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30 octobre 1680 : mort d'Antoinette Bourignon, mystique chrétienne

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30 octobre 1680 : mort de la mystique
chrétienne Antoinette Bourignon
(D’après « Dictionnaire encyclopédique de la théologie catholique » (Tome 3)
paru en 1858 et « Journal des débats politiques et littéraires » du 24 avril 1877)
Publié / Mis à jour le samedi 30 octobre 2021, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 8 mn
 
 
 
Catholique d’origine, Antoinette Bourignon se détache très tôt de l’Église romaine, sans devenir protestante, mais pour rester libre chrétienne, et se jette dans un mysticisme ardent, enseignant, ayant des visions, rendant des oracles, trouvant fidèles et admirateurs, son opiniâtreté lui valant maintes persécutions tout au long de l’existence

Née le 13 janvier 1616 à Lille, en Flandre, d’un père riche négociant, elle était tellement disgraciée de la nature qu’on fut au moment de l’étouffer comme un monstre ; cependant cette difformité disparut par la suite. D’un autre côté, Antoinette était douée d’une intelligence précoce et se montra de bonne heure disposée à une certaine exaltation religieuse.

À peine âgée de quatre ans, elle demandait où était le pays des Chrétiens, dont elle se croyait fort éloignée en voyant les mœurs de ceux qui l’entouraient si peu conformes à la doctrine du Christ. À mesure qu’elle grandit, sa tendance religieuse augmenta par la lecture des livres mystiques ; elle prétendit bientôt être en rapport direct avec Dieu, avoir des visions, des révélations, et se crut appelée à faire revivre l’esprit évangélique, devenu de plus en plus rare dans les communions chrétiennes.

Antoinette Bourignon. Gravure réalisée d’après un dessin de Pierre Poiret et publiée
dans une édition de 1686 des œuvres d’Antoinette Bourignon

Jusqu’à l’âge de vingt ans elle vécut vouée à des pratiques religieuses dans la retraite et le silence, et, si quelque chose semblait éloigné de son humeur assez superbe, c’était la pensée de se marier. La triste expérience dont elle fut témoin, dans la maison paternelle, des afflictions qui s’attachent trop souvent au mariage, lui fit prendre la résolution de rester célibataire, et elle se sentit confirmée dans son dessein par de prétendues révélations.

Cependant, son père ayant voulu la marier à un négociant français, en 1636, elle se travestit en ermite et prit la fuite, mais fut reconnue dans un village du Hainaut, et déjà les soldats se réjouissaient de leur capture lorsque le curé du village lui vint en aide et la tira de leurs mains. Il parla de cette aventure à l’archevêque de Cambrai, dont les exhortations la ramenèrent chez ses parents.

Mais une circonstance semblable lui fit de nouveau prendre la fuite en 1640. L’archevêque, auprès de qui elle s’était réfugiée, lui permit de se retirer dans le village de Blatton, où on l’avait arrêtée la première fois, et de réunir autour d’elle une petite société de personnes pensant comme elle, qu’elle avait formée depuis quelques années dans sa ville natale. Toutefois, le prélat se vit promptement dans la nécessité de lui retirer cette autorisation.

Après plusieurs pérégrinations incertaines, Antoinette Bourignon revint à Lille et y mena une vie très retirée et très austère. En 1653, elle prit la direction d’un hôpital et d’une école de filles ; ses élèves croyant en ses visions et accueillant ses opinions excentriques, elle eut bientôt la réputation de les avoir ensorcelés, et fut obligée de comparaître devant l’autorité.

Se défendant habilement, Antoinette fut renvoyée absoute ; mais, pour éviter de nouvelles vexations, elle se rendit à Malines en 1662, la mort de son père l’ayant rendue maîtresse d’une fortune assez considérable. Là, elle enrôla sous sa bannière Christian de Cort, ecclésiastique entiché de jansénisme.

En 1667, Amsterdam devint le théâtre de ses excentricités : elle attira sur elle une attention extraordinaire par ses prédications, ses conjurations, ses révélations. Des gens de toutes les confessions, réformés, anabaptistes, rabbins, prophètes et prophétesses de tous horizons l’écoutèrent. Comme bientôt les questions politiques furent à l’ordre du jour dans ces réunions primitivement toutes religieuses, les autorités résolurent de faire arrêter Antoinette Bourignon.

Elle l’apprit cependant assez tôt pour pouvoir s’enfuir dans le Holstein et vers les rivages du Nord. Là elle érigea, dans un îlot, dont elle avait hérité de Christian de Cordt, mort en 1669, une imprimerie, et prit toutes les mesures nécessaires pour faire traduire dans diverses langues les nombreux écrits qu’elle rédigeait.

Antoinette Bourignon. Gravure allemande extraite
du fonds de la Bibliothèque scientifique générale de Hambourg

Toutefois on ne la laissa pas longtemps continuer ses menées : les prédicateurs luthériens de Tönningen, Schleswig, Husum et Flensburg soulevèrent une vive agitation contre elle et la contraignirent à quitter son île. Elle se rendit à Hambourg et entra en rapport avec des hommes comme Labadie, Comène, Hohburg, Kuhlmann et d’autres, qu’elle entretint fréquemment sans pouvoir en gagner un seul à sa doctrine.

Il n’y eut qu’un certain Pierre Poiret (1646-1719) qui s’attacha à elle et resta jusqu’à la fin son ardent et fidèle partisan. Poiret, après avoir été graveur sur cuivre, avait étudié la philosophie cartésienne, plus tard la théologie, et avait prêché en plusieurs endroits du Palatinat, surtout à Heidelberg. En 1672 il fut nommé prédicateur à Annweiler. Dès que les écrits d’Antoinette Bourignon lui tombèrent entre les mains, il fut prévenu en sa faveur, abandonna sa femme et sa place, se rendit auprès d’elle à Hambourg et ne quitta plus dès lors sa société.

Après un an et demi de séjour, Antoinette Bourignon, chassée de Hambourg, se rendit, en 1677, dans la Frise orientale, où les barons de Lutzbourg la reçurent gracieusement et la chargèrent de la surveillance d’un hôpital. Son esprit inquiet la poussa bientôt plus loin ; elle voulut faire une mission dans la Frise occidentale, et se mit en route avant d’être prise de fièvre et de mourir le 30 octobre 1680, à Franeker (Pays-Bas).

On a porté divers jugements sur Antoinette Bourignon : tandis que les uns l’élèvent aux nues et la considèrent comme un être supérieur, d’autres ne veulent rien reconnaître de bon en elle. Personne n’ignore le bruit que fit Madame Guyon — Jeanne-Marie Bouvier de La Motte (1648-1717) — dans les dernières années du XVIIe siècle, et l’ardente controverse que son quiétisme — se caractérisant par un amour de Dieu désintéressé, c’est-à-dire non corrompu par un espoir de salut, cette doctrine fut accusée de mépriser l’autorité ecclésiastique et de prôner une morale relâchée — provoqua entre deux illustres prélats. Antoinette Bourignon ne la devança que de quelques années.

La vie du cloître n’avait pas plus d’attrait pour Antoinette que celle du monde ; elle ne la trouvait pas plus conforme à son idéal évangélique. Elle écrit même quelque part que les pompes et les vanités sont souvent plus grandes sous un pauvre habit religieux que sous la pourpre des rois. Le monde tout entier, et l’Église autant que le monde, lui semblaient plongés dans les ténèbres et submergés par un déluge de péchés. Dans ses écrits, elle affirme que c’est pour mettre un terme à cette universelle corruption, que Dieu, dans sa pensée, l’avait choisie dès son enfance, et que Jésus-Christ, l’adoptant pour son épouse, lui avait demandé le sacrifice de son âme et de son corps.

Ce qui assigne à Antoinette Bourignon une place à part parmi les mystiques de son sexe, ce qui la distingue surtout de Madame Guyon, entièrement absorbée par le sentiment de l’amour divin, c’est une extrême hardiesse en matière de dogme, c’est une interprétation des Écritures qui ressemble parfois à la plus libre métaphysique. En voici quelques exemples.

Elle voudrait que dans la définition de la nature divine on s’abstînt de faire entrer le mot personne, parce qu’il donne le change aux âmes simples et les conduit à substituer au dogme chrétien une sorte de polythéisme. L’union de l’âme avec Dieu, voilà pour elle le ciel, voilà le paradis, et elle ne reconnaît pas d’autre enfer que le vide laissé dans l’âme par l’absence de Dieu. La pensée que cette peine puisse durer éternellement lui paraît contraire à la miséricorde divine et en disproportion avec la fragilité humaine.

Pierre Poiret. Gravure réalisée par Gerrit de Broen (1692-1774) d'après l'oeuvre du graveur et peintre néerlandais Nikolaas Verkolje (1673-1746)
Pierre Poiret. Gravure réalisée par Gerrit de Broen (1692-1774)
d’après l’œuvre du graveur et peintre néerlandais Nikolaas Verkolje (1673-1746)

Pécher n’est pas autre chose, après tout, que retirer son cœur de l’amour de Dieu pour le laisser envahir par l’amour de soi ou celui de quelque autre créature. Celui qui aime Dieu de tout son cour accomplit en substance les préceptes de l’Ancien et du Nouveau Testament, et est dispensé de toutes les pratiques de la dévotion vulgaire. C’est, dit-elle, un aveuglement de croire que Dieu puisse être servi par les choses extérieures, et que la prière soit dans la parole, non dans l’élévation de notre cour et de notre esprit.

De là une profonde indifférence pour la distinction des Églises, et un sentiment de tolérance plus profond peut-être que celui qu’enseigne la philosophie du XVIIIe siècle, parce qu’il se confond avec la charité. Peu lui importe qu’on soit catholique, calviniste ou luthérien, pourvu que, selon la prescription de l’Évangile, on aime Dieu par-dessus toutes choses et son prochain comme soi-même. La pratique de cette loi fondamentale, et par conséquent la voie du salut, est accessible aux juifs comme aux chrétiens ; ils ont même un avantage sur les chrétiens, qui est de ne pécher que par ignorance et de se réserver, en attendant le Messie, pour une foi supérieure à celle qui règne aujourd’hui parmi les hommes.

Au reste, pour Antoinette Bourignon, il n’y a pas plusieurs religions, il n’y a pas plusieurs révélations ou plusieurs lois ; il n’y en a qu’une qui subsiste depuis le commencement du monde et qui durera éternellement. « La loi de nature, dit-elle, la loi mosaïque et l’Évangile sont la même chose en substance, sans aucune différence. Les apparences contradictoires qui se manifestent selon les temps ne viennent pas de Dieu, mais des hommes. » La religion, à la prendre dans son unité, ou la vraie foi, « la foi vivante et opérante », vient directement de Dieu et ne se manifeste en nous que sous une forme spirituelle. Elle se passe de miracles. Comment les miracles seraient-ils une preuve de la religion, puisque le Diable en fait ? On se rappelle que, dans la profession de foi du vicaire savoyard, c’est le même argument que Rousseau oppose à l’origine surnaturelle des Écritures.

On trouve dans les écrits d’Antoinette Bourignon quelques autres pensées qui ne sont pas moins remarquables. Autant la plupart des mystiques qui l’ont précédée et suivie, surtout les partisans du quiétisme, s’appliquent à exalter la grâce, c’est-à-dire l’action divine sur l’âme humaine, et à annihiler notre volonté et notre personnalité devant la volonté infinie, autant elle met de soin à maintenir l’homme en possession de lui-même et à lui conserver avec la liberté le mérite de son abnégation.

Ce n’est, dit-elle, que par son libre arbitre que l’homme est l’image de Dieu. Devant le libre arbitre s’arrête la prescience divine. « Dieu ne veut pas même savoir ce que l’homme fera. » Mais cette même puissance qui nous fait ce que nous sommes, en nous assurant une existence personnelle, est aussi le lien qui nous unit à Dieu ; car la seule union possible entre l’âme et la divinité est une union volontaire et libre, éternellement libre comme les deux volontés qu’elle confond en une seule. En dehors de cette union, l’homme est esclave. C’est la servitude à laquelle il est descendu par sa faute qui a rendu nécessaires les commandements de la loi. Ils sont inutiles à ceux qui ont gardé leur liberté.

Ces doctrines appartiennent autant au stoïcisme qu’au mysticisme, et c’est en cela précisément que consiste leur originalité : c’est par ce double caractère qu’elles ont pu séduire un esprit aussi philosophique que Pierre Poiret.

La perfection spirituelle telle que la comprend Antoinette Bourignon n’a nullement pour effet de lui faire mépriser la nature et la vie, comme cela arrive à presque tous les contemplatifs. Au contraire, elle veut qu’on aime la nature, non pour elle, mais pour les attributs divins dont elle est la manifestation visible. Dieu, étant invisible et incompréhensible, ne se montre à nous, durant cette vie, que dans ses créatures, de sorte qu’il est permis de dire que nous voyons Dieu toutes les fois que nous apercevons une chose belle.

Antoinette Bourignon. Gravure extraite de l'ouvrage Antoinette Bourignon, quietist par le théologien écossais Alexander Robertson MacEwen, paru en 1910
Antoinette Bourignon. Gravure extraite de l’ouvrage Antoinette Bourignon, quietist
par le théologien écossais Alexander Robertson MacEwen, paru en 1910

Croyant à la beauté du monde, Antoinette Bourignon n’admettait pas qu’il devait finir. Elle affirme expressément que rien ne périra des œuvres de Dieu, que le globe de la terre restera, que les cieux et les éléments seront purifiés par la présence des élus, mais ne périront pas plus que les serviteurs de Dieu. Qu’est-ce donc que la fin du monde dont parle l’Écriture ? Selon elle, pas autre chose que la fin du mal qui a été introduit dans le monde par le péché. Quand le temps d’épreuve sera passé, le mal disparaîtra ; mais jamais ne finiront les choses que Dieu a créées pour l’homme, ni l’homme lui-même.

Si Antoinette Bourignon s’était bornée à exprimer ces idées et quelques autres du même ordre, elle aurait pris rang, non parmi les libres penseurs, mais parmi les libres croyants ; mais elle s’est crue appelée à faire une révolution dans le monde et dans l’Église, elle s’attribuait le don de prophétie, elle se tenait elle-même et se donnait aux autres pour l’organe prédestiné d’une nouvelle révélation. « Je suis, dit-elle, créée de Dieu pour annoncer ses vérités à ceux qui les voudront bien recevoir. Je ne laisserai d’achever mon ambassade malgré toutes les traverses, et, si mes ennemis me tuent, la mort me sera aussi chère que la vie, ayant accompli la volonté de celui qui m’a envoyée. »

Qu’est-elle chargée de nous apprendre ? D’abord, tout ce que nous venons de dire, tout ce qui rend aux Écritures leur sens spirituel ; ensuite, que Jésus-Christ doit venir une seconde fois sur la terre pour accomplir l’œuvre encore inachevée du salut. Par sa seule présence, il inspirera à tous les hommes un tel amour, qu’ils ne pourront plus se séparer de lui, et alors s’ouvrira une nouvelle ère : au royaume temporel de Jésus-Christ succédera son royaume éternel. Ce royaume temporel n’est évidemment qu’une réminiscence du rêve des millénaires, et, quant au royaume éternel, gardons-nous de le concevoir comme purement spirituel. Il sera placé dans le monde, puisque le monde, comme nous l’avons déjà dit, ne doit pas finir, et que le ciel n’est que la présence de Dieu dans le monde et dans l’homme.

Il ne sera point peuplé de purs esprits, l’idée même d’une existence immatérielle étant répudiée par Antoinette Bourignon. La raison qu’elle en donne est d’une naïveté qu’on ne s’attendrait pas à rencontrer dans une âme aussi détachée des choses de la terre. « Si tout ce qui a été donné à l’homme ici-bas finissait, dit-elle, et n’avait pas de durée éternelle, il faudrait dire que la béatitude éternelle, après la mort, aurait moins de bonheur que le temps de cette misérable vie, où l’on jouit de toutes choses créées pour le service du corps. Les bienheureux se pourraient plaindre alors. »

Enfin, dans le royaume éternel comme dans le royaume temporel, « toutes choses subalternes seront soumises à cette noble créature qui est l’homme, pourvu que l’homme soit lui-même soumis à Dieu ». L’homme aura atteint la perfection sans avoir rien perdu de sa liberté, dont la possession ne peut lui être enlevée qu’avec l’existence. Ce qui attire surtout l’attention dans ce tableau du monde à venir, c’est la préoccupation de ne pas sortir du monde visible, de ne pas séparer le ciel de la terre, l’âme du corps, et Dieu de la nature ; c’est le mysticisme qui se met en garde et qui se croit obligé de protester contre le pur spiritualisme.

Antoinette Bourignon. Gravure allemande extraite du fonds de la Bibliothèque scientifique générale de Hambourg
Antoinette Bourignon. Gravure allemande extraite
du fonds de la Bibliothèque scientifique générale de Hambourg

Antoinette Bourignon parle quelquefois de ses entretiens avec Dieu. Elle affirme qu’il n’y a rien de plus doux pour une créature humaine que d’entendre Dieu parler sensiblement. On en a conclu qu’elle était sujette à des hallucinations. Rien n’est plus injuste, puisque, après nous avoir fait ces confidences, elle a soin d’ajouter : « La voix de Dieu n’est point entendue par les oreilles de chair, mais par intelligence spirituelle, parce que Dieu est esprit, et l’âme esprit, et qu’ils s’entendent l’un et l’autre en esprit. »

Ce qui est vrai, c’est qu’elle connaissait et qu’elle décrit avec une grande vivacité d’expression le phénomène de l’extase. « Il me semblait n’y avoir plus rien entre Dieu et mon âme. Elle se sentait toute absorbée en lui. Je ne vivais plus, mais lui vivait en moi. Les consolations intérieures passaient souvent jusqu’au corps, qui perdait tout sentiment à mesure qu’il oubliait les choses de la terre. Je passais des heures sans savoir si j’étais au monde ou en paradis. Je me demandais si l’on se pouvait bien laisser aller à de tels contentements durant cette vie mortelle. »

Le but de ses ouvrages et de ses allocutions d’une éloquence entraînante, était de conduire son auditoire à la perfection en renonçant à toute liturgie au profit d’un culte intérieur et mystique.

 
 
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