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17 septembre 1785 : mort de l’académicien Antoine-Léonard Thomas

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17 septembre 1785 : mort de l’académicien
Antoine-Léonard Thomas
Publié / Mis à jour le vendredi 14 septembre 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Antoine-Léonard Thomas, d’abord professeur de troisième au collège de Beauvais, ensuite secrétaire ordinaire de monseigneur le duc d’Orléans, de l’Académie française, était né près de Clermont en Auvergne, le 1er octobre 1732, et mourut dans le château d’Oullins, près de Lyon, maison de campagne de l’archevêque.

Antoine-Léonard Thomas

Antoine-Léonard Thomas

Il débuta, en 1756, par des Réflexions historiques et littéraires sur le poème de la Religion naturelle, de Voltaire. Dans cette critique sage et modérée, il défend la religion avec force, mais sans fanatisme. Cet ouvrage, qu’il craignait d’avouer lorsqu’il eut été accueilli par les philosophes, ne pouvait que lui faire honneur. En 1759, son Eloge du maréchal de Saxe, couronné par l’Académie française, annonça à la nation un orateur de plus, et un orateur qui réunissait quelquefois la précision de Tacite à l’élévation de Bossuet. Il célébra ensuite d’Aguesseau, Duguay-Trouin, Sully, Descartes ; enfin son Eloge de Marc-Aurèle mit le comble à sa réputation.

On désira seulement que ses élans, ses apostrophes et ses figures eussent un air moins uniforme ; que les pensées, à force de vouloir être grandes, ne fussent pas gigantesques, et qu’il n’affectât point d’user de certains termes de physiques, tels que ceux de calcul, de choc, de frottement, de masse. On trouve dans son Essai sur le caractère, les mœurs et l’esprit des Femmes, des tableaux énergiques, des observations profondes et des réflexions fines.

Son Essai sur les Eloges, se distingue par des images brillantes, des pensées fortes, des idées justes, des connaissances variées, des recherches intéressantes sur les orateurs anciens et modernes : c’est une galerie de tableaux où tous les grands hommes se trouvent peints avec autant de vérité que de noblesse.

Thomas était poète ainsi qu’orateur : son Epitre au Peuple, son Ode sur le Temps, et son poème de Jumonville, sont les productions d’une imagination noble et élevée. La versification de ce dernier poème est belle, mais quelquefois monotone et emphatique. On en peut dire autant de la Pétréide, publiée après sa mort. Nous citerons ici les trois dernières strophes de l’Ode sur le Temps, qui offrent un genre de beauté dont on ne trouverait pas un second exemple dans les poésies de Thomas :

Si je devais un jour, pour de viles richesses,
Vendre ma liberté, descendre à des bassesses ;
Si mon cœur, par mes sens devait être amolli,
O temps, je te dirais : hâte ma dernière heure ;
Hâte-toi, que je meure :
J’aime mieux n’être plus, que de vivre avili.

Mais si de la vertu les généreuses flammes
Peuvent de mes écrits passer dans quelques âmes,
Si je puis d’un ami soulager les douleurs,
S’il est des malheureux dont l’obscure innocence
Languisse sans défense,
Et dont ma faible main puisse essuyer les pleurs,

O temps, suspends ton vol, respecte ma jeunesse :
Que ma mère longtemps témoin de ma tendresse,
Reçoive mes tributs de respect et d’amour ;
Et vous, gloire, vertu, déesses immortelles,
Que vos brillantes ailes
Sur mes cheveux blanchis se reposent un jour.

Ces trois strophes, si belles et si touchantes, excitèrent l’enthousiasme, lorsqu’on les lut à la séance de l’Académie, où l’Ode sur le Temps fut couronné en 1762. La noblesse des sentiments y est sans affectation et sans jactance : « C’est que, dit La Harpe, le naturel et la vérité de ce morceau qui produisit un effet universel, convient aux sentiments qui n’avaient fait que passer de l’âme du poète dans ses vers.

Ce qu’il n’a dit qu’une fois, il l’a fait toute sa vie : toute sa vie, il fut le bienfaiteur des siens, et il donna plus d’une fois des marques d’une âme indépendante et ferme, au-dessus des considérations de la fortune et de la crainte du pouvoir. C’est depuis ce morceau qui avait fait une impression très sensible, que l’esprit d’imitation servile a suggéré à tant d’auteurs de nous parler à tout propos en vers et en prose de leurs pères et mères, sans autre effet, que de nous apprendre qu’ils en avaient.

 
 
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