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En Charente, un gisement unique de dinosaures fait le bonheur des paléontologues. Angeac

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En Charente, un gisement unique
de dinosaures fait le bonheur
des paléontologues
(Source : France 24)
Publié / Mis à jour le dimanche 28 octobre 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 
 
 
Avec près de 2 000 ossements de dinosaures découverts, dont le plus grand fémur de sauropode au monde, Angeac-Charente est une véritable mine d’or pour les paléontologues qui s’enthousiasment devant la richesse d’un site « unique » en France

L’histoire débute à l’été 2008, dans une carrière d’Angeac, un village de Charente à mi-chemin entre Cognac et Angoulême. Les carriers mettent au jour une vertèbre de sauropode, groupe de dinosaures herbivores quadrupèdes auquel appartient notamment le diplodocus.

Près de 2 000 ossements ont été exhumés

Près de 2 000 ossements ont été exhumés

Une découverte intéressante, signalée au musée d’Angoulême, mais trop isolée pour conclure à un gisement d’ossements. « Ça nous a quand même intrigués et on a insisté », relate le paléontologue Jean-François Tournepiche, conservateur au musée d’Angoulême et coordinateur des fouilles à Angeac.

Les chercheurs ont eu le nez creux : en janvier 2010, les ouvriers excavent d’autres ossements. Et l’été suivant, les premières fouilles d’ampleur sont menées sur le site. Elles seront fructueuses : plus de 400 ossements sont découverts, vieux de 130 millions d’années (crétacé inférieur), alors que la région d’Angeac était a priori une « zone humide, marécage ou delta », explique M. Tournepiche.

Au milieu de ces centaines d’ossements, un fémur de sauropode de 2,20 mètres. « C’est le plus grand jamais retrouvé au monde », s’enthousiasme Ronan Allain, paléontologue au Muséum national d’histoire naturelle de Paris (MNHN) et l’un des maîtres d’oeuvre des fouilles. Selon les projections, l’animal atteindrait 40 mètres de long et pèserait quelque 50 tonnes.

Des sauropodes géants
Mais la trentaine de personnes, paléontologues chevronnés, étudiants et bénévoles, qui s’affairent dans la carrière n’étaient pas au bout de leurs surprises : toujours en 2010, ils tombent sur la partie inférieure d’un autre fémur de sauropode, « 25% plus grosse » que la même partie du premier fémur, laissant présager un dinosaure aux proportions encore plus impressionnantes, estiment MM. Tournepiche et Allain.

En 2010 et 2012, la mise au jour de deux métatarses (os du pied) distincts, d’une trentaine et d’une quarantaine de centimètres, est venue compléter cette moisson de découvertes, prouvant au passage que deux sauropodes géants avaient vécu à Angeac.

Au total, après trois campagnes de fouilles (2010, 2011 et 2012), conduites l’été pour des raisons climatiques et de disponibilité des personnels, quelques 2.000 ossements ont été exhumés. « Sur les 80 m2 explorés pour l’instant, c’est pas mal ! », s’amuse M. Allain. Et le chercheur de détailler les trésors livrés par la terre charentaise : 7 espèces (sauropode, théropode herbivore et carnivore, iguanodon, ypsilophodon et stégosaure) et 24 individus (dont un troupeau de 17 ornithomimosaures ou "dinosaures autruches", et les deux sauropodes géants).

Autre champ d’investigation prometteur : les « microrestes ». Huit tonnes de sédiments ont été tamisés. "Il nous reste à examiner, manuellement et à loupe, 36 kg de résidus", explique la paléontologue Joane Pouech (Université Pierre et Marie Curie/Paris VI), chargée des microfouilles avec Jean-Michel Mazin (Claude Bernard/Lyon I, directeur de recherche au CNRS).

« Le potentiel du site est énorme. Aucun gisement français de dinosaures n’a livré ça », insiste Ronan Allain, qui prévoit une dizaine d’années de fouilles. « La diversité, la quantité et la qualité des ossements » tout autant que la présence abondante de fossiles végétaux (arbres, graines et feuilles) en font un site unique en France pour la reconstitution du paléoenvironnement, poursuit M. Tournepiche.

« On ne connaît pratiquement pas l’environnement du crétacé inférieur en France », pointe ce dernier. Grâce à Angeac, « on va pouvoir savoir ce qu’il se passait à cette époque et opérer des comparaisons avec des sites plus lointains », prédit-il. D’ici là, les curieux pourront admirer une partie des trésors d’Angeac au MNHN à la faveur de l’exposition Dinosaures, la vie en grand qui s’ouvre mercredi.

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