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6 octobre 1724 : mort du poète comique Charles Dufresny

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6 octobre 1724 : mort du poète
comique Charles Dufresny
Publié / Mis à jour le jeudi 4 octobre 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 

Charles Dufresny était né en 1657. Il passait pour petit-fils d’Henri IV, et lui ressemblait. Son père avait été valet de chambre de Louis XIII, et le fils l’était de Louis XlV, qui lui fit toujours du bien malgré son dérangement, mais qui ne put l’empêcher de mourir pauvre. « Il y a deux hommes, disait ce prince, que je n’enrichirai jamais, Dufresny et Bontemps. »

Dufresny s’était marié deux fois par distraction, comme il le disait, ou plutôt pour faire ressource. Le Sage, dans son Diable boiteux, dit à cette occasion : « Je veux envoyer aux Petites-Maisons un vieux garçon de bonne famille, lequel n’a pas plutôt un ducat qu’il le dépense, et qui, ne pouvant se passer d’espèces, est capable de tout faire pour en avoir. Il y a quinze jours que sa blanchisseuse, à qui il devait trente pistoles, vint les lui demander, en disant qu’elle en avoit besoin pour se marier à un valet de chambre qui la recherchait. Tu as donc d’autre argent, lui dit-il, car où est le valet de chambre qui voudra devenir ton mari pour trente pistoles ? Hé mais, répondit-elle, j’ai encore, outre cela, deux cents ducats. Deux cents ducats ! répliqua-t-il avec émotion ; malpeste, tu n’as qu’à me les donner à moi, je t’épouse, et nous voilà quitte à quitte ! et la blanchisseuse est devenue sa femme. »

D’Alembert a fait un parallèle de Destouches et Dufresny, dont quelques traits feront connaître le génie particulier de celui-ci. « Tous deux se distinguèrent sur la scène, par des qualités différentes et presque opposées : Destouches était naturel et vrai, sans être jamais ignoble ou négligé ; Dufresny original et neuf, sans cesser d’être vrai et naturel. L’un s’attachait à des ridicules plus apparents ; l’autre saisissait des ridicules plus détournés.

« Destouches était plus réfléchi dans ses plans, plus intelligent dans l’ensemble ; Dufresny animait par des scènes piquantes sa marche irrégulière. L’auteur du Glorieux savait plaire également a la multitude et aux connaisseurs ; son rival ne faisait rire la multitude, qu’après que les connaisseurs l’avaient avertie ; tous deux enfin occupèrent au théâtre une place qui leur est propre : Dufresny, par un mélange heureux de verve et de finesse, par un genre de gaieté qui n’est qu’à lui, par un style qui réveille toujours le spectateur : Destouches, par une sagesse de composition et de pinceau qui n’ôte rien à l’action et à la vue des personnages, par un sentiment d’honnêteté et de vertu qu’il sait répandre au milieu du comique même, par le talent de lier et d’opposer les scènes entre elles ; enfin, par l’art plus grand encore, d’exciter à la fois le rire et les larmes. »

 
 
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