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18 septembre 1675 : mort de Charles IV, duc de Lorraine

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18 septembre 1675 : mort de
Charles IV, duc de Lorraine
Publié / Mis à jour le vendredi 14 septembre 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Ce prince, né avec beaucoup de valeur et de talents pour la guerre, mais faible et inconstant, n’était qu’un aventurier qui eût pu faire fortune s’il fût né sans biens, et qui ne sut jamais conserver ses Etats. Il en fut dépouillé deux fois par Louis XIV, et réduit à subsister d’une petite armée de huit mille hommes, qu’il louait chaque année aux princes étrangers.

Charles IV de Lorraine

Charles IV de Lorraine

Il fut singulier en galanterie comme en guerre : mari de la duchesse Nicole, il épousa la princesse de Cantecroix, sous prétexte que son premier mariage était nul. Il devint ensuite amoureux, à Paris, de Marianne Pajot, qu’il voulait épouser du vivant de la princesse de Cantecroix : le contrat était déjà passé ; mais Louis XIV fit mettre Marianne au couvent.

Charles voulut épouser ensuite la demoiselle de Saint-Remi, qui fut pareillement mise au couvent par ordre du roi. Il devint depuis amoureux de la dame de Ludres, qu’il eût épousée, sans l’opposition de la princesse de Cantecroix. Enfin, à l’âge de soixante-trois ans, cette princesse étant morte, il épousa Marie-Louise d’Apremont, malgré l’opposition que madame de Ludres fit à ce mariage.

Pavillon l’a peint assez bien dans la pièce suivante :

Sain d’esprit et de jugement,
Et proche de ma dernière heure,
Je donne à l’empereur par ce mien testament,
Le bonsoir avant que je meure.

Je destine à ma veuve un fonds de bons désirs,
Dont il sera fait inventaire ;
Pour sa demeure, un monastère ;
Le célibat, pour ses menus plaisirs ;
La pauvreté pour son douaire.

Je donne à Vaudemont un peu d’affliction,
Et de regret à ma personne,
Avec ma bénédiction
Pour madame de Lislebonne.

Je laisse à mon neveu mon nom,
Seul bien qui m’est resté de toute la Lorraine ;
Si ce prince ne peut le porter, qu’il le traîne,
La France le trouvera bon.

Pour acquitter ma conscience,
En maître libéral, je me sens obligé
De remplir de mes gens la servile espérance.
Je leur donne à tous leur congé ;
Qu’ils le prennent pour récompense.

Je nomme tous mes créanciers
Exécuteurs testamentaires,
Et consens de bon cœur, que les frais funéraires
Se fassent aux dépens de leurs propres deniers.

Qu’on me fasse des funérailles
Dignes des princes de mon nom,
Et qu’on embaume mes entrailles
Avec de la poudre à canon.

Que mon enterrement solennel et célèbre
Fasse bruit en tous les quartiers,
Et que le plus menteur de tous les gazetiers
Fasse mon oraison funèbre.

Que, durant l’espace d’un jour,
On m’expose sous une tente,
Et que l’épitaphe suivante,
Se lise à mon honneur sur la peau d’un tambour :

Ci-gît un pauvre duc sans terres,
Qui fut, jusqu’à ses derniers jours,
Peu fidèle dans ses amours,
Et moins fidèle dans ses guerres.

Il donna librement sa foi,
Tour-à-tour à chaque couronne ;
Il se fit une étrange loi
De ne la garder à personne.

Trompeur même en son testament,
De sa femme il fit une nonne,
Et ne donna rien que du vent
A madame de Lislebonne.

Il entreprit tout au hasard.
Se fit tout blanc de son épée ;
Il fut brave comme César
Et malheureux comme Pompée.

Il se vit toujours maltraité
Par sa faute et par son caprice.
On le détrôna par justice,
On l’enterra par charité.

 
 
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