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31 août 1795 : mort du compositeur et joueur d’échecs François-André Philidor

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31 août 1795 : mort du compositeur
et joueur d’échecs François-André Philidor
Publié / Mis à jour le mardi 28 août 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

André Philidor naquit à Dreux le 7 septembre 1726, et entra page de la musique du roi, sous Campra, alors maître de la chapelle. Il se livra de bonne heure à l’étude de la composition, et il y fit des progrès rapides. En 1737, il composa son premier motet à grands chœurs, et il eut assez de succès pour que le roi daignât lui en faire des compliments. Etant sorti des pages, il se fixa à Paris, s’y soutint en faisant quelques écoliers et en copiant de la musique ; et tous les ans, il allait à Versailles faire exécuter un nouveau motet.

La passion qu’il avait pour les échecs, et la réputation qu’il avait acquise à ce jeu, lui donnèrent l’envie de voyager pour tenter fortune : en 1775, il partit pour la Hollande, l’Angleterre, l’Allemagne, etc. Son goût se forma pendant ses voyages, où il eut souvent occasion d’entendre les ouvrages des meilleurs maîtres d’Italie et d’Allemagne. Il essaya ses forces à Londres en 1753, en mettant en musique l’ode de Dryden en anglais, dédiée à sainte Cécile.

Maison natale d'André Philidor

Maison natale d’André Philidor

Comme les échecs l’occupaient plus que la musique, il fit imprimer, en 1749, son Analyse des échecs à Londres. Il revint en France au mois de novembre 1754, et se livra alors entièrement à la musique. Il fit chanter à Versailles un Lauda Jerusalem qu’on trouva trop italien ; et comme la reine, épouse de Louis XV, n’aimait pas ce genre, il ne put avoir la place de maître de chapelle qu’il espérait obtenir.

En 1757, Philidor essaya de composer un acte d’opéra ; mais Rebel refusa de le donner, en lui disant qu’on ne voulait point introduire d’airs dans les scènes. En 1758, il composa quelques morceaux pour les Pèlerins de la Mecque, à l’Opéra-Comique ; et Corbi, directeur de ce spectacle, lui proposa d’entreprendre un ouvrage. Il y consentit. On lui donna le poème de Blaise le Savetier, qui fut joué avec le plus grand succès à la foire Saint-Laurent, en 1769 ; et c’est de cette époque que commença sa réputation.

Philidor était un harmoniste très profond ; mais son chant manque quelquefois d’expression et de mélodie. Il passait pour avoir peu d’esprit : aussi Laborde, un de ses plus grands admirateurs, l’entendant un jour dans un repas, dire beaucoup de trivialités, le tira de l’embarras où il se trouvait, en s’écriant : « Voyez cet homme-là ; il n’a pas le sens commun ; c’est tout génie. »

Philidor fut le premier joueur d’échecs de l’Europe ; il conserva jusqu’au dernier moment la justesse de son jugement ; et quoique aveugle, il fit, un mois avant de mourir, deux parties d’échecs à la fois, contre des joueurs très habiles, et les gagna. Ce musicien célèbre est mort à Londres. Son égalité d’humeur, sa probité, son extrême désintéressement, malgré la modicité de sa fortune, le firent aimer de tous ceux qui le connurent.

Philidor peut être regardé, avec Duni et Monsigny, comme le père de notre Opéra-Comique. Ceux de ses opéras qui ont le plus réussi à l’Opéra-Comique, sont le Soldat Magicien, le Maréchal qui eut plus de cent représentations, en 1761 ; Sancho Pancha, le Bûcheron, le Sorcier, Tom-Jones, qu’on commença par siffler, et qui eut ensuite le plus grand succès qu’il méritait, et les Femmes vengées. Ses autres productions sur le même théâtre, sont Zélime et Mélide, comédie en deux actes et paroles d’Anseaume ; le Quiproquo, la Nouvelle Ecole des Femmes, l’Amitié au Village, le Bon Fils, l’Huître et les Plaideurs, le Jardinier de Sidon, le Jardinier supposé, le Jardinier et son Seigneur. Il a donné au grand Opéra, Bélisaire, opéra en trois actes ; Thémistocle, paroles de M. Morel ; Persée, poème de Quinault, réduit en trois actes par Marmontel, où l’on applaudit deux chœurs très animés et le morceau de Méduse : J’ai perdu la beauté qui me rendait si vaine, qui est regardé comme un chef-d’œuvre d’harmonie ; Ernelinde, paroles de Poinsinet, représenté en 1767, époque du changement de musique sur ce théâtre, et dans lequel on trouve le beau chœur : Jurons sur ces glaives sanglants, que l’on entend avec tant de plaisir dans l’oratorio de Saül.

Pliilidor a encore mis en musique le Carmen sœculare d’Horace, qui fut composé à Londres en 1779, et qui passe pour le plus bel ouvrage de ce savant compositeur.

 
 
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