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Caquet de l'accouchée. Origine, signification proverbe, expression populaire. Dictionnaire locutions

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Expressions, Proverbes
Proverbes et expressions populaires d’usage courant : origine, signification d’expressions proverbiales de la langue française
Caquet de l’accouchée
Publié / Mis à jour le lundi 1er avril 2013, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 
 
 
Causerie bruyante et frivole que font des femmes réunies chez une accouchée, et, par extension, babil intarissable et insignifiant

Cette expression était déjà proverbiale au commencement du quatorzième siècle, où le suprême bon ton exigeait que l’accouchée tînt cercle avec les amies qui venaient la visiter, et qu’elle déployât, pour les bien recevoir, un luxe de représentation aussi exagéré que sa fortune et son rang le lui permettaient.

Une dame, noble et riche, en pareille circonstance, prenait soin de faire décorer sa chambre, où la réunion avait lieu, des plus beaux meubles et des plus belles tentures qu’ornaient ses chiffres et ses devises ; elle y faisait étaler, comme dans un bazar oriental, ses bijoux les plus précieux et tout cet attirail de toilette que les Latins nommaient le monde féminin, mundus muliebris. Elle-même, placée sur un lit magnifique ainsi que sur un trône, se montrait aux regards merveilleusement parée et toute resplendissante de l’éclat des pierreries.

La visite à l'accouchée, par Abraham Bosse (1633)

La visite à l’accouchée, par Abraham Bosse (1633)

On peut voir sur ce sujet des particularités curieuses dans la Cité des dames de Christine de Pisan. Voici ce qu’on trouve dans un autre ouvrage fort ancien, intitulé : le Miroir des vanités et pompes du monde. « Il y a la caquetoire parée tout plein de fins carreaux pour asseoir les femmes qui surviennent, et auprès du lit une chaise ou faudeteul [chaire ou siège royal] garni et couvert de fleurs. L’accouchée est dans son lit, plus parée que une épousée, coiffée à la coquarte, tant que diriez que c’est la tête d’une marote ou d’une idole.

« Au regard des brasseroles, elles sont de satin cramoisi ou satin paille, satin blanc, velours, toile d’or ou toile d’argent, ou autre sorte que savent bien prendre ou choisir. Elles ont carquans autour du col, bracelets d’or, et sont plus phalerées que idoles ou roines de cartes. Leur lit est couvert de fins draps de lin de Hollande, ou toile cotonine tant déliée que c’est rage, et plus uni et poli que marbre. Il leur semble que serait une grande faute, si un pli passait l’autre. Au regard du chalit, il est de marqueterie ou de bois taillé à l’antique et à devises. »

 
 
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