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1er octobre 1791 : ouverture de l'assemblée législative en France

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1er octobre 1791 : ouverture de
l’assemblée législative en France
Publié / Mis à jour le jeudi 27 septembre 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

A peine l’assemblée constituante s’est-elle séparée (30 septembre 1791), qu’une assemblée nouvelle la remplace. Des élections, commandées par une ligue vaste et puissante, dont le centre se trouvait à Paris, remplissent la salle des députés de la France des représentants d’un seul parti. Dans l’assemblée constituante, le parti des démagogues fougueux avait toujours présenté la minorité la plus faible ; dans l’assemblée législative, il se montra constamment le plus fort, et quelquefois il sembla le seul.

L’assemblée constituante s’était formée sous les regards d’un peuple enivré d’espérance, avec un air de triomphe et de fête (5 mai 1789) ; l’assemblée législative, composée sous des auspices plus sombres, s’avançait au pouvoir avec un air de vengeance et de fureur. Il n’y avait plus rien dans l’état à détruire, ni à réformer, et elle arrivait avec un indomptable besoin de réformer et de détruire. Placée dans des circonstances moins brillantes et sur un terrain plus étroit que son aînée, dès le premier jour, l’assemblée législative se déclara sa rivale ambitieuse et jalouse.

Quelques membres de l’assemblée constituante, confondus dans la foule, sont bientôt reconnus, et des applaudissements honorent leur présence : c’est un hommage aux députés qui siégeaient encore la veille ; ceux qui siègent aujourd’hui se croient insultés, et, deux jours après, lorsqu’un membre aura voté un témoignage de reconnaissance à l’assemblée, qui vient de se dissoudre, on ne verra dans cette proposition qu’une avilissante flatterie, on contestera jusqu’aux moindres syllabes, on marchandera le nombre et la valeur des expressions.

Cette ombrageuse assemblée ne tarde pas à porter plus haut la profanation et l’injure. Après s’être crue outragée par le peuple, elle s’imagine qu’elle a été injuriée par le roi. A une harangue d’un laconisme vraiment sauvage, la réponse du roi avait été, disait-on, trop familière. L’assemblée constituante avait réglé le cérémonial à observer toutes les fois que le roi se rendrait dans l’assemblée ; il fut rejeté comme trop servile.

Un membre trouvait bon que l’assemblée, formant un pouvoir indépendant de celui du roi, traitât d’égal à égal avec lui. Un autre protesta contre les titres de sire et de majesté : il y avait trop de féodalité dans ce titre de sire, qui équivalait à celui de seigneur ; et, quant à celui de majesté, il n’avait plus de sens, puisque la constitution, mettant tout les hommes au même niveau, on ne devait plus reconnaître d’autre majesté que la majesté divine et la majesté du peuple.

Enfin, le fauteuil, que l’on présentait au roi dans les séances solennelles, scandalisait par son luxe et par ses dorures ; n’était-ce pas assez de lui accorder un siège semblable en tout à celui du président ? Toutes ces propositions furent consacrées par un décret, rapporté le lendemain à la vérité, sur des réclamations courageuses, et encore plus par une influence extérieure, par l’inspiration des tribunes, qui déjà commençaient à exercer leur empire. Mais le coup était porté, soit dans l’esprit du roi, soit dans celui du peuple : les membres de l’assemblée, humiliés par une rétractation, n’en furent que plus irrités contre eux-mêmes et contre toute espèce de pouvoir. Dès lors, et dans cette première discussion, on avait pu entendre quelques-unes de ces voix lugubres et fatales, au bruit desquelles devaient bientôt s’écrouler et la monarchie et les lois (21 septembre 1792, clôture de l’assemblée législative, ouverture de la Convention nationale, et institution de la République en France).

 
 
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