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Se crever un œil pour faire perdre les deux à un autre. Origine, signification proverbe, expression populaire. Dictionnaire locutions

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Expressions, Proverbes
Proverbes et expressions populaires d’usage courant : origine, signification d’expressions proverbiales de la langue française
Se crever un œil pour faire
perdre les deux à un autre
Publié / Mis à jour le samedi 2 février 2013, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 
 
 
Le vice se trouve puni par le vice même

Ce proverbe a été employé par Scarron dans le Roman comique, et par d’autres auteurs français bien plus anciens. Il rappelle le fait imaginé par notre trouvère Jean de Boves dans son ingénieux fabliau intitulé le Convoiteux et l’Envieux, dont voici le sujet :

Un convoiteux et un envieux, faisant route ensemble, rencontrent saint Martin, qui, après avoir cheminé quelque temps avec eux, se fait connaître et leur dit, au moment de les quitter : « Je veux vous rendre heureux. Que l’un de vous demande tout ce qu’il désire, je le lui accorderai à l’instant, et je donnerai le double à celui qui n’aura pas demandé. »

Voilà nos deux compères bien joyeux, mais en même temps bien embarrassés, car chacun d’eux aspire à la part plus avantageuse que le saint s’est réservé de faire lui-même, et il sent trop qu’elle ne peut lui échoir que par le désistement de son compétiteur, qui n’est pas assez sot pour y renoncer. La situation est des plus comiques. Tous deux s’exhortent mutuellement à former le plus magnifique souhait, et tous deux se gardent bien de céder à une pareille instance.

Toutes les raisons, toutes les ruses sont impuissantes contre leur résolution fermement arrêtée. Enfin, le convoiteux, transporté de fureur, se précipite sur l’envieux, qu’il saisit à la gorge, en menaçant de l’étrangler s’il ne parle le premier. Celui-ci, dans une telle extrémité, prend encore conseil de sa passion et s’écrie : « Je souhaite avoir un œil de moins. » Aussitôt dit, aussitôt fait : le voilà borgne et son compagnon aveugle. C’est tout le bénéfice qu’ils retirent de leur position, et le vice se trouve puni par le vice même.

Quel dommage que la Fontaine n’ait pas mis en vers ce fabliau si digne de son talent !

 
 
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