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10 septembre 1669 : mort de Henriette de France, femme de Charles Ier, roi d'Angleterre

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10 septembre 1669 : mort de
Henriette de France, femme de
Charles Ier, roi d’Angleterre
Publié / Mis à jour le samedi 8 septembre 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Henriette-Marie de France, troisième fille de Henri IV et de Marie de Médicis, née en 1609, fut mariée en 1625 à Charles Ier, roi d’Angleterre. Sa vie ne fut qu’un enchaînement de catastrophes plus funestes les unes que les autres, qui justifient le nom qu’elle s’était donné elle-même de reine malheureuse.

Henriette de France

Henriette de France

« Chrétiens, dit Bossuet dans l’oraison funèbre de cette princesse, que la mémoire d’une grande reine, fille, femme, mère de rois si puissants, et souveraine de trois royaumes, appelle de tous côtés à cette triste cérémonie, ce discours vous fera paraître un de ces exemples redoutables qui étalent aux yeux du monde sa vanité toute entière. Vous verrez, dans une seule vie, toutes les extrémités des choses humaines : la félicité sans bornes, aussi bien que les misères ; une longue et paisible jouissance d’une des plus nobles couronnes de l’Univers ; tout ce que peuvent donner de plus glorieux la naissance et la grandeur accumulées sur une tête, qui ensuite est exposée à tous les outrages de la fortune ; la bonne cause d’abord suivie de bons succès ; et depuis, des retours soudains, des changements inouïs ; la rébellion longtemps retenue, à la fin tout à fait maîtresse ; nul frein à la licence l tes lois abolies, la majesté violée par des attentats jusqu’alors inconnus ; l’usurpation et la tyrannie, sous le nom de liberté ; une reine fugitive, qui ne trouve aucune retraite dans trois royaumes, et à qui sa propre patrie n’est plus qu’un triste lieu d’exil ; neuf voyages sur mer entrepris par une princesse malgré les tempêtes ; l’Océan étonné de se voir traverser tant de fois, en des appareils si divers et pour des causes si différentes ; un trône indignement renversé, et miraculeusement rétabli. Voilà les enseignements que Dieu donne au roi ; ainsi, il fait voir au monde le néant de ses pompes et de ses grandeurs. »

Après la mort tragique de son mari, la reine d’Angleterre choisit sa demeure à Chaillot, près Paris, où l’on vit la fille de Henri IV manquer du nécessaire, tandis que quatre millions suffisaient à peine pour la dépense du cardinal de Mazarin.

Le cardinal de Retz rapporte dans ses mémoires qu’étant allé voir la reine d’Angleterre, il la trouva dans la chambre de sa fille, depuis duchesse d’Orléans, et qu’elle lui dit : « Vous voyez, je viens tenir compagnie à Henriette, la pauvre enfant n’a pu se lever aujourd’hui faute de feu. Il est très vrai (ajoute le cardinal de Retz) qu’il y avait six mois que le cardinal Mazarin ne la faisait point payer de sa pension ; les marchands ne voulaient plus lui rien fournir, et il n’y avait pas un morceau de bois chez elle. Le parlement lui envoya 40 000 francs. O Henri IV ! c’est ta petite-fille qui manque d’un fagot pour se lever au mois de janvier, dans le Louvre ! »

Dans celte déplorable situation , elle conjura le cardinal d’obtenir au moins de Cromwell qu’on lui payât son douaire. C’était le comble des humiliations les plus douloureuses de demander une subsistance à celui qui avait versé le sang de son mari sur un échafaud. Mazarin fit de faibles instances auprès de Cromwell, qui répondit qu’elle n’avait jamais été regardée comme reine en Angleterre : ainsi elle resta dans la pauvreté, et dans la honte d’avoir imploré la pitié de Cromwell, avec le sanglant outrage d’avoir été traitée de concubine par le bourreau de son mari.

Elle eut néanmoins avant sa mort la douce consolation de voir son fils Charles II remonter sur le trône. Elle fit alors un voyage à Londres, où elle fut reçue avec les plus grandes démonstrations de joie par ce même peuple qui, douze ans auparavant, demandait sa tête.

 
 
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