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Napoléon : « Je fais sauter le Kremlin ». Lettre codée de l'Empereur mise aux enchères

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L’Histoire fait l’Actu
Quand Histoire et Patrimoine font la une, s’invitent dans notre quotidien et deviennent un sujet d’actualité. Le passé au cœur de l’actu.
Napoléon : « Je fais sauter le Kremlin »,
ou une lettre codée de l’Empereur
mise aux enchères
(Source : Le Point)
Publié / Mis à jour le dimanche 4 novembre 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 
 
 
« Je fais sauter le Kremlin le 22 à trois heures du matin » : une exceptionnelle lettre codée de Napoléon Ier, signée de sa main et datée du 20 octobre 1812, sera mise aux enchères le 2 décembre par la maison Osenat à Fontainebleau (Seine-et-Marne)

Deux cents ans après la campagne de Russie, cette missive entièrement chiffrée et signée « Nap » devrait être très disputée lors de cette vente consacrée à l’Empire. Elle est estimée entre 10 000 et 15 000 euros (hors frais). La veille, l’Empereur a quitté Moscou en ruines pour se replier dans les environs de la ville. Il informe son ministre des Relations extérieures, Hugues-Bernard Maret, de sa décision de détruire le Kremlin. « L’ordre sera exécuté par le maréchal Mortier qui fera sauter les tours du Kremlin, à la fois palais impérial et forteresse militaire », indique Alain Nicolas, l’expert pour cette vente. Les tours seront rapidement reconstruites à l’identique.

Napoléon sur le champ de bataille d'Eylau, par Antoine-Jean Gros

Napoléon sur le champ de bataille d’Eylau, par Antoine-Jean Gros

Dans cette lettre, vendue par un particulier, l’Empereur demande aussi à son ministre, qui se trouve à Vilnius (actuelle Lituanie), de rassembler des vivres et de trouver des montures. « Ma cavalerie est démontée et il meurt beaucoup de chevaux », souligne Napoléon. Le grand froid de Sibérie s’est abattu sur la région de Moscou et les animaux ne résistent pas. « Les lettres écrites de Russie par Napoléon sont rares. Beaucoup de courriers ont été perdus, sans doute interceptés par les Russes », relève l’expert parisien. Dans un livret inséré dans une autre pièce phare de la vente, un Essai sur la fortification de campagne, dicté et annoté par Napoléon en exil à Sainte-Hélène, l’empereur déchu revient sur sa campagne de Russie et se justifie.

Pas « une retraite »
« Elle ne doit pas s’appeler une retraite puisque l’armée était victorieuse », fait valoir Napoléon, agacé par les critiques formulées par le général Joseph Rogniat dans ses Considérations sur l’art de la guerre de 1816. Le 14 septembre 1812, Napoléon Ier était entré dans Moscou désertée par une grande partie de ses habitants. « Seuls restaient les plus pauvres, chargés plus tard de mettre le feu », rappelle Jean-Christophe Chataignier, responsable du département Empire de la maison de ventes Osenat. « Napoléon attendait la capitulation du tsar Alexandre Ier mais les Russes se sont dérobés et rien n’est venu », ajoute-t-il. De nombreux incendies éclatent dans cette ville construite en grande partie en bois, gênant l’armée française. Napoléon Ier finit par donner l’ordre à ses troupes de quitter la ville et de se replier sur le sud. Mais il a perdu un temps précieux.

Dans cette « dictée », « Napoléon désigne l’hiver russe comme son seul vainqueur, affirmant que la campagne aurait pris un tour différent si elle s’était déroulée trois mois plus tôt », indique la maison Osenat. « En exil à Sainte-Hélène, Napoléon ne cessait de retravailler sur ses batailles et sur la stratégie militaire, dictant ses analyses au fidèle général Bertrand et à ses proches », souligne M. Chataignier. Provenant de la famille du général Bertrand et estimé entre 60 000 et 80 000 euros, le lot comprenant l’Essai sur la fortification de campagne et la dictée sur la campagne de Russie regroupe plus de 180 feuillets écrits recto et verso, et 44 dessins. Les écrits datent de juillet 1818 à août 1819.

Côté mobilier, la vente propose une étonnante paire de lits jumeaux du général Bonaparte et de Joséphine, avec quatre tabourets en forme de tambour militaire. Estimés entre 50 000 et 60 000 euros, ils proviennent du petit hôtel particulier de la rue Chantereine à Paris qui a été la première demeure du couple. Le bâtiment a été détruit en 1862 lors du percement de la rue de Châteaudun.

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