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12 février 1763 : mort de Marivaux

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12 février 1763 : mort de Marivaux
Publié / Mis à jour le samedi 9 février 2013, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux, appelé communément Marivaux, était né à Paris en 1688, d’un père qui avait été directeur de la Monnaie à Riom en Auvergne, et d’une famille ancienne dans le parlement de Rouen.

Il fut reçu à l’Académie française le 14 février 1743, à la place de l’abbé Houtteville. Sa réception offrit une particularité remarquable. Ce fut Languet de Gergy, archevêque de Sens, qui, en qualité de directeur, fut chargé de répondre à Marivaux. Il ne parla des ouvrages du récipiendaire que sur parole, et déclara que non seulement il ne les avait pas lus, mais même qu’il n’avait pas dû les lire. Ce prélat, d’une vertu austère, était le frère du curé de Saint-Sulpice, Languet, si célèbre par sa charité sans bornes.

Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux

Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux

Le grand défaut des comédies de Marivaux, qui d’ailleurs sont pleines d’agréments, telles que les deux Surprises de l’amour, le Legs, le Préjugé vaincu, les Fausses Confidences, l’Epreuve, la Mère confidente, c’est que les principaux personnages ont toujours le même esprit, qui est celui de l’auteur, au lieu d’être celui du personnage. On a dit que toutes ses pièces n’étaient toujours que la Surprise de l’amour, et que, pour se faire un mérite de cette uniformité, il aurait dû les intituler : Première, Seconde, Troisième, Quatrième, etc., Surprise de l’Amour ; qu’alors ce qui a paru stérilité, défaut d’invention, aurait paru tour de force et de fécondité.

Ce langage singulier et original, qu’on appelle le marivaudage, doit paraître mesquin aux esprits nourris des grands modèles, et accoutumés à une manière sérieuse et plus noble ; mais il faut convenir que le lecteur n’est jamais arrêté par aucune obscurité, par aucun embarras, par aucune disconvenance entre l’idée et l’expression. Il ne faut pas imiter ce style ; mais on n’est pas fâché qu’il en existe ce modèle unique.’

Son goût était aussi singulier que son style : ami de la Motte et de Fontenelle, il combattit sous leurs enseignes dans la querelle des anciens et des modernes, et outrant leur système, il le poussa jusqu’au mépris formel des anciens. Il ne goûtait pas Molière, et trouvait son genre de comique mauvais, toute vanité d’auteur à part, car il était sincèrement modeste.

Il préférait, sans façon, le dévot M. de Climal, dans Marianne, au Tartufe de Molière. « C’était, disait-il, un caractère beaucoup plus fin. » Toute comparaison à part, il n’avait pas tort de l’estimer beaucoup. C’est un portrait habilement tracé. D’Alembert a dit que le Tartufe de Molière était bien incontestablement un meilleur hypocrite de comédie ; mais que M. de Climat est peut-être un meilleur hypocrite de roman. Quoi qu’il en soit, le roman de Marianne est un des meilleurs que nous ayons dans notre langue. La dernière partie n’est pas de Marivaux. Par une inconstance qui lui était particulière, il laissa ce roman pour commencer le Paysan perverti, et n’acheva aucun des deux. Il y a autant d’esprit, et plus de gaieté dans ce roman que dans Marianne ; mais moins d’intérêt dans l’ensemble, moins de finesse dans les aperçus.

 
 
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