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8 décembre 1788 : mort de Pierre André de Suffren, dit le bailli de Suffren

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8 décembre 1788 : mort
du Bailli de Suffren
Publié / Mis à jour le vendredi 7 décembre 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Pierre André de Suffren, dit le Bailli de Suffren est un de ces hommes qui protestent victorieusement avec les Jean Bart, les Duquesne, les Tourville, les Duguay-Trouin, les Duperrné, contre cette funeste opinion que la France est impropre à produire de grands marins, et que le mieux auquel puissent prétendre des escadres françaises, c’est de n’être pas toujours vaincues.

Pierre André de Suffren

Pierre André de Suffren

Né en Provence, embarqué comme garde-marine, à l’âge de dix-sept ans (1743), Suffren, après avoir passé par tous les grades, put enfin arborer sur son vaisseau le pavillon de chef d’escadre (1781), lorsqu’il fit voile pour les mers de l’Inde, où l’attendait tant de renommée. Ses services avaient été jusqu’alors honorables, mais peu éclatants, et ses preuves de capacité supérieure n’étaient point encore faites. Elles le furent bientôt ; l’occasion seule lui avait manqué.

Sur sa route, vers l’Isle-de-France, où il devait rallier le comte d’Orves, il commença par mettre la possession hollandaise du Cap de Bonne-Espérance, que menaçaient les Anglais, à l’abri de toute attaque, par la célérité de ses manœuvres ; puis la mort de l’amiral d’Orves (9 février 1782) l’ayant appelé au commandement de onze vaisseaux, trois frégates et trois corvettes, redirigea seul cette grande expédition tentée pour appuyer le soulèvement de Hyder-Ali contre la domination britannique Deux batailles générales, que les Anglais avouèrent perdues (12 avril 1782 et 6 juillet 1782) en refusant de les renouveler, la prise du beau port de Trinquemalé (30 août 1782 ), la délivrance de Gondelour (juin 1783) remplirent l’Inde du nom de Suffren.

Ces succès étaient d’autant plus glorieux pour le bailli qu’ils appartenaient tout entiers à lui seul, et que les circonstances lui auraient permis d’être vaincu sans déshonneur. Ses forces étaient de beaucoup inférieures, ses vaisseaux appesantis par leur vétusté et fatigués par de longues croisières, pouvaient à peine tenir la mer, les maladies énervaient ses équipages, et il y avait tant d’incapacité et d’insubordination parmi ses officiers, qu’il avait été obligé de sévir contre quelques-uns d’entre eux. Mais par son activité, par sa prudence dans la conception et son audace dans l’exécution, par son courage et sa science, par l’amour, la confiance et la crainte qu’il inspirait à tous, il sut rendre bonne une position presque désespérée, et sur l’océan indien, sur ce lac britannique, les flottes anglaises évitaient alors l’ennemi au lieu de le chercher.

Aussi fut-ce avec empressement que l’amiral anglais, sir Edouard Hughes, demanda la cessation des hostilités, en annonçant que la paix avait été signée à Versailles. Cette paix enlevait à Suffren les occasions d’acquérir une gloire nouvelle, mais elle lui permit de jouir de sa gloire acquise. Les plus honorables récompenses accueillirent son retour en France. Une quatrième charge de vice-amiral fut instituée pour lui, et l’ordonnance portait que cette dignité, créée uniquement pour Suffren, s’éteindrait avec lui.

Les états de Provence lui offrirent une médaille à son effigie, avec cette inscription qui résumait ses titres : le Cap protégé, Trinquemalé pris, Gondelour délivrée, l’Inde défendue, six combats glorieux. Les états de Provence ont décerné cette médaille 1784. L’admiration populaire ratifia ces hautes distinctions, et Suffren ne pouvait paraître au spectacle sans qu’une ovation lui témoignât la reconnaissance publique.

Pendant que la paix de 1748 le condamnait au repos, Suffren s’était engagé dans l’ordre de Malte, et ce fut lorsqu’il commandait dans l’Inde qu’il reçut ses lettres de promotion au grade de bailli, titre qu’on ne sépare plus de son nom, et sous lequel il occupera toujours la place la plus belle dans les annales de la marine française.

 
 
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