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24 octobre 1655 : mort du métaphysicien Pierre Gassendi

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24 octobre 1655 : mort du métaphysicien
Pierre Gassendi
Publié / Mis à jour le lundi 22 octobre 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 

Pierre Gassendi, professeur royal de mathématiques à Paris, était né le 22 janvier 1592 près de Digne. Son goût pour l’astronomie se développa de bonne heure, et devint si fort, qu’il se privait du sommeil pour jouir du spectacle d’un ciel étoilé.

Un soir, s’amusant avec des enfants de son âge, il s’éleva entre eux une dispute sur le mouvement de la lune et celui des nuages ; ses camarades soutenaient que la lune avait un mouvement sensible, et que les nuages étaient immobiles. Gassendi les mena sous un arbre, et leur fit observer que la lune paraissait toujours entre les mêmes feuilles, tandis que les nuages se dérobaient à leur vue.

Il fut nommé en 1645 à une chaire de mathématiques au collège royal. Descartes changeait alors la face de la philosophie : Gassendi attaqua ses Méditations. Il eut la gloire de voir les philosophes de son temps, se partager en cartésiens et en gassendistes. Descartes, entraîné par son imagination, bâtissait un système de philosophie comme on construit un roman ; il voulait tirer tout de son propre fonds.

Gassendi, homme d’une grande érudition, était extrêmement prévenu en faveur des anciens. Chimères pour chimères, il aimait mieux celles qui avaient deux mille ans. Il prit d’Epicure et de Démocrite ce que ces philosophes paraissaient avoir de plus raisonnable, et en fit la base de sa physique. Il renouvela les atomes et le vide. Newton et d’autres ont démontré depuis ce qu’il n’avait exposé qu’imparfaitement.

La différence des sentiments le brouilla avec Descartes. Ce grand philosophe, dans une réponse qu’il avait faite à Gassendi, l’avait appelé Chair (caro) ; et cette expression lui tenait fort au cœur. Dans une réplique qu’il fit à cet illustre adversaire, il finit par ces paroles remarquables :

« En m’appelant Chair vous ne m’ôtez pas l’esprit ; vous vous appelez Esprit, mais vous ne quittez pas votre chair. Il faut donc vous permettre de parler selon votre génie. Il suffit, qu’avec l’aide de Dieu, je ne sois pas tellement chair, que je ne sois encore esprit, et que vous ne soyez pas vous-même tellement esprit, que vous ne soyez chair. »

L’abbé d’Estrées, depuis cardinal, grand amateur des lettres, vint à bout de réconcilier les deux adversaires.

 
 
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