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13 septembre 1658 : mort d'Olivier Cromwell

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13 septembre 1658 : mort d’Olivier Cromwell
Publié / Mis à jour le mardi 11 septembre 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Ce fut le treizième jour de septembre, qui lui avait été si heureux par le gain des deux batailles de Dunbar et de Worcester, que Cromwell finit sa prospérité avec sa vie, pleine de tout ce qui peut donner de la célébrité à un homme plus grand par les crimes que par les vertus. On dit que le cardinal Mazarin le définissait un fou heureux ; mais cette définition est loin d’être exacte. Des démarches si mesurées, si bien concertées, toujours faites si à propos, ne sont pas d’un aventurier qui vient à bout de tout, parce qu’il ne ménage rien, et qui ne s’élève que parce qu’il s’est mis cent fois en danger de se précipiter.

Lorsque Cromwell commença à suivre le mouvement de son ambition, qui fut sa passion dominante, il ne se mit point dans l’esprit de supplanter les rois d’Angleterre, et de mettre sa famille obscure sur le trône des Stuart. Il eut d’abord en tête de faire fortune, et d’en tenter toutes les voies. Son malheur voulut que les troubles qui agitaient sa patrie, lui présentassent de grandes occasions de briller parmi ceux qui en étaient les auteurs.

Quand il fut avantageusement connu dans ce parti, il voulut y régner ; mais souple autant qu’ambitieux, il y régna, en paraissant ne jouer que le second rôle ; s’avançant toujours par degrés, et faisant ses plans à mesure que les évènements lui en donnaient occasion, il parvint par un parricide, par de grandes victoires, par tous les raffinements d’une délicate politique, à la souveraine puissance qu’il conserva par des voies pareilles, et en possession de laquelle il mourut. Un tel homme est moins un heureux fou qu’un fort habile politique.

Bossuet était loin de penser sur Cromwell comme le cardinal Mazarin : « Que si vous me demandez, dit-il, comment tant de factions opposées, et tant de sectes incompatibles, qui se devaient apparemment détruire les unes les autres, ont pu si opiniâtrement conspirer ensemble contre le trône royal, vous l’allez apprendre :

« Un homme s’est rencontré d’une profondeur d’esprit incroyable, hypocrite raffiné autant qu’habile politique ; capable de tout entreprendre et de tout cacher ; également actif et infatigable dans la paix et dans la guerre ; qui ne laissait rien à la fortune de ce qu’il pouvait lui ôter par conseil et par prévoyance ; mais, au reste, si vigilant et si prêt à tout, qu’il n’a jamais manqué les occasions qu’elle lui a présentées ; enfin, un de ces esprits remuants et audacieux, qui semblent être nés pour changer le monde, etc. »

Cromwell mourut d’une fièvre ordinaire, causée probablement par l’inquiétude attachée à la tyrannie ; car dans les derniers temps, craignant toujours d’être assassiné, il ne couchait jamais deux nuits de suite dans la même chambre. Il mourut après avoir nommé Richard Cromwell son successeur.

A peine eût-il expiré, qu’un de ses chapelains presbytériens, nomme Herry, dit aux assistants : « Ne vous alarmez pas ; s’il a protégé le peuple de Dieu tant qu’il a été parmi nous, il le protégera bien davantage à présent qu’il est monté au ciel, où il sera assis à la droite de Jésus-Christ. » Le fanatisme était si puissant, et Cromwell si respecté, que personne ne rit d’un pareil discours.

Immédiatement après la mort de son père, Richard Cromwell fut proclamé paisiblement protecteur dans Londres. Le conseil ordonna des funérailles plus magnifiques que pour aucun roi d’Angleterre ; on choisit pour modèle les solennités pratiquées à la mort du roi d’Espagne, Philippe II.

Il est à remarquer qu’on avait représenté Philippe II en purgatoire pendant deux mois, dans un appartement tendu de noir, éclairé de peu de flambeaux, et qu’ensuite on l’avait représenté dans le ciel, le corps sur un lit brillant d’or, dans un appartement tendu de même, éclairé de cinq cents flambeaux dont la lumière, renvoyée par des plaques d’argent, égalait l’éclat du soleil.

Tout cela fut pratiqué pour Olivier Cromwell : on le vit sur son lit de parade , la couronne en tête et un sceptre d’or à la main. Le peuple ne fit nulle attention ni à cette imitation d’une pompe catholique, ni à la profusion. Le cadavre embaumé, que Charles II fit exhumer depuis et porter au gibet, fut enterré dan » le tombeau des rois.

 
 
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