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25 décembre 800 : rétablissement de l'empire d'Occident dans la personne de Charlemagne

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Éphéméride, événements
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25 décembre 800 : rétablissement
de l’empire d’Occident dans
la personne de Charlemagne
Publié / Mis à jour le mardi 25 décembre 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Ce grand événement est la troisième époque principale de l’histoire moderne : c’est alors que parmi les nations occidentales commence un nouvel ordre de gouvernement ; c’est aussi le fondement de la puissance temporelle ecclésiastique.

L’empire d’Occident avait été renversé l’an 476 par Odoacre, roi des Hérules. Depuis ce temps l’Italie avait été assujettie successivement sous le titre de royaume aux Hérules, aux Goths et aux Lombards. Charlemagne, roi de France, après avoir éteint la domination de ces derniers, et conquis l’Allemagne, se vit à la tête de la plus vaste et de la plus florissante monarchie qui eût existé depuis les Romains en Europe.

Tous les peuples que le droit de sa naissance ou la force des armes lui avait soumis, obéissaient paisiblement à ses lois ; telle était la situation de Charlemagne, l’an 800 de Jésus-Christ. C’est alors que ce grand prince, supérieur en puissance aux derniers empereurs d’Orient, fit revivre en Occident la dignité impériale, dont il fut le premier revêtu.

Voici comment se passa cet événement mémorable : l’an 800, ou 801 en commençant l’année à Noël, comme faisaient alors les Français, Charlemagne, étant à Rome, se rend à la basilique de Saint-Pierre, le jour de Noël. Le pape Léon III, après avoir célébré la messe en sa présence, s’approche de lui comme il s’inclinait devant l’autel pour partir, et lui met sur la tête une couronne très précieuse ; en même temps le clergé et le peuple s’écrient : Vie et victoire à Charles-Auguste, couronné de la main de Dieu, grand et pacifique empereur des Romains. C’était l’acclamation usitée au couronnement des empereurs : elle fut répétée trois fois en cette occasion. Léon le consacra ensuite avec l’huile sainte : après quoi il fléchit le genou devant Charlemagne, le reconnaissant pour son seigneur et son souverain, et il fit exposer son portrait, afin que le peuple lui rendît le même hommage. Tel avait été l’usage constant sous les successeurs d’Auguste, avant et après l’introduction du christianisme.

Eginhard, historien de Charlemagne, dit que ce prince ne serait pas entré dans l’Eglise, s’il avait pu prévoir le dessein du pape. Mais c’est ici un mensonge politique, qu’Eginhard, en qualité de secrétaire de Charles, était chargé d’écrire, et qu’on eut soin de répandre, afin que ce prince parût encore garder quelques mesures avec les empereurs d’Orient, dont jusqu’alors il n’avait été que le vicaire à Rome et dans toute l’Italie impériale.

Ces empereurs furent en effet très irrités de ce que les Romains avaient osé créer un empereur d’Occident. Charlemagne n’en fit pas moins valoir les droits de la nouvelle dignité dont les Romains l’avaient revêtu. Jusqu’alors les rois de France, ainsi que ceux de Bourgogne, d’Espagne, d’Italie, avaient reconnu dans les empereurs d’Orient une espèce de supériorité, comme on le voit par les titres de père et de seigneur, qu’ils leur donnaient en leur écrivant. Mais Charlemagne, depuis l’époque de son couronnement impérial, traita d’égal avec l’empereur grec, et ne lui donna plus que le titre de frère.

Si Charlemagne eût fait de Rome sa capitale, si ses successeurs y eussent fixé leur principal séjour, et surtout si l’usage de partager ses Etats à ses enfants, n’eût point alors prévalu, il est vraisemblable qu’on eût vu renaître l’empire romain dans son ancienne splendeur. Tout concourut depuis à démembrer ce vaste corps que la valeur et la fortune de Charlemagne avaient formé ; mais rien n’y contribua davantage que l’incapacité de ses descendants.

 
 
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