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13 octobre 1715 : mort du philosophe et théologien Nicolas Malebranche

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13 octobre 1715 : mort du philosophe et théologien Nicolas Malebranche
Publié / Mis à jour le jeudi 11 octobre 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Nicolas Malebranche, né à Paris me 5 août 1638, d’un secrétaire du roi, entra dans la congrégation de l’Oratoire en 1660. Dégoûté de la science des faits et des mots, il abandonna l’étude de l’Histoire ecclésiastique et des langues savantes, vers laquelle il s’était d’abord tourné, pour se livrer tout entier aux méditations philosophiques.

Le Traité de l’Homme, de Descartes, qu’il eut occasion de voir, fut pour lui un trait de lumière. Il lut ce livre avec transport. Il connut dès lors son talent, et sut en peu d’années autant que Descartes. Ses progrès furent si rapides, qu’au bout de dix ans il avait composé le livre de la Recherche de la Vérité. Il est peu d’ouvrages où l’on sente plus les derniers efforts de l’esprit humain. L’auteur y paraît moins avoir suivi Descartes, que l’avoir rencontré.

Personne ne possédait à un plus haut degré que lui l’art si rare de mettre des idées abstraites dans leur jour, de les lier ensemble, et de les fortifier par cette liaison. Sa diction, outre qu’elle est pure et châtiée, a toute la dignité que les matières demandent, et toute la grâce qu’elles peuvent souffrir. Son imagination forte et brillante y dévoile les erreurs des sens, et de cette imagination qu’il décriait sans cesse, quoiqu’il n’eût pas à se plaindre de la sienne. La Recherche de la Vérité eut trop de succès pour n’être pas critiquée. On attaqua surtout l’opinion qu’on voit tout en Dieu, opinion chimérique peut-être, mais admirablement exposée. L’illustre philosophe compare le compare à un miroir qui représente tous les objets, et dans lequel nous regardons continuellement. Dans ce système, nos idées découlent du sein de Dieu même.

L’Académie des sciences lui ouvrit ses portes en 1699. Il ne venait presque point d’étrangers à Paris, qui n’allassent lui rendre leurs hommages. Les qualités personnelles du père Malebranche aidaient à faire goûter sa philosophie. Cet homme, d’un si grand génie, était dans la vie ordinaire, modeste, simple, enjoué, complaisant. Ses récréations étaient des divertissements d’enfants. Dans la conversation , il avait autant de soin de se dépouiller de la supériorité qui lui appartenait, que les petits esprits en ont de prendre celle qui ne leur appartient pas.

Les systèmes du père Malebranche sont assez généralement regardés comme des illusions sublimes. Son principal mérite, du moins celui qui le soutiendra le plus longtemps, n’est pas d’avoir eu des idées neuves, mais de les avoir exposées d’une manière brillante, et pour ainsi dire avec tout le feu d’un poète, quoique l’auteur n’aimât pas les vers, et qu’il n’en ait jamais fait que deux dans sa vie :

Il fait en ce beau jour le plus beau temps du monde
Pour aller à cheval sur la terre et sur l’onde.

Les principaux fruits de sa plume, non moins vive et noble que brillante et lumineuse, sont, 1° la Recherche de la Vérité ; 2° Conversations chrétiennes. L’auteur y expose la manière dont il accordait la religion avec son système de philosophie. Le dialogue y est bien entendu, et les caractères finement observés ; mais l’ouvrage parut si obscur aux censeurs, que la plupart refusèrent leur approbation. Mézeray l’approuva enfin comme livre de géométrie. Le dessein qu’avait le père Malebranche de lier la religion à la philosophie, a été celui de plusieurs grands écrivains : « Ce n’est pas, dit Fontenelle, qu’on ne puisse assez raisonnablement les tenir toutes deux séparées, et régler les limites des deux empires ; mais il vaut encore mieux réconcilier les deux puissances » ; 3° Méditations chrétiennes et métaphysiques. C’est un dialogue entre le Verbe et lui, et le style a une noblesse digne d’un tel interlocuteur. Le religieux philosophe sut y répandre un certain sombre auguste et majestueux, propre à tenir les sens et l’imagination dans le silence, et la raison dans l’attention et le respect ; 4° Traité de l’âme, pour accorder les sentiments de ceux qui disent qu’il n’y a rien qu’on connaisse mieux que l’âme, et de ceux qui assurent qu’il n’y a rien que l’on connaisse moins.

L’illustre oratorien laissa plusieurs critiques sans réponse, entre autres celle des journalistes de Trévoux : « Je ne veux pas me battre, disait-il, avec des gens qui font un livre tous les quinze jours. »

 
 
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