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5 février 1667 : première représentation du Tartuffe de Molière, dans la salle du Palais-Royal

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Éphéméride, événements
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5 février 1667 : première représentation
du Tartuffe de Molière
Publié / Mis à jour le vendredi 3 août 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

On sait toutes les traverses que cet admirable ouvrage essuya ; on en voit le détail dans la préface de l’auteur, au devant du Tartuffe. Les trois premiers actes avaient été représentés à Versailles, devant le roi, le 12 mai 1664 ; ce n’était pas la première fois que Louis XIV, qui sentait le prix des ouvrages de Molière, avait voulu les voir avant qu’il fussent achevés ; il fut très content de ce commencement, et par conséquent la cour le fut aussi.

Frontispice du Tartuffe

Frontispice du Tartuffe

Il fut joué le 29 novembre de la même année, au Raincy, devant le grand Condé : alors les faux dévots se réveillèrent, et commencèrent à faire du bruit. Molière, voyant s’élever une foule d’ennemis qui allaient attaquer sa personne encore plus que sa pièce, voulut laisser aux premières fureurs le temps de se calmer ; il se contentait seulement de lire son Tartuffe dans les sociétés les plus distinguées de la capitale.

Quelques évêques et même le légat du pape, à qui Molière en avait fait lecture, ayant fort goûté la pièce, le roi accorda une permission verbale, de la donner au public. Le poète y fît plusieurs adoucissements, qu’on avait sans doute exigés, il la produisit sous le titre de l’Imposteur, et déguisa le personnage sous l’ajustement d’un homme du monde, en lui donnant un petit chapeau , de grands cheveux , un grand collet, une épée , et des dentelles sur tout l’habit, et crut pouvoir hasarder le Tartuffe en cet état.

Le 5 février 1667, l’affluence fut prodigieuse : dans toutes les sociétés où Molière avait lu sa pièce, il ne passait pas la quatrième scène du quatrième acte, de sorte que tout le monde était fort embarrassé comment il tirerait Orgon de dessous la table ; la manière dont il l’en tira, et le succès prodigieux du Tartuffe, redoublèrent la fureur de la cabale, qui excita un nouvel orage contre l’auteur.

Le lendemain on allait le rejouer ; l’assemblée était la plus nombreuse qu’on eût jamais vue ; les acteurs allaient commencer, lorsqu’il arriva un ordre du premier président du parlement, portant défense de jouer la pièce. C’est à cette occasion, que Molière dit à l’assemblée : « Messieurs, nous allions vous donner le Tartuffe ; mais M. le président ne veut pas qu’on le joue. »

Au bout de quelque temps, Molière fut délivré de la persécution ; il obtint un ordre du roi, par écrit, de représenter le Tartuffe, qui fut remis sur la scène le 5 février 1669, et joué depuis sans interruption.

Presque tous les caractères de cette pièce sont originaux ; il n’y en a aucun qui ne soit bon, et celui du Tartuffe est parfait. On admire la conduite de la pièce jusqu’au dénouement ; on sent combien il est forcé, et combien les louanges du roi, quoique mal amenées, étaient nécessaires pour soutenir Molière contre ses ennemis.

Dans les premières représentations, l’Imposteur se nommait Panulphe, et ce n’était qu’à la dernière scène qu’on apprenait son véritable nom de Tartuffe, sous lequel ses impostures étaient supposées être connues du roi ; à cela près, la pièce était comme elle est aujourd’hui. Le changement le plus marqué qu’on y ait fait, est à ce vers : « O ciel ! pardonne-lui la douleur qu’il me donne. » Il y avait d’abord : « O ciel ! pardonne-moi, comme je lui pardonne. « Et ce vers est assurément bien supérieur à l’autre ; on ignore pour quelle raison Molière le changea.

 
 
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