes d’artistes, non pas des « Folies-Bergères » et de l’« Olympia » mais de nos théâtres subventionnés, allant représenter les meilleures pièces du répertoire classique et du répertoire moderne, produiraient le meilleur effet. Il y a quelques années, précise Herbert, la Comédie-Française joua pendant tout un mois sur l’une des scènes de Londres (Drury Lane Theatre) ; elle reçut un accueil enthousiaste. On impose à nos grands théâtres nationaux un certain nombre de représentations populaires ; pourquoi ne pas leur imposer des tournées à l’étranger et leur fixer au besoin un tarif maximum accessible à toutes les bourses ? Un journal sérieux et populaire, publié en français, saurait bien assurer le succès d’une telle entreprise.

Ainsi habitués à voir représenter chez eux par des artistes français des spectacles sains et dignes de l’art français, les étrangers montreraient peut-être, peu à peu, moins d’empressement à se diriger dès leur arrivée à Paris vers les cabarets de Montmartre, et la France reprendrait son ancienne réputation de pays de l’art et du beau dont elle aurait tort de faire fi, car c’est encore son titre le plus sûr au maintien de son prestige et à la diffusion de sa langue à l’étranger.

L’utilité commerciale du français est devenue douteuse, conclut Fernand Herbert ; douteuse aussi, au point de vue de la propagande linguistique, l’efficacité des expositions universelles dont nous avons le monopole. C’est moins chez nous qu’au dehors qu’il faut agir. Le cours aride et technique, la conférence documentée sentent le maître d’école et rebutent, la presse et le théâtre l’une guidant l’opinion, l’autre récréant les foules, sont des moyens d’action plus puissants contre lesquels on ne se met point en garde. Ce n’est pas par persuasion directe qu’il faut opérer, mais par surprise, par voies détournées d’autant plus efficaces qu’elles ne rencontrent ainsi ni de l’hostilité, ni de la malveillance.

 
 
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