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24 août 1807 : mort du naturaliste Jacques-Christophe Valmont de Bomare

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24 août 1807 : mort du naturaliste
Jacques-Christophe Valmont de Bomare
Publié / Mis à jour le vendredi 24 août 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Ce naturaliste célèbre naquit à Rouen, le 17 septembre 1731. Son père voulait en faire un jurisconsulte ; mais la nature l’avait créé pour devenir un de ses observateurs les plus fins et de ses peintres les plus fidèles. Cette fois, la volonté paternelle plia sagement devant une vocation toute puissante.

Après avoir étudié à Paris, sous le chirurgien Lecat, son compatriote, le jeune Valmont reçut mission du gouvernement pour un grand voyage scientifique. Il visita toute l’Europe, depuis les Pyrénées et les Alpes, jusqu’aux neiges de la Laponie et jusqu’aux monts volcaniques de l’Islande. Il rapporta dans sa patrie d’immenses trésors conquis sur les trois règnes de la nature, et, tandis qu’une plus douce conquête lui assurait l’estime et l’amitié de tous les savants étrangers qu’il avait rencontrés dans ses voyages, sa vaste intelligence revenait chargée de richesses plus précieuses encore.

Dictionnaire raisonné d'Histoire naturelle de Valmont-Bomare

Dictionnaire raisonné universel d’histoire naturelle de Valmont-Bomare,
paru pour la première fois en 1764

Pour les rendre populaires, il ouvrit un cours public d’histoire naturelle, qui lui valut bientôt l’attention de l’Europe savante, les éloges de Linné et les propositions les plus brillantes de la part des gouvernements étrangers. Mais le modeste professeur demeura fidèle à la France et à ses nombreux élèves.

Après quarante ans de travaux et de recherches, il déposa le fruit de ses connaissances dans un ouvrage important, le Dictionnaire universel et raisonné d’histoire naturelle, ouvrage complet et homogène, où la même main, infatigable et consciencieuse, se fait seule et partout sentir, et qui ne ressemble pas à ces grands tableaux où le pinceau du maître, abandonnant les détails aux élèves, n’a dessiné que les figures principales ; ouvrage encore unique de nos jours, malgré les publications du même genre auxquelles il a servi de type.

En effet, si l’on ne peut refuser aux divers dictionnaires qui ont paru depuis celui de Valmont de Bomare une grande supériorité, sous le rapport de l’exactitude scientifique, il a sur eux l’avantage d’un plan remarquable par sa large et sa belle ordonnance, et d’un style toujours animé, clair, élégant et pittoresque. Sans doute la partie médicale de l’ouvrage est défectueuse ; ces pompeuses épithètes d’alexitères et d’alexipharmaques, prodiguées à des minéraux inertes et à des végétaux sans vertu, rappellent un peu trop que l’auteur avait exercé, pendant deux ans, la profession de pharmacien. Sans doute d’autres erreurs plus graves prouvent que cet esprit exact et laborieux ne s’élevait point jusqu’à la portée des génies supérieurs qui devancent les progrès du temps, et qui, embrassant fortement la science, l’arrachent du domaine de l’incertitude pour lui ouvrir les routes nouvelles et sûres de l’analyse.

Mais, tel qu’il est, ce livre est encore aujourd’hui l’oracle de la plupart des gens du monde ; et ce serait rendre un vrai service au public que de lui donner une édition de cet ouvrage régénéré et relevé, par des corrections et des développements habiles, jusqu’au niveau des connaissances actuelles. Son mérite incontestable est d’avoir, seul, popularisé la science, parce que, seul, il a su la rendre amusante, sans cesser d’être utile. L’article Abeilles, entre autres, est, à peu de chose près, un chef-d’œuvre ; c’est un traité complet d’une des branches les plus intéressantes de l’économie rurale.

Après soixante-seize ans d’une existence, paisible et douce, quoique laborieuse, Valmont de Bomare mourut, regretté de tous. L’ambition n’avait point effleuré cette vie consacrée tout entière au culte de la science et de la nature : elles étaient pour lui le pouvoir suprême, et formaient à ses yeux une royauté divine inaccessible aux tempêtes et aux ébranlements politiques, invariable au milieu de toutes les formes de gouvernement qui se succédaient en France : à l’ombre de leur sanctuaire, il partagea leur inviolabilité, et vit passer, tranquille, tous les orages révolutionnaires.

 
 
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