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26 juillet 1581 : fondation de la république des Provinces-Unies

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26 juillet 1581 : fondation de la
république des Provinces-Unies
Publié / Mis à jour le jeudi 26 juillet 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Les rebelles des Pays-Bas, après une assemblée tenue le 26 juillet, publient un édit par lequel ils renoncent à l’obéissance de Philippe ; en conséquence les statues de ce prince sont renversées, et son sceau est rompu. Cet édit peut être regardé comme le titre fondamental de la république de Hollande.

Si on consulte tous les monuments de la fondation de cet Etat, auparavant presque inconnu, et qui ensuite devint si puissant, on verra qu’il se forma sans dessein et contre toute vraisemblance. La révolution commença par les belles et grandes provinces de Terre-Ferme, le Brabant, la Flandre et le Hainaut, elles qui pourtant restèrent sujettes ; et un petit coin de terre, presque noyé dans l’eau, qui ne subsistait que de la pêche du hareng, devint une puissance formidable, tint tête à Philippe II, dépouilla ses successeurs de presque tout ce qu’ils avaient dans les Indes orientales, et finit enfin par les protéger.

On ne peut nier que ce ne soit Philippe II lui-même, qui ait forcé ces peuples à jouer un si grand rôle, auquel ils ne s’attendaient certainement pas : son despotisme sanguinaire fut la cause de leur grandeur. Il voulut être souverain absolu dans les Pays-Bas, ainsi qu’il l’était en Espagne. Il suffisait d’être homme pour avoir ce projet, tant l’autorité cherche toujours à renverser les barrières qui la restreignent. Philippe voulut donc abroger toutes les lois, imposé des taxes arbitraires, établir l’inquisition, qu’il n’a voit pu faire recevoir ni dans Naples ni dans Milan. Les Flamands sont naturellement de bons sujets, et de mauvais esclaves.

Les principaux seigneurs s’unirent d’abord à Bruxelles pour représenter leurs droits à la gouvernante des Pays-Bas, Marguerite de Parme. Elle communiqua leurs remontrances à la cour de Madrid, qui, pour toute réponse, envoya le duc d’Albe avec des troupes, et avec l’ordre d’employer les bourreaux autant que les soldats.

Guillaume de Nassau, prince d’Orange, surnommé le Taciturne , songea presque seul à prendre les armes, tandis que tous les autres pensaient à se soumettre. Il n’avait ni troupes ni argent pour résister à un monarque tel que Philippe II ; les persécutions lui en donnèrent. Le nouveau tribunal établi à Bruxelles, jeta le peuple dans le désespoir. Les comtes d’Egmont et de Horn ; avec dix-huit gentilshommes, eurent la tête tranchée ; leur sang fut le premier ciment de la république des Provinces-Unies.

Les états de Hollande et de Zélande, assemblés à Dordrecht, s’unissent avec le prince d’Orange, et le reconnaissent pour Stathouder. Ces peuples, depuis, longtemps, ne passaient pas pour guerriers, et ils le devinrent tout d’un coup ; jamais on ne combattit de part et d’autre, ni avec plus de courage, ni avec plus de fureur. Le siège et la défense de Leyde, sont un des plus grands témoignages de ce que peuvent la constance et l’animosité d’un peuple né tranquille, qui ayant une fois passé les bornes, ne se voit plus reculer. Il n’y a point d’exemple dans l’histoire, ni d’une telle ressource dans les assiégés, ni d’une telle opiniâtreté dans les assiégeants ; mais cette opiniâtreté fut inutile, et Leyde célèbre encore aujourd’hui tous les ans, le jour de sa délivrance.

Enfin, les Espagnols furent obligés de reconnaître (à la paix de Munster, en 1648) les Provinces-Unies, comme un Etat libre, souverain et indépendant. Environ cent ans après, en 1747, il arriva dans ces provinces une révolution qui changea quelques points de leur gouvernement. Le peuple, las d’être soumis à des magistrats, dont il regardait les places comme héréditaires et tyranniques, craignant d’ailleurs les armées françaises qui étoient à ses portes, demanda à grands cris un stathouder, comme les Romains demandaient un dictateur dans les grands périls de la république. Le prince Guillaume de Nassau fut nommé d’une voix unanime, et il, fut statué que le stathoudérat serait héréditaire dans sa maison, et passerait même aux filles.

Guillaume V, prince de Nassau, fils du précédent, a perdu cette dignité en 1795, lors de l’invasion de la Hollande par les Français, qui entrèrent à Amsterdam le 21 janvier. Le prince s’était retiré le 17 avec sa famille.

 
 
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