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7 août 1316 : Jacques Duèze est élu pape

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Éphéméride, événements
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7 août 1316 : Jacques Duèze, né à Cahors
en 1244, est élu pape
sous le nom de Jean XXII
Publié / Mis à jour le mardi 7 août 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Le Saint-Siège était vacant depuis plus de deux ans (décès du pape Clément V le 20 avrfil 1314). Les cardinaux avaient été longtemps sans pouvoir s’accorder même sur le lieu où ils devaient s’assembler. Le roi Philippe le Bel, voulant mettre fin à cet interrègne, avait résolu d’employer toute son autorité pour engager les cardinaux à se réunir à Lyon ; mais il mourut (29 novembre 1314) avant que d’avoir pu exécuter ce dessein. Louis le Hutin, qui lui succéda, poursuivit l’exécution de ce projet : il parvint à faire venir à Lyon vingt-trois cardinaux, et y envoya Philippe, comte de Poitiers, son frère, pour hâter l’élection.

Ce prince s’engagea par serment à ne faire aucune violence aux cardinaux, et même à ne point les forcer à s’enfermer pour l’élection. Lorsque tout était ainsi disposé, il apprit la mort du roi Louis, son frère (5 juin 1316). Philippe se trouva fort embarrassé. Louis n’avait eu qu’une fille de Marguerite, sa première femme ; il laissait Clémence, sa seconde femme, enceinte de quatre mois.

Les droits de Philippe sur la couronne de France dépendaient donc de l’enfant que la reine mettrait au monde, et ne lui permettaient pas de demeurer à Lyon. D’un autre côté, il ne voulait pas laisser l’élection du pape imparfaite. Il prit le parti de réunir tous les cardinaux dans la maison des frères-prêcheurs : il leur déclara qu’ils n’en sortiraient pas sans avoir élu un pape, chargea le comte de Forêts de la garde du conclave, et revint à Paris en diligence.

Jean XXII

Jean XXII

Les cardinaux ne pouvaient s’accorder ; mais enfin, au bout de quarante jours, ils convinrent de déférer l’élection du pape à la seule voix de Jacques Duèze, né à Cahors en 1244 qui se proclama lui-même sur-le-champ. Cette particularité rapportée par Villani, est contredite par d’autres historiens. Quoi qu’il en soit, Jean XXII, comme beaucoup d’autres papes, s’était élevé par son seul mérite. Il avait beaucoup d’esprit et d’instruction. Charles II, roi de Naples, l’avait chargé de l’éducation de son fils. Ce fut Clément V qui le décora de la pourpre en 1312.

Son pontificat fut une suite de troubles : Frédéric le Bel — prétendant au titre d’Empereur Romain germanique — et Louis de Bavière se disputaient l’Empire. Le pape s’étant déclaré contre Louis, l’ayant excommunié, et dégagé ses sujets du serment de fidélité, ce prince porta la guerre en Italie, s’empara de Rome, et s’y fit couronner Empereur (1328), avec sa femme. Quelques jours après, il tint une assemblée sur la place Saint-Pierre. Il s’y rendit revêtu de la pourpre, le sceptre d’or dans la main droite, et le globe dans la gauche ; il s’assit sur un trône richement décoré, et d’où il pouvait être vu de tout le peuple. Là, entouré de prélats et de la principale noblesse, il fit lire une longue sentence par laquelle il déposait le pape.

Comme Jean XXII négociait avec les princes d’Allemagne pour faire élire un autre empereur, Louis fit nommer un autre pape. Mais Louis ayant été obligé de quitter Rome, le pouvoir de Jean se rétablit peu à peu, et l’antipape abjura. Différentes disputes ridicules auxquelles on ajouta de l’importance agitèrent aussi l’Eglise sous ce pontificat. Les Franciscains examinaient sérieusement la question de savoir s’ils pouvaient dire que leur potage leur appartint lorsqu’ils le mangeaient. Le pape décida l’affirmative, mais plusieurs docteurs soutenaient la non-propriété.

On disputa aussi beaucoup sur la forme et la couleur des habits des Cordeliers. Les docteurs du chapitre de Pérouse, prononcèrent sur cette grave question ; mais le pape, croyant que par ce jugement ils empiétaient sur les droits du Saint-Siège, condamna leur décision, et les Cordeliers embrassèrent contre Jean XXII, le parti de Louis de Bavière. Le pape voulut abolir l’ordre ; cependant des raisons de politique arrêtèrent sa vengeance. Enfin la question de la vision béatifique troubla les derniers temps de son pontificat. Les ennemis du pape l’accusèrent d’hérésie, etc.

Il mourut le 4 décembre 1334, après avoir occupé le Saint-Siège dix-huit ans et quelques mois.

 
 
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