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1er novembre 1632 : scène du chevalier de Jars et de son juge

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1er novembre 1632 : scène du
chevalier de Jars et de son juge
Publié / Mis à jour le mercredi 31 octobre 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 

François de Rochechouart, appelé le chevalier de Jars, était entré avec le Garde des Sceaux Châteauneuf dans une intrigue contre le cardinal de Richelieu : il paraît que leur projet n’avait rien de criminel ; mais le ministre, ennemi personnel du chevalier, et voulant d’ailleurs savoir tous les secrets de cette intrigue, exila le Garde des Sceaux, et fit arrêter le Jars.

Isaac de Laffemas

Isaac de Laffemas

Enfermé d’abord à la Bastille , il fut ensuite livré à une commission présidée par Isaac de Laffemas, intendant de Troyes, homme absolument dévoué au cardinal. Le chevalier de Jars, transféré dans cette ville, vit sans crainte les commencements de son procès : l’ordre était de l’effrayer par des menaces, par l’appareil du supplice, et d’épargner sa vie.

Le jour de la Toussaint il demanda à Laffemas la permission d’assister à la messe : cette faveur lui fut accordée ; mais l’intendant était loin de prévoir la scène à laquelle sa complaisance devait donner lieu. Après la communion du prêtre, Laffemas s’approcha avec sa femme pour recevoir l’Eucharistie : à l’instant, le chevalier de Jars se débarrasse de ses gardes, s’élance sur son juge, et le prenant à la gorge : « Au moment, lui dit-il, où tu as sur les lèvres ton Dieu et ton Créateur vivant, il est temps de dire la vérité : tu dois me justifier devant Dieu et devant les hommes, avouer mon innocence et ton injustice à me persécuter. Puisque tu fais mine d’être chrétien, poursuivit-il, il faut que tu reconnaisses que tu es un scélérat. Je te récuse pour mon juge , et je prends à témoins tous ceux qui assistent à ce sacrifice. »

Grande rumeur dans l’église : le peuple prend le parti du chevalier ; les gens sages veulent en vain lui arracher Laffemas qu’il était prêt à étouffer. Ce dernier tout tremblant répond enfin : « Monsieur, ne vous plaignez point, je vous assure que M. le cardinal vous aime ; vous en serez quitte pour aller en Italie ; mais je vous montrerai des petites lettres écrites de votre main, qui vous feront voir que vous êtes plus coupable que vous ne croyez. » Le chevalier effrayé de ces dernières paroles, laissa Laffemas s’échapper.

Cette scène violente devait le perdre, s’il eût été vraiment coupable. Il fut condamné à mort ; mais sa grâce lui fut apportée lorsqu’il était sur l’échafaud, le 10 novembre 1633. Comme Laffemas le lui avait dit dans l’église, il fut exilé en Italie — où il devint proche de Mazarin — jusqu’à la mort du cardinal de Richelieu, après laquelle il revint en France, et fut très bien accueilli de la régente Anne d’Autriche. Il joue un rôle important aux premières heures de la Fronde.

 
 
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