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17 mars 1746 : mort du jurisconsulte Jean Bouhier

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17 mars 1746 : mort du
jurisconsulte Jean Bouhier
Publié / Mis à jour le jeudi 14 mars 2013, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 

Jean Bouhier, président à mortier au parlement de Dijon, naquit dans cette ville le 17 mars 1678. Ses talents pour les lettres, les langues et la jurisprudence, se développèrent de bonne heure. L’Académie française lui ouvrit ses portes en 1727.

Ce fut Voltaire qui lui succéda en 1746. « Le président Bouhier, dit-il, dans son discours de réception, faisait ressouvenir la France de ces temps où les plus austères magistrats, consommés comme lui dans l’étude des lois, se délassaient des fatigues de leur état, dans les travaux de la littérature. Il était très savant, mais il ne ressemblait pas à ces savants insociables et inutiles, qui négligent l’étude de leur propre langue, pour savoir imparfaitement des langues anciennes ; qui se croient en état de mépriser leur siècle, parce qu’ils se flattent d’avoir quelques connaissances des siècles passés ; qui se récrient sur un passage d’Eschyle, et n’ont jamais eu le plaisir de verser des larmes à nos spectacles.

« Il traduisit le poème de Pétrone sur la Guerre civile. (...) il exerça aussi ses talents sur l’hymne à Vénus, sur Anacréon, pour montrer que les poètes doivent être traduits en vers : c’était une opinion qu’il défendait avec chaleur ; et on ne sera pas étonné que je me range à son sentiment. »

Voltaire parlait ainsi dans un discours de réception, où il est d’usage de louer son prédécesseur. Dans la liste des écrivains du siècle de Louis XIV, où il ne devait plus que la vérité, il ajoute cette vérité fâcheuse : « Mais ses vers font voir combien c’est une entreprise difficile de traduire en vers les bons poètes ; elle n’a encore réussi qu’à M. Delille. »

Le président Bouhier a traduit en société avec l’abbé d’Olivet, les Tusculanes de Cicéron ; il a laissé des dissertations sur Hérodote, et quelques autres ouvrages d’érudition et de jurisprudence. Il conserva, durant une longue maladie et jusqu’à sa dernière heure, une sérénité religieuse et philosophique. S’étant approché de lui à ses derniers moments, le P. Oudin, jésuite, son ami, lui trouva l’air de quelqu’un qui médite profondément, et lui demanda ce qui l’occupai : Bouhier lui fit signe de ne le pas troubler ; le P. Oudin insista, et Bouhier fit un effort pour prononcer : J’épie la mort.

 
 
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