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28 septembre 1742 : mort du prédicateur Jean-Baptiste Massillon

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28 septembre 1742 : mort du prédicateur
Jean-Baptiste Massillon
Publié / Mis à jour le lundi 24 septembre 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Jean-Baptiste Massillon, rival du célèbre Bourdaloue dans la chaire évangélique, naquit à Hyères, en Provence, le 24 juin 1663, et entra dans la congrégation de l’oratoire en 1681. Il fit ses premiers essais de l’art oratoire à Vienne en Dauphiné. Son oraison funèbre de Henri de Villars, archevêque de cette ville, obtint tous les suffrages, et le fit appeler dans la capitale pour y déployer ses talents sur un plus grand théâtre.

Après avoir prêché son premier Avent à Versailles, il reçut cet éloge de la bouche même de Louis XIV : « Mon père, quand j’ai entendu les autres prédicateurs, j’ai été très content d’eux ; pour vous, toutes les fois que je vous ai entendu, j’ai été très mécontent de moi-même. » La première fois qu’il prêcha son fameux sermon du petit nombre des élus, il y eut un endroit où un transport de saisissement s’empara de tout l’auditoire ; presque tout le monde se leva à moitié, par un mouvement involontaire.

Le murmure d’acclamation et de surprise fut si fort qu’il troubla l’orateur. Ce trouble ne servit qu’à augmenter le pathétique du morceau. Un de ses confrères le félicitant sur ce qu’il venait de prêcher admirablement, suivant sa coutume : « Eh laissez, mon père, lui répondit-il, le diable me l’a déjà dit plus éloquemment que vous. »

Les occupations du ministère ne l’empêchèrent pas de se livrer à la société ; il oubliait à la campagne qu’il était prédicateur, sans pourtant blesser la décence. S’y trouvant chez M. de Crosat, celui-ci lui dit un jour : « Mon père, votre morale m’effraie ; mais votre conduite me rassure. »

Son esprit de philosophie et de conciliation le fit choisir dans les querelles de la constitution pour raccommoder le cardinal de Noailles avec les jésuites. Il ne réussit qu’à déplaire aux deux partis : il vit qu’il était plus facile de convertir des pécheurs, que de réconcilier des théologiens.

Le régent, instruit par lui-même de son mérite, le nomma, en 1717, à l’évêché de Clermont. Destiné l’année suivante à prêcher devant Louis XV, qui n’avait que neuf ans, il composa en six semaines ces discours si connus sous le nom de Petit Carême. Les prédicateurs devraient le lire sans cesse pour se former le goût, et les princes pour apprendre à devenir hommes. C’est surtout dans les sermons de morale, tels que sont presque tous ceux de son Avent et de son Carême, qu’il faut chercher le véritable génie de Massillon.

« Il excelle, dit d’Alembert, dans la partie de l’orateur qui seule peut tenir lieu de toutes les autres, dans cette éloquence qui va droit à l’âme, mais qui l’agite sans la déchirer. Il va chercher au fond du cœur les replis, les secrets des passions, il les développe avec une onction si affectueuse et si tendre, qu’il subjugue moins qu’il n’entraîne. Sa diction toujours facile, élégante et pure, est partout de cette simplicité noble sans laquelle il n’y a ni bon goût, ni véritable éloquence : simplicité, qui étant réunie dans Massillon à l’harmonie la plus séduisante et la plus douce, en emprunte des grâces nouvelles.

Ce qui met le comble au charme que fait éprouver ce style enchanteur, c’est qu’on sent que tant de beautés ont coulé de source, et n’ont rien coûté à celui qui les a produites ; il lui échappe même quelquefois, soit dans les expressions, soit dans les tours, soit dans la mélodie si touchante de son style, des négligences qu’on peut appeler heureuses, parce qu’elles achèvent de faire disparaître l’empreinte du travail. »

 
 
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