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13 octobre 1605 : mort du théologien Théodore de Bèze

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13 octobre 1605 : mort du
théologien Théodore de Bèze
Publié / Mis à jour le jeudi 11 octobre 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Théodore de Bèze était né le 24 juin 1519, dans une petite ville du Nivernais. Ses premières années se passèrent à Paris, chez un oncle, conseiller au parlement, qui l’envoya à Orléans faire ses études. Il eut pour maître un homme très savant, Mechior Volmar, l’un des premiers qui apportèrent les idées de réforme en France. Il le suivit à Bourges, et revint à Orléans pour étudier le droit et prendre ses grades. Mais la culture des lettres et de la poésie latine l’occupa beaucoup plus que la jurisprudence. Plus tard, il recueillit en un volume, sous le titre de Poemata juvenilia, toutes les pièces légères composées par lui sur les bancs de l’école.

Ni l’enfance, ni la jeunesse de Bèze n’annoncèrent le réformateur, l’apôtre. De retour à Paris, pourvu du prieuré de Longjumeau et d’un autre bénéfice, quoiqu’il ne se fût point engagé dans les ordres, réunissant les avantages de l’esprit à ceux de la figure, il se livra au plaisir, et, peu soucieux de la liberté des opinions, ne réclamant que celle des mœurs, attaché à une femme d’une naissance inférieure à la sienne, mais à qui il avait promis secrètement de l’épouser, il vécut neuf années dans les dissipations, la licence, entre les exhortations de sa famille, la séduction des habitudes, et la crainte de perdre ses bénéfices.

Enfin, en 1748, à la suite d’une maladie grave, il prit son parti, quitta tout, bénéfices, famille, et se rendit à Genève pour épouser cette femme, dont il combattait les instances depuis quatre ans. En même temps, il embrassa la religion réformée, et abjura le catholicisme, « ainsi, dit-il, qu’il l’avait voué à Dieu, depuis l’âge de seize ans. » De Genève, il alla trouver à Tubingue, Volmar, son ancien maître. Nommé professeur de langue grecque à Lausanne, il y séjourna dix années, et y publia quelques ouvrages, qui étendirent sa réputation.

L’un des plus remarquables est une apologie du jugement et du supplice de Servet, condamné au bûcher comme hérétique par les magistrats de Genève : car alors les réformateurs, voulant maîtriser la réforme et la contenir dans les bornes marquées par eux-mêmes, croyaient pouvoir se servir du glaive contre des hommes, dont le seul tort était de les devancer de quelques pas. En 1558, Bèze remplit une mission auprès de quelques princes d’Allemagne. L’année suivante, il vint s’établir à Genève, et y fut reçu bourgeois, à la sollicitation de Calvin. Une académie venait d’être fondée : Calvin refusa pour lui-même le titre de recteur et voulut que Bèze en fût décoré. Chargé de convertir le roi de Navarre, Bèze réussit complètement dans son entreprise : le nouveau culte s’établit publiquement à Nérac, où résidaient Antoine de Bourbon et Jeanne de Navarre. Un temple y fut bâti, et toutes les églises, tous les monastères y tombèrent par ordre de la reine.

Bèze resta dans cette ville jusqu’au fameux colloque de Poissy, où il joua le principal rôle. Le colloque dissous, il demeura en France, retenu par le roi de Navarre et le prince de Coudé. L’édit de janvier ayant permis aux huguenots l’exercice de leur culte (17 janvier 1562), Bèze prêcha souvent à Paris : la guerre civile s’étant ranimée, il se trouva à la bataille de Dreux, où son parti fut défait ; et, à compter de ce moment jusqu’à la paix de 1563, il cessa de prendre une part active aux affaires du protestantisme.

Quand la mort eut frappé Calvin (1564), Bèze recueillit l’héritage de son ami, de son maître, le remplaça dans tous ses emplois, et fut dès lors considéré comme le chef des réformés, en France comme à Genève. Des missions, des controverses, des travaux de tout genre usèrent les restes d’une existence robuste, infatigable, que ni l’âge, ni les infirmités ne semblaient pouvoir affaiblir. En 1588, Bèze perdit sa femme, et il se remaria, bien qu’âgé de soixante-dix ans, avec une jeune personne, qu’il appelait sa Sunamite.

Comme tous les écrivains polémiques, Bèze fut vivement attaqué, souvent même calomnié : littérateur savant, élégant, théologien et négociateur habile, il mérite surtout d’être loué pour la direction qu’il imprima dura quarante ans à toutes les études de l’académie de Genève, si féconde en hommes illustres et utiles. Ses partisans l’avaient surnommé le phénix de son siècle.

 
 
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