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Lorànt Deutsch : La BD apprend l'histoire autrement

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L’Histoire fait l’Actu
Quand Histoire et Patrimoine font la une, s’invitent dans notre quotidien et deviennent un sujet d’actualité. Le passé au cœur de l’actu.
Lorànt Deutsch : « La BD
apprend l’histoire autrement »
(Source : Metro)
Publié / Mis à jour le dimanche 25 novembre 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 
 
 
Après les livres à succès et les documentaires télé, Lorànt Deutsch raconte l’histoire en BD. Dans le premier tome d’Histoires de France (Casterman/Michel Lafon), il met en scène François Ier et le Connétable de Bourbon.

Quid de cette nouvelle série ?
J’ai voulu raconter un moment important du XVIe siècle en faisant pencher les choses vers un côté époustouflant, romanesque et épique, que je m’étais interdit dans mon premier livre. Je me suis basé sur un film qui m’a profondément marqué : Le Souper, qui montre Fouché et Talleyrand décider du sort de la France après la chute de l’empereur à Waterloo. Je raconte donc la capture de François Ier par le Connétable de Bourbon, l’un des seigneurs les plus puissants de France, comprendre ce qui a poussé cet artisan de la victoire de Marignan en 1515 à changer de camp.

Histoires de France (tome 1) : le connétable de Bourbon

Histoires de France (tome 1) : le connétable de Bourbon

Pourquoi avoir choisi de le raconter en cases plutôt qu’en récit ?
Le Connétable passe pour un traître dans l’histoire « officielle », qui va d’ailleurs se débarrasser de ces personnages pour ne plus garder que des concepts scientifiques froids qui ne veulent pas dire grand-chose. Je ne voulais surtout pas en faire un récit parce qu’on m’aurait reproché de réhabiliter ce personnage sulfureux qu’est le Connétable, de réécrire l’histoire... Le Connétable étant un sujet de suspicion, j’en ai fait une BD qui raconte deux personnages forts, avec leurs qualités et leurs défauts, qui ne nous donneront pas envie de choisir l’un ou l’autre, mais de comprendre l’un et l’autre.

Comment réagissez-vous aux attaques dont vous avez été l’objet ?
A mon endroit j’ai entendu des termes comme révisionniste, de faussaire historique. Je me rends compte que l’histoire est un champ de bataille avec des chapelles bien gardées et surtout très militantes. Aujourd’hui, pas mal de mauvais esprits font une relecture de mon travail avec une vision très politisée, en instrumentalisant l’histoire, c’est quelque chose qui m’effraie. Mon maître à penser en matière d’histoire, c’était Eddy Mitchell, qui savait raconter l’histoire comme une succession de récits passionnants, humains, incarnés, charnels, avec des sentiments humains qui éloignent l’histoire d’une matière purement scientifique.

La BD est donc un média neutre par essence ?
Quel que soit le support, que ce soit des livres, des films ou des BD, j’ai besoin de voyager dans le temps. J’ai été friand des Tuniques bleues qui m’a appris la confédération, l’abolition de l’esclavage, les extrémismes. La BD apprend l’histoire autrement. Vous savez que le Front de gauche, en la personne d’Alexis Corbière, a voulu faire interdire la promotion de mon travail. Je trouve ça très inquiétant quand la culture n’a plus le droit de s’exprimer, surtout s’agissant d’un représentant politique élu par le peuple, qui devrait avoir des préoccupations plus importantes.

Il a un petit côté Gladiator, votre François Ier...
A l’époque les rois vivaient dans une mythologie d’eux-mêmes. La conception de l’Etat passe après la mise en scène de leur propre déification. Ils ont du panache, ils sont très virils... Même la mort est mise en scène : tous les jours, Charles Quint va se mettre dans un cercueil pour voir si tout est bien respecté. Ils voulaient passer à la postérité de leur vivant et étaient moins impliqués dans la gestion quotidienne du royaume. Ça, c’était plutôt leur mère qui gérait ça, comme Louise de Savoie pour François Ier.

Quelle sera la suite ?
J’écris un livre sur l’histoire de France vue à travers les axes de communication. Pour montrer comment la France est née de sa géographie, les fleuves, les montagnes, la mer... Etre français, c’est une idée, mais le pays en tant que tel a une géographie plus ancrée dans une réalité territoriale. C’est prévu pour février 2013 et ça s’appellera Hexagone.

Informations pratiques :
Histoires de France : XVIe siècle, François Ier et le Connétable de Bourbon, par Lorant Deutsch (scénario) et Ocana (dessins), coédition Casterman/Michel Lafon. Sortie le 28 novembre. Le commander sur Amazon

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