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L'épave du navire de Cavelier de La Salle sauvegardée

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L’Histoire fait l’Actu
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L’épave du navire de Cavelier
de La Salle sauvegardée
(Source : Le Figaro)
Publié / Mis à jour le dimanche 2 septembre 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 
 
 
Naufragée en 1686, découverte en 1995 par des archéologues américains, immergée par trois mètres de fond au large des côtes du Texas, l’épave de La Belle va finalement être « lyophilisée » pour assurer sa conservation et une réplique sera construite

Ce vestige de l’histoire texane et des débuts de la présence française en Amérique du Nord était jusqu’alors aspergé de propylène-glycol, mais le procédé s’est révélé trop coûteux aux yeux des responsables de sa conservation. Il a été mis au point par les Suédois pour la conservation du Vasa, un navire de guerre échoué en 1628 et renfloué en 1961. Ils ont aspergé l’épave avec ce produit pendant près de vingt ans avant de commencer à le sécher progressivement.

La lyophilisation consiste à congeler progressivement à – 60 °C les pièces archéologiques et ensuite à les porter très rapidement à haute température afin de transformer la glace en vapeur d’eau sans passer par la phase liquide. Cette technique permet d’éviter que le bois de la coque ne se désagrège au contact de l’air. Selon Peter Fix, du Centre de conservation et d’archéologie marine du Texas, cité par l’agence Associated Press, plusieurs expériences menées à petite échelle se sont révélées concluantes. L’opération pourrait demander de quatre à sept mois.

René-Robert Cavelier de La Salle

René-Robert Cavelier de La Salle

L’embarcation, de 16 mètres de long, a sombré dans la baie de Matagorda en février 1686, à la suite d’une tempête et de l’incompétence de son capitaine, ivrogne notoire. Elle faisait partie de l’expédition conduite par l’explorateur français, né à Rouen, Robert Cavelier de La Salle (1643-1687) qui visait à s’emparer de l’embouchure du Mississippi au profit de la couronne de France et à supplanter l’Espagne.

Des centaines de milliers d’objets
Une réplique va être construite. Elle sera exposée dès l’année prochaine au Musée de l’histoire du Texas Bob Bullock, basé à Austin, dont elle deviendra la pièce maîtresse.

Elle trônera au milieu d’une partie des centaines de milliers d’objets récupérés lors des premières fouilles : vases, cordes, armes, boîtes, bougeoirs et même le squelette d’un homme d’une quarantaine d’années, atteint d’arthrose et d’un abcès dentaire ayant attaqué la mâchoire. Les archéologues avaient pu conduire les fouilles en mettant l’épave en cale sèche sur place, grâce à un caisson et à un imposant système de barrage, mais cela se révéla catastrophique, les deux tiers supérieurs du navire s’étant désintégrés au contact de l’air.

« Ce bateau est le seul témoignage d’un petit événement qui a complètement changé le cours de l’histoire du Texas », souligne Jim Bruseth, qui a piloté depuis le début les recherches au sein de la commission historique de l’État du sud des États-Unis. En effet, non seulement La Belle a sombré, mais l’expédition conduite par Cavelier de La Salle a totalement échoué.

En 1684, après la déclaration de guerre entre la France et l’Espagne, Cavelier avait réussi à persuader Louis XIV de coloniser l’embouchure du Mississippi et de se servir de cette base pour attaquer les Espagnols installés en Floride et au Mexique. Son objectif inavoué était de mettre la main sur les mines d’argent mexicaines. Il connaissait bien la région, puisque, deux ans auparavant, il avait été le premier Européen à descendre le grand fleuve du nord des États-Unis jusqu’à son embouchure.

Un fiasco total
L’expédition de Cavelier fut un fiasco total. Partis de La Rochelle, les quatre bateaux comprenaient une centaine de soldats et 170 candidats à la colonisation en plus de l’équipage. Au cours de leurs différentes escales, ils furent attaqués, rançonnés et durent abandonner un de leurs bateaux à des flibustiers à Saint-Domingue. Pire, les Français dépassèrent le delta du Mississippi de plus de 150 kilomètres.

La petite colonie qui s’installa sur les côtes texanes, à Port-Saint-Louis, périt au bout de plusieurs années, victime des Espagnols. L’expédition se termina aussi de manière tragique pour Cavelier, qui mourut assassiné lors de la dernière mutinerie, alors que l’équipage avait été presque entièrement décimé.

En examinant l’épave, les archéologues américains ont eu la surprise de découvrir plusieurs signes gravés sur les planches de la coque : des chiffres et des lettres qui confirment qu’au départ La Belle devait être acheminée en pièces détachées sur les côtes américaines et construite sur place. Un projet vite abandonné par Cavelier, désireux de grossir les effectifs de l’expédition.

Yves Miserey
Le Figaro

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