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8 décembre 1706 : mort de l’historien Nicolas et traducteur Nicolas Amelot de La Houssaye

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8 décembre 1706 : mort de l’historien
et traducteur
Nicolas Amelot de La Houssaye
(D’après « XVIIe siècle : revue publiée par la Société d’étude
du XVIIe siècle » paru en 1981 et « Biographie universelle
ancienne et moderne » (Tome 1) édition de 1854)
Publié / Mis à jour le vendredi 8 décembre 2023, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 8 mn
 
 
 
Enfermé quelques semaines à la Bastille pour avoir émis une virulente critique du gouvernement vénitien, Nicolas Amelot de La Houssaye, dont certaines indélicatesses demeurèrent impunies parce qu’on craignait l’éclat, dont les écrits servaient en réalité certains intérêts politiques inconnus du grand public, vit peut-être sa carrière favorisée par un autre talent que celui de l’écriture : l’art de neutraliser et de servir indirectement les puissants.

Né à Orléans en février 1634, Nicolas Amelot de La Houssaye fut, en 1669, secrétaire du président Saint-André, ambassadeur de France à Venise, et demeura quelques années dans cette ville. On ignore les autres particularités de sa vie ; seulement on sait qu’il mourut à Paris, le 8 décembre 1706, et qu’il fut enterré à Saint-Gervais.

L’emploi qu’il avait rempli à Venise lui fit diriger, pendant un temps, ses études du côté de la politique ; il passa une grande partie de sa vie à composer des ouvrages, ou à faire des traductions. Malgré ses travaux, il serait tombé dans la misère sans les secours que lui donnait un abbé. « Le style d’Amelot, dit l’écrivain et compilateur Jean-Pierre Niceron (1685-1738), est un peu dur ; mais sa fidélité, son exactitude, et la solidité de son jugement, dédommagent de ce défaut. »

Histoire du gouvernement de Venise par Nicolas Amelot de La Houssaye, édition de 1705

Histoire du gouvernement de Venise par Nicolas Amelot de La Houssaye, édition de 1705

Les données biographiques sur Nicolas Amelot de La Houssaye étant maigres, et les notices qui lui ont été consacrées s’inspirant volontiers les unes des autres, il n’est pas inutile de produire deux rapports administratifs sur cet auteur, rapports conservés dans le registre KK 601 des Archives nationales, lequel réunit en un recueil factice un grand nombre de documents très divers, manuscrits et imprimés. Les deux documents sont à l’évidence très peu éloignés dans le temps ou presque simultanés. Rien ne permet de savoir quelles circonstances furent à l’origine de leur rédaction. La table du registre veut seulement que le premier de ces textes soit un « Mémoire sur les vies, les mœurs du sieur Amelot, historien, renvoyé par le roi à M. de Seignelay ».

Nicolas Amelot étant né en 1634 et le texte qu’on va lire pouvant être situé en 1683, c’est un trop rapide résumé de près de cinquante années d’une vie qui est présenté ici, moins à la manière d’une biographie raisonnée que d’une simple fiche administrative. Ce sont sans doute les aspects les plus noirs et les plus déplaisants du personnage d’Amelot que souligne ce rapport :

« Amelot qui a imprimé sous le nom de sieur de La Houssaye un livre de la République de Venise pour lequel il fut mis à la Bastille, et tout récemment une traduction de l’histoire du Concile de Trente de Fra Paolo sous le nom de sieur de la Motte Josseval [Amelot utilisait cette anagramme de son nom, mais sous la forme Josanval. Il se disait aussi d’Aronsel, autre anagramme qui, avec d’autres éléments, fait traditionnellement situer à Orléans le lieu de sa naissance], était un pauvre garçon qui a vécu plusieurs années des aumônes des Jésuites du Collège de cette ville, et de ce qu’ils lui faisaient gagner à répéter des écoliers, et à copier des écrits.

« Ces pères s’étant laissés surprendre à sa mine et à ses manières hypocrites, l’envoyèrent il y a dix sept ans en Portugal, à M. Verjus [Louis de Verjus, comte de Crécy (1629-1709), qui fut l’un des négociateurs de la paix de Ryswick ; de l’Académie française en 1679], qui, sur leur témoignage trop favorable, y prit trop de confiance, et s’en servit de second secrétaire pour écrire une partie de ses lettres et de celles de la reine [Louis XIV avait autorisé Verjus à devenir secrétaire des commandements de la reine de Portugal, Marie-Elisabeth-Françoise de Savoie-Nemours, dite Mademoiselle d’Aumale (1646-1683)].

« Ayant bientôt après été envoyé en France, en Angleterre et en Savoie en suite de la naissance de l’Infante [Elisabeth-Marie-Louise (1669-1690), fille unique de Don Pedro et de la reine régente. Le projet de Louis XIV d’unir cette princesse avec le prince de La Roche-sur-Yon fut la source de difficultés entre le Portugal et la France. Ces difficultés furent augmentées en 1683 par le veuvage de Don Pedro, deux mariages portugais étant dès lors à combiner par les Cours européennes], il le recommanda à M. de Saint Romain [Melchior de Senevas, baron puis marquis de Saint-Romain (1614-1694). Il fut, selon Moreri, résident pour la France à Hambourg, puis à Münster à l’époque du traité. Il fut ensuite en Suède et, à son retour du Portugal, ambassadeur extraordinaire auprès des Cantons. Il participa en 1681 aux conférences de Francfort entre la France et l’Empire, conférences consécutives au règlement conclu à Nimègue], ambassadeur du roi à Lisbonne, qui crut y pouvoir prendre la même confiance.

« Mais l’un et l’autre reconnurent bientôt son méchant naturel et son infidélité. M. Verjus fut fort surpris de trouver en France des lettres qu’il y avait écrites à divers particuliers qui n’étaient que des extraits de leurs dépêches qui ne devaient point être communiquées, et M. de Saint-Romain s’aperçut bientôt qu’il lui manquait des minutes de conséquence qui le lui rendirent suspect. De sorte que l’un et l’autre s’étant communiqué leurs défiances sur son sujet, crurent qu’il était nécessaire de visiter son coffre, ce qu’ils firent ensemble d’abord après le retour de M. de Verjus en Portugal.

« Ils ne furent pas peu surpris d’y trouver quantité de choses, et de petits meubles de prix qui avaient fait congédier par M. de Verjus deux domestiques qu’il soupçonnait de ces larcins : mais ce qui les indigna davantage fut d’y trouver ou les minutes des papiers les plus secrets dont ils étaient en peine, ou des copies qu’il avait gardées, et dont ils apprirent même qu’il avait trafiqué avec des étrangers. Ils eurent la pensée de lui faire son procès, mais craignant l’éclat et cet hypocrite leur protestant qu’il allait se retirer dans une religion austère pour y faire pénitence, ils se contentèrent de le renvoyer en France en y faisant savoir à ceux qui le lui avaient envoyé qu’il ne s’y fallait pas trop fier.

Cependant M. Verjus ayant appris peu de temps après que M. de Saint-André l’avait pris pour secrétaire pour son ambassade de Venise [Nicolas Prunier, sire de Saint-André, ambassadeur à Venise de décembre 1668 à novembre 1671. Les dates de son ambassade semblent faire apparaître une contradiction dans le récit que l’on produit ici : soit Amelot a rejoint l’ambassadeur à Venise sans l’accompagner dès le début de la mission, soit l’indélicatesse d’Amelot a été rapportée avec des dates erronées], écrivit au plus tôt par plusieurs voies à M. de Lyonne [Hugues de Lyonne (1611-1671), ministre d’État le 23 juin 1659, secrétaire d’État des Affaires étrangères le 20 avril 1663] et a M. de Saint-André même pour leur donner avis de son méchant naturel incapable de fidélité et de probité, afin de n’être point responsable des suites.

Le Prince de Machiavel traduit par Nicolas Amelot de La Houssaye, édition de 1686

Le Prince de Machiavel traduit par Nicolas Amelot de La Houssaye, édition de 1686

« Ce qui fit que M. de Saint-André par l’avis de M. de Lyonne, et comme je crois par l’ordre même de Sa Majesté lui ôta ses chiffres qu’il lui avait déjà donnés, et eut défense de se servir de lui dans les affaires du roi. Il ne laissa pourtant pas d’aller à Venise, et d’y ramasser tout ce qu’il put de mémoires dont il faisait commerce, et dont il se servit à son retour pour faire cette histoire fort mal faite et peu judicieuse qui le fit mettre à la Bastille [cette incarcération dura du 2 avril au 15 mai 1676. Une autre opération de police eut lieu le 17 janvier 1677]. Il se logea chez Leonard libraire qui avait imprimé ce livre et fut dans un commerce si intime avec sa fille qui avait épousé M. Herbin Maître des Comptes, qu’il la dégoûta et sépara de son mari, dont il fut même accusé d’avoir procuré l’empoisonnement comme on le voit par les pièces imprimées de ce procès qui a tant fait de bruit et dont il se tira avec peine par le crédit de Leonard beau-père dudit Herbin, qu’on sait n’être pas petit.

« Il a depuis été correcteur d’imprimerie, et a travaillé à la traduction de l’histoire du Concile de Trente de Fra Paolo, où loin d’adoucir tout ce que cet auteur dit partout avec tant d’affectation en faveur des hérétiques, il ne perd point d’occasion et dans sa préface, et par des notes à la marge, de marquer tout ce qu’il a pu trouver ou imaginer qui pouvait favoriser le libertinage des sentiments de cet historien. »

Le second des textes sur Nicolas Amelot de La Houssaye est attribué au lieutenant de police La Reynie. On observera que ce rapport, rédigé sans doute sur demande, pour servir à l’information du roi, s’attarde peu sur les faits réels ou supposés, pour aller à des considérations plus fondamentales : le lieutenant de police propose une analyse politique des éléments qu’il a réunis dans son enquête sur Amelot de La Houssaye :

« Je ne puis rien dire des mœurs ni de la probité du sieur Amelot par ce que je n’en ai aucune connaissance particulière et que je ne lui ai parlé qu’une seule fois il y a trois ou quatre années.

« Je sais seulement que le roi le fit mettre à la Bastille pour satisfaire l’ambassadeur de Venise, parce qu’il prétendait que cet auteur n’avait pas assez respectueusement parlé de la Seigneurie ; mais le sujet véritable de son ressentiment venait de ce que le mystère et le secret du gouvernement de cette République, tenu caché depuis tant de siècles, avait été découvert par cet homme : son courage a été estimé de tous ceux qui l’ont vu sans intérêt, mais on a eu de la peine à comprendre comment un étranger avait pu pénétrer aussi avant que celui-ci avait fait, tout le mystère de cette fine politique et en aussi peu de temps.

« Le sieur Amelot a fait encore depuis la traduction de l’histoire du Concile de Trente de Fra Paolo avec une préface et des notes. Ce livre qu’on a fait imprimer en Hollande, a été approuvé et blâmé aussi bien que l’original, selon la diversité des intérêts ou des préventions Et il ne faut pas douter que tous ceux qui toucheront à cette matière et qui mettront des bornes à la puissance spirituelle, ou qui en feront connaître l’abus, ne s’attirent toujours de méchantes affaires ; mais il est de l’intérêt du roi d’empêcher que ceux qui le veulent bien faire ne soient pas plus inquiétés ni plus recherchés que d’autres écrivains qui sont opposés à ceux-ci : s’il n’y a d’autres causes pour cela extrêmement claires et distinctes de crainte que les faibles ne soient engagés par là, de suivre des sentiments contraires à la puissance légitime des rois.

« Le sieur Amelot a traduit aussi d’italien en français presque dans le même temps Le Prinçe de Machiavel et il l’a fait aussi imprimer en Hollande avec des notes, où il a mêlé des maximes assez méchantes pour devoir être condamnées suivant la morale et la politique, et en cela il mérite d’être blâmé.

« Je n’ai eu aucune connaissance particulière du procès que la fille de Leonard a eu avec son mari, de son vivant ni après sa mort, mais il me souvient bien d’avoir entendu dire Il y a quelques années qu’on y avait parlé du sieur Amelot en cette affaire et fait mention de lui en quelque factum. Il serait difficile cependant à moins d’avoir été juge de ce procès de connaître au cas que le sieur Amelot ait été accusé, si on lui a fait grâce ou si on lui a rendu justice de ne rien dire à son égard. Je sais seulement qu’a juger du caractère de l’esprit de cet homme, par son livre de la République de Venise et par ses autres ouvrages, sans juger de sa probité, qu’un homme de cette sorte dont l’esprit est vif et pénétrant, peut être d’usage en certaines occasions au service du roi, et que sans s’y confier on en peut quelques fois tirer du profit : quoi qu’il en soit il serait ce semble contre l’intérêt et le service de Sa Majesté d’obliger par quelque recherche, un tel homme à passer dans les pays étrangers, ou il ne manquerait pas d’être bien recueilli. »

On remarquera d’emblée la grande qualité intellectuelle de l’exposé de La Reynie. Responsable de haut niveau de l’ordre public, l’homme dont le premier devoir est de tout savoir, d’ « être présent partout sans être vu », fait clairement le départ entre ce qu’il sait et ce qu’il ignore, tente d’apprécier la valeur des informations suivant le degré de partialité des informateurs (« ceux qui l’ont vu sans intérêt »), se livre dans un esprit tout à fait moderne à l’examen critique de son activité policière. Mais il ajoute à ces réflexions empiriques des considérations d’opportunité.

Ce sont certainement ces considérations qui séparent le plus fortement l’un de l’autre les deux textes. Le premier, indifférent à tout souci de définition, fait au plus vite entrer les faits dans des catégories à forte charge affective : l’hypocrisie, la méchanceté, l’indignation, la probité... Cette charge affective renforce le discours par un renvoi des unes aux autres des notions invoquées. Recours aux stéréotypes, glissements progressifs du sens et circularité, ce discours aux procédés caractéristiques est porteur d’une doxa que son auteur ne semble pas avoir repérée en tant que telle.

L'Homme de cour, traduit de l'espagnol de Baltasar Gracian par Nicolas Amelot de La Houssaye, paru en 1684

L’Homme de cour, traduit de l’espagnol de Baltasar Gracian
par Nicolas Amelot de La Houssaye, paru en 1684

La position de La Reynie est bien différente. Ce qu’Amelot écrit sur Le Prince de Machiavel mérite d’être blâmé, mais quant au reste, c’est l’utilité qui doit guider le jugement. On renvoie ici au texte dans ses trois points : il peut être utile, pour tenter de tenir Venise en lisière, de dévoiler ses arcanes, il peut être utile contre Rome de mettre des bornes à la puissance spirituelle ou d’en faire connaître l’abus, il pourrait être nuisible enfin de contraindre à l’exil l’homme de talent et de valeur qu’est Amelot de La Houssaye.

On peut croire que ce fut cette analyse qui l’emporta puisque Nicolas Amelot de La Houssaye ne semble pas avoir connu d’autres difficultés avec les autorités que celles de 1676-1677.

Voici la liste de ses principaux écrits : 1° Histoire du gouvernement de Venise, avec le supplément et l’examen de la liberté originaire (traité traduit de l’italien de Marc Velferus), avec des notes historiques et politiques (1705) ; cet ouvrage, rempli de traits satiriques, mais cependant très-propre à faire connaître le gouvernement de Venise, déplut au sénat, qui s’en plaignit à la cour de France. 2° Histoire du concile de Trente de fra Paolo Sarpi, traduite par le sieur de la Motte Josseval. Amelot, qui s’est caché ici sous ce dernier nom, ne fit pas sa traduction sur l’original italien, mais sur la version latine, peu fidèle, de Newton. 3° L’Homme de cour, traduit de l’espagnol de Baltasar Gracian (1684). 4° Le Prince, de Nicolas Machiavel, traduit de l’italien, avec des remarques (1683, 1686). Amelot a prétendu justifier Machiavel, en soutenant qu’il dit ce que les princes font, et non ce qu’ils doivent faire, et qu’ainsi son ouvrage n’est qu’une critique de leur politique ; opinion que Niceron traite de paradoxe, et La Harpe, de rêverie. 5° La Morale de Tacite (1686). Le mal qu’il disait de la traduction de Tacite par Perret d’Ablancourt lui attira une vive critique de la part de Fremont d’Ablancourt, neveu de Perret, qui y défiait Amelot de faire une meilleure traduction. 6° Tacite, avec des notes politiques et historiques (1692 et 1705) en dix volumes ; les 4 premiers volumes sont d’Amelot, et contiennent la traduction des 9 premiers livres qui nous restent des Annales de Tacite. Les 6 autres volumes sont de François Bruys, et sont inférieurs aux premiers. 7° Lettres du cardinal d’Ossat (1708) en 5 volumes. 8° Mémoires historiques, politiques, critiques et littéraires. « Amelot, dit Niceron, n’est pas certainement l’auteur de tout l’ouvrage, qui ne fut imprimé qu’après sa mort. » Ces mémoires sont très fautifs ; ils sont disposés par ordre alphabétique ; mais ce recueil est incomplet, puisqu’il ne va pas jusqu’au milieu de l’alphabet. 9° Histoire de Philippe-Guillaume de Nassau, prince d’Orange, et d’Éléonore-Charlotte de Bourbon, sa femme, avec des notes politiques, littéraires et critiques (1754), ouvrage publié par l’abbé Sepher. 10° Abrégé du procès fait aux juifs de Metz, avec plusieurs arrêts du parlement (1670), ouvrage généralement attribué à Amelot.

 
 
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